Esthétique& Communication
Pour souligner le caractère Tartuffe de Macky Sall, le subtil portraitiste Ibou Fall (la caricature est le reflet de l'âme) compare le président sénégalais à Raminagrobis, le matou matois et mâtiné de la fable "Le chat, la belette et le petit lapin" (Sénégalaiseries-Dites, désormais, Sa Rondeur Macky Quatre…Par Ibou Fall, publié le 11/08/2012 dans "Sud Quotidien »).
Macky tout en nuances (tiens, cela ne rappelle-t-il pas un certain Idrissa Seck parlant de Me Wade ?) renvoie à une rondeur morale non absente sur le physique aussi : "Ça n’a rien à voir avec sa physionomie, même si l’homme est un rien enveloppé et dispose d’honorables bajoues qu’il doit, à en croire quelques témoignages anonymes, à un solide revers de cuillère et un coup de fourchette toujours déterminé."
Mais Macky a plus que des bajoues : il faut descendre un peu plus et chercher ce que "cache le bas de Pathé Mbodje" (tiens, cela rappelle un certain Sahnoun Ndiaye) pour s'en convaincre.
Apparemment, le bonhomme a pris quelque embonpoint (ce doit être un mâle familial avec Alioune Sall le frère, comme on l'avait déjà vu, notamment avec son fils illuminé ad giorno et soudain mis devant les feux de la rampe lors de la cérémonie de prestation de serment du 3 avril dernier) et son tailleur peinerait à le bien envelopper dans ses costumes par trop stricts, ce qui serait un signe d’humilité en ces temps de restrictions budgétaires. A moins que cela ne soit, in fine, un effet de mode à la plus haute station de l’État : le près-du-corps tant prisé par nos jeunes qui ressemblent ainsi à des éphèbes. Tiens, l'on dirait un discours de la pré-campagne où tout a volé au ras des pâquerettes, sauf, évidemment, pour les immolés de la présidentielle 2012 mangeant des pissenlits par la racine.
Quelque commentateur empressé et empesé, communicateur illuminé, en est convaincu qui parle d'effet de mode d'un président qui se veut jeune parmi les jeunes (Dossier "EnQuête", n° 371 du 04 septembre 2012, page 7 : "Macky étouffe-t-il dans ses costumes ? »). Chaque docte spécialiste interrogé s'épand, s'éprend et s'épanche, se répand et se méprend forcément sur l'habillement comme forme de communication, formule surannée et délavée, pour déplorer non point tant le manque de goût du président que l'absence de parallélisme entre un surpoids pondéral non habilement habillé autrement que par la mode Bibendum.
Car l'habit, chirurgie esthétique, a d'abord pour vocation culturelle d'aider l'homme à dépasser l'animalité pour vivre en société et être un être ; Boubacar Ly parlerait de nature et culture pour évoquer l’absence ou la présence de règles.L'habit répond donc d'abord à des normes morales au sens de normalité hors desquelles l'esthétique s'en ressent et entraîne des questionnements.
La seule perspective de l'habit comme élément de communication et non comme l'esthétique, base de la morale pour le sociologue, ne permet pas en effet de niveler ce cours de géographie qu'est le corps humain avec ses monts, vallons et vaux, ses pics et ses gouffres, ses gorges profondes et ces ravinements dus à l'érosion du temps... et des aliments.
Macky Sall peine apparemment à réconcilier l'esthétique avec le devoir de communiquer qui s'impose mal quand le récepteur s'interroge plus sur le physique de l'émetteur que sur la nature, la profondeur et le canal du message.
Pour souligner le caractère Tartuffe de Macky Sall, le subtil portraitiste Ibou Fall (la caricature est le reflet de l'âme) compare le président sénégalais à Raminagrobis, le matou matois et mâtiné de la fable "Le chat, la belette et le petit lapin" (Sénégalaiseries-Dites, désormais, Sa Rondeur Macky Quatre…Par Ibou Fall, publié le 11/08/2012 dans "Sud Quotidien »).
Macky tout en nuances (tiens, cela ne rappelle-t-il pas un certain Idrissa Seck parlant de Me Wade ?) renvoie à une rondeur morale non absente sur le physique aussi : "Ça n’a rien à voir avec sa physionomie, même si l’homme est un rien enveloppé et dispose d’honorables bajoues qu’il doit, à en croire quelques témoignages anonymes, à un solide revers de cuillère et un coup de fourchette toujours déterminé."
Mais Macky a plus que des bajoues : il faut descendre un peu plus et chercher ce que "cache le bas de Pathé Mbodje" (tiens, cela rappelle un certain Sahnoun Ndiaye) pour s'en convaincre.
Apparemment, le bonhomme a pris quelque embonpoint (ce doit être un mâle familial avec Alioune Sall le frère, comme on l'avait déjà vu, notamment avec son fils illuminé ad giorno et soudain mis devant les feux de la rampe lors de la cérémonie de prestation de serment du 3 avril dernier) et son tailleur peinerait à le bien envelopper dans ses costumes par trop stricts, ce qui serait un signe d’humilité en ces temps de restrictions budgétaires. A moins que cela ne soit, in fine, un effet de mode à la plus haute station de l’État : le près-du-corps tant prisé par nos jeunes qui ressemblent ainsi à des éphèbes. Tiens, l'on dirait un discours de la pré-campagne où tout a volé au ras des pâquerettes, sauf, évidemment, pour les immolés de la présidentielle 2012 mangeant des pissenlits par la racine.
Quelque commentateur empressé et empesé, communicateur illuminé, en est convaincu qui parle d'effet de mode d'un président qui se veut jeune parmi les jeunes (Dossier "EnQuête", n° 371 du 04 septembre 2012, page 7 : "Macky étouffe-t-il dans ses costumes ? »). Chaque docte spécialiste interrogé s'épand, s'éprend et s'épanche, se répand et se méprend forcément sur l'habillement comme forme de communication, formule surannée et délavée, pour déplorer non point tant le manque de goût du président que l'absence de parallélisme entre un surpoids pondéral non habilement habillé autrement que par la mode Bibendum.
Car l'habit, chirurgie esthétique, a d'abord pour vocation culturelle d'aider l'homme à dépasser l'animalité pour vivre en société et être un être ; Boubacar Ly parlerait de nature et culture pour évoquer l’absence ou la présence de règles.L'habit répond donc d'abord à des normes morales au sens de normalité hors desquelles l'esthétique s'en ressent et entraîne des questionnements.
La seule perspective de l'habit comme élément de communication et non comme l'esthétique, base de la morale pour le sociologue, ne permet pas en effet de niveler ce cours de géographie qu'est le corps humain avec ses monts, vallons et vaux, ses pics et ses gouffres, ses gorges profondes et ces ravinements dus à l'érosion du temps... et des aliments.
Macky Sall peine apparemment à réconcilier l'esthétique avec le devoir de communiquer qui s'impose mal quand le récepteur s'interroge plus sur le physique de l'émetteur que sur la nature, la profondeur et le canal du message.