La communauté homosexuelle sous le choc
La police recherche l’homme qui a tiré sur un groupe de lesbiennes et de gays, ce dimanche, dans la nuit, devant un centre d’aide d’aide aux homosexuels. Un homme et une femme ont été tués. Quinze personnes ont été blessées. Selon la police il s’agirait d’un acte criminel et pas d’une attaque homophobe. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahu qui a vivement dénoncé ces meurtres, appelle le pays à plus de tolérance.
« Un crime affreux, affirme Benjamin Netanyahu dès le début du Conseil des ministres hebdomadaire. « Nous sommes un pays tolérant et démocratique, ajoute-t-il, nous nous devons de respecter l’identité de tous ». La classe politique israélienne toute entière condamne la fusillade du club gay de Tel Aviv, y compris le parti ultra-orthodoxe Shass dont plusieurs députés ont dans le passé critiqué le libéralisme qui existe en Israël à propos de l’homosexualité.
Et alors que l’auteur de l’attaque court toujours et que son identité n’est pas connue, la communauté gay et lesbienne en Israël rend un vibrant hommage aux deux victimes de l’attentat et ne cache pas sa colère face à l’opposition de certains partis religieux. Ce qui choque le plus, c’est probablement le choix de Tel Aviv, incontestablement la ville la plus tolérante du pays qui tente d’attirer par des campagnes publicitaires le tourisme gay du monde entier.
A Jérusalem, la situation est beaucoup plus difficile, souligne un membre de la communauté homosexuelle. Il y a souvent des agressions à l’encontre des gays et des lesbiennes. Pour le député Nitzan Horowitz du parti Meretz qui revendique ouvertement son homosexualité, le gouvernement doit tout faire, notamment dans les écoles, pour empêcher que ce genre violence honteuse ne se reproduise. Plusieurs militants homosexuels comparent même l’attentat à l’assassinat du Premier ministre Rabin qui avait secoué Israël en 1995.
rfi.fr