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IRREDENTISME CASAMANCAIS : Trente deux ans après, où en est-on ? (Enquête)

Le 30 Décembre 2004, lors de la signature des accords de paix de Foudioungne 2, il a été décidé que le contrôle de leur application serait effectuée par l'agence nationale pour la relance des activités économiques de la Casamance ( Anrac) créée en Juillet 2004. Malgré les assurances de Vincent Latta, un autre unième médiateur de groupuscules rebelles qui avaient daigné venir figurer à Foudioungne, malgré les assurances de Bertrand Diamacoune, l'embryon de rébellion absent avait refait tonner les armes dans les maquis du sud. Dans cette hémorragie à ciel ouvert de la région méridionale du Sénégal, très souvent, on a l'impression que les cessez le feu, les accords de paix, sont conjoncturels aux rapports de forces des belligérants. Suffisant pour qu'on s'interroge sur la véracité de leur volonté d'aller à des négociations ? De sortir du bourbier casamançais ? Justement, parlant de négociations, il a été relevé par tous les observateurs de ce drame fratricide, que pour être pérennes, des négociations doivent d'abord être inclusives aussi bien au sein de l'état que du Mfdc. Il s'agit encore, de savoir qui au sein de la rébellion casamançaise est détenteur de pouvoir ? Pour n'avoir pas résolu cette énigme, depuis 1982, voilà trente deux ans qu’ on tourne en rond dans un conflit macabre faisant partie des causes premières d'atteinte à la vie humaine au Sénégal après les accidents de la route.


Rédigé par leral.net le Mercredi 19 Octobre 2011 à 15:42 | | 0 commentaire(s)|

IRREDENTISME CASAMANCAIS : Trente deux ans après, où en est-on ? (Enquête)
Après avoir été pris de vitesse dans les premiers temps du conflit, l'ancien président Abdou Diouf avait commencé à entrevoir une esquisse de solution durable. C'était en 1999 avec la mission d'observation, de contrôle et d'appui à la paix ( Mocap) mis en place par le général Lamine Cissé alors qu'il était ministre de l'Intérieur. Mais, on l'avait déjà relevé ultérieurement, avec l'avènement de l'alternance politique de 2000, avec l'arrivée au pouvoir du président Abdoulaye Wade, on a assisté à un fulgurant retour à la case départ. Avec la singularité d'un maquis plus émietté que jamais. Est-ce du fait de la volonté du président Wade ? Puisqu'en coulisse, on l'a toujours donné comme ne voulant pas du tout négocier avec un Mfdc fort? En tous les cas, le décès de l'abbé Diamacoune Senghor nuclérisera davantage le mouvement irrédentiste en Casamance. Dès lors, depuis, en son sein comme à celui de l'état du Sénégal, on ne sait plus qui est qui et qui fait quoi ? Dans les faits, dans cette hémorragie chronique de sang humain coulant à flot depuis près de trente deux ans, jamais la cacophonie n'a été aussi plus diffuse. Voilà, justement, pourquoi à son arrivée au ministère de la Défense, le ministre d'Etat Abdoulaye Baldé avait publiquement déclaré qu'il n'était pas du tout un ''Monsieur Casamance''. Mais, quoi, à part Farba Senghor, tous ceux là qui s'en sont publiquement réclamés l'ont payé de leur vie. Chérif Dino Chamss Eddine Néma, El Hadj Oumar Lamine Badji...Près de trente deux ans d'un conflit désastreux ! Sur un champ miné de part et d'autre, les yeux bandés, les armes tantôt cachées, tantôt brandies, dans le noir funèbre, les échos de voix de belligérants clamant leur désir de négocier pour la paix! Tel est de nos jours le vrai dilemme de l'état du Sénégal et du Mfdc. Quel crédit accorder aux gages de bonne volonté de Salif Sadio? Et de tous les autres chefs rebelles ? D'ailleurs, depuis la disparition de l'abbé Diamacoune Senghor, qui gère vraiment le maquis et l'aile politique du Mfdc? César Atoute Badiate? Salif Sadio? Les nouveaux commandants fraîchement promus ? Jean Marie François Biagui? Ansoumana Badji? De l'autre côté, qui est le véritable Chargé de pouvoir dans ce dossier par le Président Abdoulaye Wade dans le dossier casamançais? Le général Abdoulaye Fall? Farba Senghor? Le Premier Ministre Souleymane Ndéné Ndiaye? Pierre Goudiaby Atépa?
Voilà, pourquoi, justement encore le ministre d'Etat, ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdoulaye Baldé qui est un natif de la région méridionale du Sénégal appelait à l'association de toutes les personnes ressources de la Casamance dans la résolution du conflit. Alors qu'il était encore secrétaire général de la Présidence de la république, s'adressant à Yolele.com basé aux Etats unis, M.Abdoulaye Baldé disait encore; ''Il faut de véritables négociations, de véritables négociateurs...Il ne faut surtout pas se voiler la face car chacun a ses petits indépendantistes! Il en existe même d'aucuns qui disent que ce sont eux les véritables rebelles alors que c'est faux!...Il ne faut pas que nous nous trompions d'interlocuteurs. Il faut qu'on discute avec les véritables détenteurs de pouvoirs dans le maquis et dans l'aile politique du Mfdc!"
Pour finir, juste que l'on peut retenir, qu'une fois ces véritables négociateurs identifiés des deux côtés, plus personne ne devrait parler publiquement, jusqu'à la signature d’un vrai accord puisqu'il sera celui de la paix définitive.

Source Bitimrew.net

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