Le leader du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), par ailleurs ancien ministre de l’urbanisme et de l’habitat sous Diouf et dans le régime libéral, Amath Dansokho, l’ancien ministre de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire, Seydou Sy Sall, l’ancien maire de Guédiawaye l’une des villes les plus touchées par les inondations, Chérif Macky Sall et l’ingénieur agronome, Ibrahima Sène, ont été commis par le Front Siggil Senegaal pour trouver une solution à la préoccupante question des inondations.
Ces experts de l’opposition ont commencé par un bilan du plan Jaxaay qui a été déroulé après les inondations de 2005, avant d’en venir aux résultats de leurs réflexions ponctuées de chiffres. « Trois ans après le lancement théâtral de cette opération par Wade, il est malheureux de constater que celle-ci a fini comme une eau de boudin. Car sur 3000 logements programmés, seuls 1600 ayant coûté environ 12milliards de francs Cfa, ont été réalisés, près de 1400 logements ne sont pas encore en chantier », a déclaré le responsable de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti et le travail (Ld/Mpt) et ancien ministre de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire, Seydou Sy Sall qui a fait devant la presse et à côté des leaders, l’économie de leur étude.
Il a précisé qu’à « l’évidence, on voit à présent que dans cette opération la montagne a accouché d’une souris et que les nombreux milliards annoncés ont été plutôt engloutis dans les eaux des Niayes. En effet, 67 milliards ont été mobilisés dont 35 milliards ont été déjà dépensés dans une opération qui n’a manifestement servi à rien du tout ». L’expert de l’opposition est d’avis que « Jaxaay a pris du plomb dans l’aile, et son nouvel envol reste hypothéqué à jamais, car rien n’indique que dans ce contexte marqué par une crise aigüe des finances publiques que des ressources budgétaires additionnelles pourraient dans l’immédiat lui être affectées ».
Comment sauver 50000 familles des eaux
Selon Seydou Sy Sall, « le Gouvernement et Wade doivent bien à présent se rendre à l’évidence, comme du reste le Front Siggil Senegaal n’a cessé de le leur affirmer avec force, que leurs ambitions en vue du règlement définitif des inondations, tant qu’elles s’enfermeront dans des objectifs irréalistes et irréalisables, et dans des stratagèmes comme le plan Jaaxay, resteront des vœux pieux qui ne feront qu’aggraver le désarroi des populations exposées ».
L’ancien ministre de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire a fait savoir que « les zones inondées n’ont nullement besoin d’un plan qui ignore le volet restructuration et assainissement in-situ, qui devrait en être l’axe central, et qui ne repose sa stratégie que dans un déplacement et recasement forcené de toutes les populations, ce qui, à l’évidence, est irréaliste et impossible, car la seule agglomération de Pikine-Guédiawaye-Thiaroye-Mbao regorge de plus de 50 mille familles exposées. Le drame du plan Jaxaay est donc son volet déplacement et recasement qui devrait en constituer une composante en aval et en appoint, en représente malheureusement la composante en amont et le pivot ».
« La manière de pomper des eaux n’est pas bonne »
Les experts du Front Siggil Senegaal ont, par ailleurs, estimé qu’il s’agit de s’attaquer à l’urgence partout où le problème se pose, par notamment le pompage des eaux dans toutes les zones concernées, par la distribution de vivres aux populations nécessiteuses et véritablement sinistrées, par la mise en place d’un dispositif adéquat en matière de santé et d’hygiène et, surtout, par le déclenchement précoce d’un système d’alerte adapté à chaque situation particulière. « On ne peut pas pomper les eaux avec 300 millions.
Même la manière de pomper les eaux n’est pas bonne. Il faut le faire avec une expertise. Il faut un hydraulicien pour faire des calculs et éviter que l’eau qui est pompée ré inonde les lieux. Les sapeurs pompiers peuvent pomper les eaux parce qu’ils font de la protection civile mais ils ne sont pas des experts de la question », a indiqué Seydou Sy Sall.
Pour l’ancien ministre de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire, « il s’agit particulièrement, en vue de la résorption en définitive du problème, de procéder à l’élaboration d’un véritable programme de réaménagement des zones concernées, s’appuyant sur des études approfondies menées par de véritables professionnels, en concertation avec les populations et les élus ainsi qu’avec les bonnes volontés de la société civile et les partenaires au développement ».
Et d’ajouter : « alors qu’il s’agit, pour quelque étude qui soit envisagée, de procéder à un diagnostic préalable du terrain et à un inventaire exhaustif des situations, et à chaque réalité spécifique, de veiller à administrer un remède adapté, économiquement efficace, viable au plan environnemental, le tout dans le respect de l’équité ».
En ce qui concerne l’agglomération de Pikine, a soutenu l’expert de l’opposition, « il ressort de quelques investigations et études préliminaires que les situations se présentent en somme ainsi qu’il suit : certains sites sont lotis mais ne sont pas équipés de réseau d’assainissement en eaux pluviales. Il faut donc leur en doter ».
