
Dans une correspondance adressée au président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, Iba Der Thiam écrit : « La libération des démineurs, injustement pris en otage par une aile dissidente du Mfdc a, finalement, trouvé une issue heureuse sans que l’Assemblée nationale ait été associée, encore moins informée des conditions dans lesquelles se sont déroulées les négociations, des termes de l’accord intervenu, des conséquences de celui-ci sur le dossier casamançais,au plan national et international ». S’insurgeant contre l’attitude de l’Assemblée nationale et, notamment, sa commission de Défense et de Sécurité qui aurait mis à l’écart tout ce qui a été entrepris, il se demande si toutes les conséquences des actes posés ont été mesurées avant de vouloir connaître les possibilités de conséquences déduites de ce processus engagé. L’honorable voudrait, à cet effet, savoir si son déroulement et sa symbolique auront des conséquences, dans le présent et le futur, sur les activités de déminage qui avaient, si admirablement, démarré ses activités sans lesquelles tout retour à la paix ne serait, en définitive, qu’un leurre. Car, estime-il, dans ce document, selon Libération, « qu'aussi longtemps que des engins de mort, enfouis dans le sol, exposeront les populations à des violences traumatisantes, la mise en valeur de la Casamance ne pourra pas s’effectuer correctement ».
Il est temps, selon M. Thiam, trente ans et un an après le déclenchement de la crise, de convoquer une réflexion approfondie sur la Casamance pour définir des options claires et des stratégies adéquates, les moyens de les mettre en œuvre, en relation avec nos pays voisins, que sont la Gambie et la Guinée-Bissau, sans oublier la France qui, en abritant des rebelles, dispose de cartes qu’elle peut, à tout moment, utiliser à des fins échappant à notre contrôle ». Faisant allusion à la libération des otages, les rebelles ont, selon lui, agi dans une impunité totale avec, même à la clé, le versement, semble-t-il, d'une rançon. Il déplore, au niveau du moral, que les Forces Armées semblent avoir été tenues en dehors des négociations par un médiateur qui semble agir en solo.
Il est temps, selon M. Thiam, trente ans et un an après le déclenchement de la crise, de convoquer une réflexion approfondie sur la Casamance pour définir des options claires et des stratégies adéquates, les moyens de les mettre en œuvre, en relation avec nos pays voisins, que sont la Gambie et la Guinée-Bissau, sans oublier la France qui, en abritant des rebelles, dispose de cartes qu’elle peut, à tout moment, utiliser à des fins échappant à notre contrôle ». Faisant allusion à la libération des otages, les rebelles ont, selon lui, agi dans une impunité totale avec, même à la clé, le versement, semble-t-il, d'une rançon. Il déplore, au niveau du moral, que les Forces Armées semblent avoir été tenues en dehors des négociations par un médiateur qui semble agir en solo.