Mouhamadou Lamine Massaly, condamné à deux ans dont six mois ferme en première instance en février 2010, a été rejugé hier par la cour d’Appel de Dakar qui rendra sa décision le 22 octobre 2010. Le 17 janvier 2010, lors d’un meeting du Parti socialiste (Ps) à Thiès, un pan de la tribune avait été incendié. Le prévenu avait revendiqué cet acte en appelant le commissaire central de Thiès en l’occurrence Mamadou Tendeng et le journaliste Léopold Tamba, chef de la station régionale de Thiès de Walf Tv/Fm. Le 3 février 2010, il a été jugé et déclaré coupable de violences, destruction de biens appartenant à autrui et de voie de faits. Convaincus de l’innocence de leur client, les avocats de Massaly avaient interjeté appel et introduit une demande de liberté provisoire qui lui a été accordée le vendredi 26 mars 2010. Hier devant la cour d’Appel, le prévenu a nié catégoriquement les faits. Selon lui, il s’agit d’un « complot » monté de toute pièce contre lui. C’est une affaire de femme qui l’oppose au commissaire Tendeng, soutient-il. Ce que ce dernier a nié à son tour hier. Selon M. Tendeng, Massaly l’a appelé avant le démarrage du meeting pour proférer des menaces contre des gens qui viendraient à Thiès « insulter » le président de la République.
Après l’incendie du meeting, a-t-il dit, « je l’ai rappelé et il a confirmé qu’il venait de mettre sa menace à exécution ». « Si la Sonatel avait mis à la disposition du tribunal les extraits sonores, la question serait réglée depuis », a ajouté le commissaire Tendeng, indiquant que sa déontologie et sa conscience professionnelle ne lui permettent pas d’en vouloir à une personne. Les quatre avocats du prévenu doutent de la sincérité du témoignage du commissaire. C’est pourquoi, ils ont plaidé la relaxe au bénéfice du doute de leur client, à défaut de le renvoyer des fins de la poursuite.
Plaidant la constance des faits, l’avocat du plaignant a soutenu que le séjour carcéral a occasionné un « effet positif sur le comportement du prévenu ». Pour Me Moussa Bocar Thiam, c’est de la décision de la cour que dépendra le comportement futur du prévenu. L’Avocat général, se rapportant à la sagesse de la cour, a indiqué qu’il existe deux constances dans le dossier à savoir la dégradation des biens appartenant à autrui et les communications entre le prévenu et les témoins. Ainsi, il a demandé à la cour de peser et les dénégations de M. Massaly et les déclarations des témoins pour rendre sa décision.
Souleymane Diam SY
Source Le Soleil
Après l’incendie du meeting, a-t-il dit, « je l’ai rappelé et il a confirmé qu’il venait de mettre sa menace à exécution ». « Si la Sonatel avait mis à la disposition du tribunal les extraits sonores, la question serait réglée depuis », a ajouté le commissaire Tendeng, indiquant que sa déontologie et sa conscience professionnelle ne lui permettent pas d’en vouloir à une personne. Les quatre avocats du prévenu doutent de la sincérité du témoignage du commissaire. C’est pourquoi, ils ont plaidé la relaxe au bénéfice du doute de leur client, à défaut de le renvoyer des fins de la poursuite.
Plaidant la constance des faits, l’avocat du plaignant a soutenu que le séjour carcéral a occasionné un « effet positif sur le comportement du prévenu ». Pour Me Moussa Bocar Thiam, c’est de la décision de la cour que dépendra le comportement futur du prévenu. L’Avocat général, se rapportant à la sagesse de la cour, a indiqué qu’il existe deux constances dans le dossier à savoir la dégradation des biens appartenant à autrui et les communications entre le prévenu et les témoins. Ainsi, il a demandé à la cour de peser et les dénégations de M. Massaly et les déclarations des témoins pour rendre sa décision.
Souleymane Diam SY
Source Le Soleil