Il a, en outre, avancé que « d’autres, par contre représentant la majorité des espaces exposés, ne sont pas du tout lotis. Leur équipement en réseaux d’assainissement requiert au préalable leur restructuration et leur régularisation foncière ».
Le membre du secrétariat permanent de la Ld/Mpt a fait noter que « dans ces zones, la stratégie d’intervention doit être centrée sur une restructuration articulée ensuite à un assainissement. Seules les occupations placées dans l’emprise projetée des voies et des réseaux devront faire l’objet d’un recasement ailleurs ».
Enfin, a-t-il souligné, « on distingue un troisième groupe de sites qui sont des cuvettes profondes manifestement inondables et dont la restructuration n’est pas possible. Devant cette dernière situation, l’unique solution qui s’offre à l’aménageur réside dans le déplacement et le recasement des populations. Il faudrait donc envisager ces diverses situations avec un esprit systématique et pragmatique ».
Les leaders pour des actions massives
Après la réflexion des experts, les leaders de l’opposition comptent prendre à bras le corps ce phénomène. C’est ainsi qu’il est prévu des descentes sur le terrain, dans les zones inondées en contact direct avec les victimes. « Ce que nous avons fait sera suivi d’actions massives. Nous allons descendre sur le terrain pour expliquer aux populations ce qui se passe et leur demander de s’organiser pour faire face à Abdoulaye Wade et son régime », a martelé le secrétaire général du Pit, Amath Dansokho. « Le Front Siggil Senegaal demande à l’ensemble de ses démembrements locaux de soutenir de telles initiatives par notamment l’appui aux populations à la mise sur pied et à l’animation de coalitions citoyennes larges et fortes autour de la question des inondations », a affirmé Seydou Sy Sall. Il a tenu à faire comprendre que « pour le Front Siggil Senegaal, la question des inondations est certes une question complexe, mais peut être surmontée si l’on réussit à s’éloigner des solutions politiciennes fondées sur la ruse et la démagogie et si l’on sait judicieusement mobiliser à la fois l’ingéniosité et le patriotisme de l’expertise sénégalaise en la matière, les volontés et les talents des populations concernées et les concours des amis et partenaires du Sénégal ».
C’est au demeurant pourquoi le Front Siggil Senegaal a exhorté les populations en proie à l’envahissement des eaux, où qu’elles se trouvent, à s’organiser en vue de réclamer au Gouvernement et aux maires concernés, d’une part, l’évacuation sans délai des eaux et, d’autre part, la présentation d’un plan de règlement définitif de ce phénomène récurrent, qui pourrait comprendre notamment, pour chaque zone, une stratégie d’intervention, des programmes et des projets , bien articulés à la réalité de terrain et adossés à un calendrier précis indiquant les dates de démarrage des opérations et les plannings d’exécution.
Source Sud Quotidien
Ces experts de l’opposition ont commencé par un bilan du plan Jaxaay qui a été déroulé après les inondations de 2005, avant d’en venir aux résultats de leurs réflexions ponctuées de chiffres. « Trois ans après le lancement théâtral de cette opération par Wade, il est malheureux de constater que celle-ci a fini comme une eau de boudin. Car sur 3000 logements programmés, seuls 1600 ayant coûté environ 12milliards de francs Cfa, ont été réalisés, près de 1400 logements ne sont pas encore en chantier », a déclaré le responsable de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti et le travail (Ld/Mpt) et ancien ministre de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire, Seydou Sy Sall qui a fait devant la presse et à côté des leaders, l’économie de leur étude.
Il a précisé qu’à « l’évidence, on voit à présent que dans cette opération la montagne a accouché d’une souris et que les nombreux milliards annoncés ont été plutôt engloutis dans les eaux des Niayes. En effet, 67 milliards ont été mobilisés dont 35 milliards ont été déjà dépensés dans une opération qui n’a manifestement servi à rien du tout ». L’expert de l’opposition est d’avis que « Jaxaay a pris du plomb dans l’aile, et son nouvel envol reste hypothéqué à jamais, car rien n’indique que dans ce contexte marqué par une crise aigüe des finances publiques que des ressources budgétaires additionnelles pourraient dans l’immédiat lui être affectées ».
Comment sauver 50000 familles des eaux
Selon Seydou Sy Sall, « le Gouvernement et Wade doivent bien à présent se rendre à l’évidence, comme du reste le Front Siggil Senegaal n’a cessé de le leur affirmer avec force, que leurs ambitions en vue du règlement définitif des inondations, tant qu’elles s’enfermeront dans des objectifs irréalistes et irréalisables, et dans des stratagèmes comme le plan Jaaxay, resteront des vœux pieux qui ne feront qu’aggraver le désarroi des populations exposées ».
L’ancien ministre de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire a fait savoir que « les zones inondées n’ont nullement besoin d’un plan qui ignore le volet restructuration et assainissement in-situ, qui devrait en être l’axe central, et qui ne repose sa stratégie que dans un déplacement et recasement forcené de toutes les populations, ce qui, à l’évidence, est irréaliste et impossible, car la seule agglomération de Pikine-Guédiawaye-Thiaroye-Mbao regorge de plus de 50 mille familles exposées. Le drame du plan Jaxaay est donc son volet déplacement et recasement qui devrait en constituer une composante en aval et en appoint, en représente malheureusement la composante en amont et le pivot ».
