Du côté de l’opposition, on cherche à prolonger l’aubaine du 23 juin. La création du mouvement M23 en collaboration avec des membres de la société civile est une façon voilée de régler une question politique aux moyens de pression. Le départ rapide de Wade est une priorité pour certains leaders de l’opposition. Ils pensent avoir suffisamment travaillé pour prétendre le suppléer dès la prochaine joute électorale. Mais une donnée politique s’est signalée dans cet imbroglio : Idrissa Seck. Sa participation à la manifestation du 23 juillet a chamboulé les plans. Il est venu comme un cheveu dans la soupe des ambitions. La stratégie visant à l’isoler et à lui coller l’étiquette d’un sourd face aux appels du peuple n’a pas prospéré. Il est venu et a été bien visible, de même que ses partisans. La machine de la propagande et de la récupération n’a pas fonctionné comme prévu chez certains leaders de Benno même si Macky Sall a réussi à mettre son tube alors que la musique de y en a marre clôturait toutes les allocutions. Sans oublier le fait que Niasse et Tanor aient déversé dans la foule tee shirt et effigies alors que le mot d’ordre était autre.
En réalité au sein du mouvement M23, les ambitions politiques s’entrechoquent et font obstacle à une prise en charge correcte des questions de principe. Les huées des partisans de Macky Sall destinées à Idrissa Seck, en dehors de trahir l’exigence d’unité contre un régime dangereux, appellent à une lecture politique sans complaisance. C’est un baromètre suffisamment révélateur de l’état de stress que provoque la présence de Idrissa Seck. Et pourtant si quelqu’un devait être extirpé du podium et livré à la vindicte populaire au nom des principes défendus, c’est bien Macky Sall. N’est-ce pas lui qui défendait Karim Wade au moment où la lutte contre la dévolution monarchique du pouvoir avait été engagée par Idrissa SECK. « Ce n’est pas parce qu’il est de teint clair qu’il n’est pas sénégalais. C’est Karim Meissa Wade, il s’appelle, fils de son père. Pourquoi il n’aurait pas droit à assumer une fonction publique au Sénégal ? » Disait-il, en juillet 2006, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Télésud. N’est-ce pas Macky Sall qui s’était attaqué à feu Mamadou Dia qui avait osé décrier le projet de dévolution monarchique du pouvoir. « Le Sénégal de 2006 n’est pas celui de 1960 » lui rétorquait-il.
Il est évident que l’après Wade se joue déjà. Quand certains préfèrent s’agripper à une dynamique espérant en tirer un gain politique, Idrissa Seck a préféré continuer sa voie tout en défendant des principes immuables qui ont fini par constituer la plateforme noble du M23. La bataille sera rude. Cependant, elle n’empêchera pas la vérité de suinter pour livrer une meilleure lecture aux sénégalais.
Aissatou Kane Ndour, Assistante de direction
Aissatoukanendour@yahoo.fr
En réalité au sein du mouvement M23, les ambitions politiques s’entrechoquent et font obstacle à une prise en charge correcte des questions de principe. Les huées des partisans de Macky Sall destinées à Idrissa Seck, en dehors de trahir l’exigence d’unité contre un régime dangereux, appellent à une lecture politique sans complaisance. C’est un baromètre suffisamment révélateur de l’état de stress que provoque la présence de Idrissa Seck. Et pourtant si quelqu’un devait être extirpé du podium et livré à la vindicte populaire au nom des principes défendus, c’est bien Macky Sall. N’est-ce pas lui qui défendait Karim Wade au moment où la lutte contre la dévolution monarchique du pouvoir avait été engagée par Idrissa SECK. « Ce n’est pas parce qu’il est de teint clair qu’il n’est pas sénégalais. C’est Karim Meissa Wade, il s’appelle, fils de son père. Pourquoi il n’aurait pas droit à assumer une fonction publique au Sénégal ? » Disait-il, en juillet 2006, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Télésud. N’est-ce pas Macky Sall qui s’était attaqué à feu Mamadou Dia qui avait osé décrier le projet de dévolution monarchique du pouvoir. « Le Sénégal de 2006 n’est pas celui de 1960 » lui rétorquait-il.
Il est évident que l’après Wade se joue déjà. Quand certains préfèrent s’agripper à une dynamique espérant en tirer un gain politique, Idrissa Seck a préféré continuer sa voie tout en défendant des principes immuables qui ont fini par constituer la plateforme noble du M23. La bataille sera rude. Cependant, elle n’empêchera pas la vérité de suinter pour livrer une meilleure lecture aux sénégalais.
Aissatou Kane Ndour, Assistante de direction
Aissatoukanendour@yahoo.fr