"Il n'y a pas de réponse à la sécurité alimentaire sans investissement sur les terres arides. Nous devons recourir à l’agroforesterie et d’autres pratiques écologiquement rationnelles pour remettre en valeur les sols abîmés". Pour cela, "des projets d’agroforesterie doivent être reproduits à plus grande échelle" pour arrêter l'aridité croissante. C'est Luc Gnacadja, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies contre la désertification (Unccd) qui propose ainsi des moins de lutte contre la désertification.
Le Secrétaire exécutif de la Cnccd s'exprimait hier vendredi 17 juin à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la désertification avec comme thème "Les forêts maintiennent la vie dans les terres arides". A son avis, le Sénégal qui est un pays producteur d'arachide, dispose là d'un atout (la coque d'arachide) pour récupérer des terres salées, surtout les rizières du Sine-Salaoum. "Si on utilisait la coque d'arachide sur terres salées, on pourrait récupérer beaucoup de terres perdues" a-t-il indiqué.
C'est pourquoi, fort du fait que les crises alimentaires de 2007 et 2008 sont la conséquence de sécheresses dans des zones arides, notamment en Australie et en Russie, il a invité l'Etat, et au-delà l'Afrique, à privilégier les investissements en zones arides pour assurer la sécurité alimentaire et mieux lutter contre la pauvreté. Selon lui, les investissements sur les terres arides sont productifs car on peut doubler voir tripler la production en quelques années.
Abondant dans le même sens, Saliou Rama Ka, Secrétaire général du ministère de l'Environnement et de la Protection de la nature a souligné que chaque année, 20 000 hectares (ha) sont reboisés au Sénégal sur un objectif de 40 000 ha atteints par la déforestation. La protection et la recupération des terres dégradées tourne annuellement autour de 5 000 ha.
Malgré ces graves problèmes, les terres arides recèlent de grandes potentialités pour le développement économique et social des populations. En 2010, les Comités villageois qui ont en charge l'exploitation des forêts, dans le cadre de l'aménagement participatif, "ont généré 600 millions F Cfa de recettes au bénéfice des populations". Et, "de très récentes études ont montré que dans les zones arides, environ 30% des revenus monétaires et non monétaire des populations proviennent des forêts" a-t-il noté.
Un "Prix terre pour la vie" pour encourager les initiatives locales
Suffisant pour qu'il soutiennent qu'une réponse durable à la dégradation des terres et à la sécheresse passe par une approche intégrée prenant en compte les dimensions sociales, économiques, politiques institutionnelles, aussi bien que techniques et scientifiques du problèmes.
Et Luc Gnacadja de préconiser, à ce niveau, la capitalisation des expériences locales et faire des "champions locaux" en matière de lutte contre la désertification des ambassadeurs locaux. D'ailleurs un "Prix terre pour la vie" sera institué pour récompenser les bonnes actions allant dans ce sens.
Selon lui, les terres arides représentent 44% des systèmes de production et produisent 50% du bétail. En 25 ans (de 1981 à 2006) 50% des terres du mondes ont été dégradées par l'homme. Soit au moins 1% des terres par an. Or la terres est une ressource limitée. De meêm, la "lutte contre la désertification, le changement climatique n'est pas un choix. Tout comme la santé, l'éducation, les Etats africains doivent intégrer ces secteurs dans leurs politiques de développement". Toutefois, il faut faire la différence entre la désertification qui découle de l'action de l'homme sur les forêts et le désert qui est phénomène naturel a-t-il prévenu.
Cette journée célébrée par 194 pays du monde marque l'entrée en vigueur de la Convention des Nations Unies contre la désertification le 17 juin 1994. L'édition de cette année a coïncidé avec la clôture de la "Première semaine africaine des terres arides" qui a réuni des participants venant de divers horizons à Dakar du 10 au 17 juin. La journée a été ponctuée par une cérémonie de plantation d'arbres au parc de zoologique de Hann.
Ibrahima Diallo
Source Sudonline.sn
Le Secrétaire exécutif de la Cnccd s'exprimait hier vendredi 17 juin à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la désertification avec comme thème "Les forêts maintiennent la vie dans les terres arides". A son avis, le Sénégal qui est un pays producteur d'arachide, dispose là d'un atout (la coque d'arachide) pour récupérer des terres salées, surtout les rizières du Sine-Salaoum. "Si on utilisait la coque d'arachide sur terres salées, on pourrait récupérer beaucoup de terres perdues" a-t-il indiqué.
C'est pourquoi, fort du fait que les crises alimentaires de 2007 et 2008 sont la conséquence de sécheresses dans des zones arides, notamment en Australie et en Russie, il a invité l'Etat, et au-delà l'Afrique, à privilégier les investissements en zones arides pour assurer la sécurité alimentaire et mieux lutter contre la pauvreté. Selon lui, les investissements sur les terres arides sont productifs car on peut doubler voir tripler la production en quelques années.
Abondant dans le même sens, Saliou Rama Ka, Secrétaire général du ministère de l'Environnement et de la Protection de la nature a souligné que chaque année, 20 000 hectares (ha) sont reboisés au Sénégal sur un objectif de 40 000 ha atteints par la déforestation. La protection et la recupération des terres dégradées tourne annuellement autour de 5 000 ha.
Malgré ces graves problèmes, les terres arides recèlent de grandes potentialités pour le développement économique et social des populations. En 2010, les Comités villageois qui ont en charge l'exploitation des forêts, dans le cadre de l'aménagement participatif, "ont généré 600 millions F Cfa de recettes au bénéfice des populations". Et, "de très récentes études ont montré que dans les zones arides, environ 30% des revenus monétaires et non monétaire des populations proviennent des forêts" a-t-il noté.
Un "Prix terre pour la vie" pour encourager les initiatives locales
Suffisant pour qu'il soutiennent qu'une réponse durable à la dégradation des terres et à la sécheresse passe par une approche intégrée prenant en compte les dimensions sociales, économiques, politiques institutionnelles, aussi bien que techniques et scientifiques du problèmes.
Et Luc Gnacadja de préconiser, à ce niveau, la capitalisation des expériences locales et faire des "champions locaux" en matière de lutte contre la désertification des ambassadeurs locaux. D'ailleurs un "Prix terre pour la vie" sera institué pour récompenser les bonnes actions allant dans ce sens.
Selon lui, les terres arides représentent 44% des systèmes de production et produisent 50% du bétail. En 25 ans (de 1981 à 2006) 50% des terres du mondes ont été dégradées par l'homme. Soit au moins 1% des terres par an. Or la terres est une ressource limitée. De meêm, la "lutte contre la désertification, le changement climatique n'est pas un choix. Tout comme la santé, l'éducation, les Etats africains doivent intégrer ces secteurs dans leurs politiques de développement". Toutefois, il faut faire la différence entre la désertification qui découle de l'action de l'homme sur les forêts et le désert qui est phénomène naturel a-t-il prévenu.
Cette journée célébrée par 194 pays du monde marque l'entrée en vigueur de la Convention des Nations Unies contre la désertification le 17 juin 1994. L'édition de cette année a coïncidé avec la clôture de la "Première semaine africaine des terres arides" qui a réuni des participants venant de divers horizons à Dakar du 10 au 17 juin. La journée a été ponctuée par une cérémonie de plantation d'arbres au parc de zoologique de Hann.
Ibrahima Diallo
Source Sudonline.sn