« La manière de pomper des eaux n’est pas bonne »
Les experts du Front Siggil Senegaal ont, par ailleurs, estimé qu’il s’agit de s’attaquer à l’urgence partout où le problème se pose, par notamment le pompage des eaux dans toutes les zones concernées, par la distribution de vivres aux populations nécessiteuses et véritablement sinistrées, par la mise en place d’un dispositif adéquat en matière de santé et d’hygiène et, surtout, par le déclenchement précoce d’un système d’alerte adapté à chaque situation particulière. « On ne peut pas pomper les eaux avec 300 millions.
Même la manière de pomper les eaux n’est pas bonne. Il faut le faire avec une expertise. Il faut un hydraulicien pour faire des calculs et éviter que l’eau qui est pompée ré inonde les lieux. Les sapeurs pompiers peuvent pomper les eaux parce qu’ils font de la protection civile mais ils ne sont pas des experts de la question », a indiqué Seydou Sy Sall.
Pour l’ancien ministre de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire, « il s’agit particulièrement, en vue de la résorption en définitive du problème, de procéder à l’élaboration d’un véritable programme de réaménagement des zones concernées, s’appuyant sur des études approfondies menées par de véritables professionnels, en concertation avec les populations et les élus ainsi qu’avec les bonnes volontés de la société civile et les partenaires au développement ».
Et d’ajouter : « alors qu’il s’agit, pour quelque étude qui soit envisagée, de procéder à un diagnostic préalable du terrain et à un inventaire exhaustif des situations, et à chaque réalité spécifique, de veiller à administrer un remède adapté, économiquement efficace, viable au plan environnemental, le tout dans le respect de l’équité ».
En ce qui concerne l’agglomération de Pikine, a soutenu l’expert de l’opposition, « il ressort de quelques investigations et études préliminaires que les situations se présentent en somme ainsi qu’il suit : certains sites sont lotis mais ne sont pas équipés de réseau d’assainissement en eaux pluviales. Il faut donc leur en doter ».
Il a, en outre, avancé que « d’autres, par contre représentant la majorité des espaces exposés, ne sont pas du tout lotis. Leur équipement en réseaux d’assainissement requiert au préalable leur restructuration et leur régularisation foncière ».
Le membre du secrétariat permanent de la Ld/Mpt a fait noter que « dans ces zones, la stratégie d’intervention doit être centrée sur une restructuration articulée ensuite à un assainissement. Seules les occupations placées dans l’emprise projetée des voies et des réseaux devront faire l’objet d’un recasement ailleurs ».
Enfin, a-t-il souligné, « on distingue un troisième groupe de sites qui sont des cuvettes profondes manifestement inondables et dont la restructuration n’est pas possible. Devant cette dernière situation, l’unique solution qui s’offre à l’aménageur réside dans le déplacement et le recasement des populations. Il faudrait donc envisager ces diverses situations avec un esprit systématique et pragmatique ».
Les leaders pour des actions massives
Après la réflexion des experts, les leaders de l’opposition comptent prendre à bras le corps ce phénomène. C’est ainsi qu’il est prévu des descentes sur le terrain, dans les zones inondées en contact direct avec les victimes. « Ce que nous avons fait sera suivi d’actions massives. Nous allons descendre sur le terrain pour expliquer aux populations ce qui se passe et leur demander de s’organiser pour faire face à Abdoulaye Wade et son régime », a martelé le secrétaire général du Pit, Amath Dansokho. « Le Front Siggil Senegaal demande à l’ensemble de ses démembrements locaux de soutenir de telles initiatives par notamment l’appui aux populations à la mise sur pied et à l’animation de coalitions citoyennes larges et fortes autour de la question des inondations », a affirmé Seydou Sy Sall. Il a tenu à faire comprendre que « pour le Front Siggil Senegaal, la question des inondations est certes une question complexe, mais peut être surmontée si l’on réussit à s’éloigner des solutions politiciennes fondées sur la ruse et la démagogie et si l’on sait judicieusement mobiliser à la fois l’ingéniosité et le patriotisme de l’expertise sénégalaise en la matière, les volontés et les talents des populations concernées et les concours des amis et partenaires du Sénégal ».
C’est au demeurant pourquoi le Front Siggil Senegaal a exhorté les populations en proie à l’envahissement des eaux, où qu’elles se trouvent, à s’organiser en vue de réclamer au Gouvernement et aux maires concernés, d’une part, l’évacuation sans délai des eaux et, d’autre part, la présentation d’un plan de règlement définitif de ce phénomène récurrent, qui pourrait comprendre notamment, pour chaque zone, une stratégie d’intervention, des programmes et des projets , bien articulés à la réalité de terrain et adossés à un calendrier précis indiquant les dates de démarrage des opérations et les plannings d’exécution.
Source Sud Quotidien