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Iba der thiam – Pds : La distance faisant foi ?

Mal assis dans le ventre mou d’une liste, le score du Parti démocratique sénégalais (Pds) aux législatives l’ont éloigné de son siège de député. Finalement, le règlement le tire du silence. Sera-t-il favorable à l’échappée solitaire ou fidèle à la logique de groupe … parlementaire ?


Rédigé par leral.net le Samedi 12 Janvier 2013 à 09:33 | | 2 commentaire(s)|

Iba der thiam – Pds : La distance faisant foi ?
Le fait est si singulier qu’il ne passe pas inaperçu. Lors de son installation comme député en remplacement de Souleymane Ndéné Ndiaye, le Pr Iba Der Thiam s’est placé dans la dernière rangée. Il était assez loin de ses collègues du Parti démocratique sénégalais. L’Hémicycle retrouvait tout l’engagement du préposé aux questions orales. La preuve, l’homme à la gâchette sociale facile a posé sur la table une question orale sur la cherté du loyer. Toutefois, il refuse de dégainer sur ses frères libéraux lorsque « L’Observateur » le sollicite. La distance entre les sièges à l’Hémicycle répond en écho à une autre distance avec l’avis politique public.

Aucun mot sur la pertinence de la motion de censure, même si le Professeur Thiam laisse apparaître un profond respect pour… Kéba Mbaye, le père du Premier ministre Abdoul. Il ne dit mot non plus sur le plan de bataille judiciaire et politique des Libéraux. Rien encore sur le contenu de ses conversations avec Wade, à part un texte sur le panafricanisme sur lequel les deux travaillent. Enfin, une confidence à mi-voix entre les mots lâchés de manière distincte : le Professeur Iba Der Thiam n’a pas participé au processus de maturation et de mise en œuvre des stratégies politiques. La première raison avancée par cet intellectuel de 76 ans est la santé.

La seconde gît dans son silence : il n’a pas participé, depuis quelque temps, aux réunions du Comité directeur du PDS. Comment un homme qui apporte sa part de lumière à l’université et sa sagesse à l’espace public peut-il rester en marge des luttes si déterminantes pour l’avenir de la démocratie sénégalaise et, surtout, la relation au bien public à la chose jugée ? La réponse à cette question pourrait commencer à partir des investitures. Dans un contexte de défaite à la présidentielle, un éboulement s’est naturellement produit dans les blocs de popularité du parti de Wade. Pour les législatives comme pour la présidentielle, le PDS n’a pas valu plus du tiers des suffrages.

Distance affective

Le Pr Thiam est placé à une position qui serait assez acceptable dans la perspective d’une performance électorale honorable. Les Libéraux ont juste ce qu’il faut pour faire un groupe parlementaire riche de quelques bonus. Auparavant, les alliés ont été « libérés » par Wade, sitôt la victoire de Macky Sall entérinée. Bien sûr, ayant fondu la CDP/Garab-Gui dans le PDS, le « député du peuple » n’est plus dans cette catégorie. Cependant, une relation affective l’a toujours lié aux partis de « la mouvance présidentielle », dans le cadre de la CAP21.

Libéral à la faveur d’un mariage politique, on ne peut pas reprocher à ce père d’une famille de souteneurs de refuser d’abandonner ses enfants en rase campagne. La Convergence des Actions autour du Président Wade pour le Troisième Millénaire (CAP21) drivée par le Pr Thiam cède la place à la liste de la Convergence des Alliés du Peuple aux mains du rock mbalakh maker Demba Dia. Passées les législatives, l’historien prend ses distances avec un champ politique en bouillonnement intense, entre auditions, bravades et partage du pouvoir. Il n’est pas associé au processus de reprise en main du parti.

Oumar Sarr est la tête de proue désignée par Wade, mais l’actualité de la traque des biens dits mal acquis l’oblige à une marche martiale synchronisée avec Karim Wade et Ousmane Ngom. Une actualité que l’universitaire regarde comme Monsieur Tout le Monde. Le règlement intérieur de l’Assemblée ramène le Pr Iba Der Thiam au devant de la scène. Il est du Groupe dirigé par Fada et dit, entre les lignes, lui parler. C’est donc un certificat d’appartenance. Reste la question de la distance affective voire l’approche de lutte. Le Sage ramené sur son piédestal de député par les textes s’en tiendra-t-il à son dialogue avec le peuple et non à la logique de groupe … parlementaire ? Tenez, cela rappelle le blues d’un certain Souleymane Ndéné Ndiaye !

AMADOU LAMINE NDIAYE



1.Posté par gambel le 12/01/2013 11:56 | Alerter
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c'est vréma desolant de retrouver ces tetes en ocurence iba der ,djibo dans notre hemicycle alors qu'on prone le nouveau type de senegalais .

2.Posté par gambel le 12/01/2013 11:56 | Alerter
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c'est vréma desolant de retrouver ces tetes en ocurence iba der ,djibo dans notre hemicycle alors qu'on prone le nouveau type de senegalais .

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