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Il avait sévèrement bastonné sa femme : L'émigré drogué prend six mois de prison et 250 mille francs d’amende

Mame Mbargou Samb est un émigré qui vit entre l’Italie et le Sénégal. Il a comparu hier aux flagrants délits du tribunal de grande instance de Pikine Guediawaye pour le délit de mise en danger de la vie d’autrui. Il a battu sa femme, Maty Fall, qui s’est retrouvée avec une interruption temporaire de travail (ITT) de vingt jours. Le tribunal a condamné le prévenu à six mois assortis du sursis et a payé la somme de deux cent cinquante mille frs de dommages et intérêts à la partie civile.


Rédigé par leral.net le Dimanche 16 Mars 2025 à 10:08 | | 0 commentaire(s)|

L’émigré Mame Mbargou Samb ne semble pas appris les bonnes manières en Europe. Dans ces pays, la violence exercée à l’endroit des femmes est loin d’être tolérée. Elle est punie par des lois répressives, jugées trop protectrices à l’endroit de la gent féminine. Alpagué par les éléments de la brigade de la zone franche de Mbao puis conduit au parquet de Pikine Guédiawaye, l’émigré sera placé sous mandat de dépôt pour le délit de mise en danger de la vie d’autrui.

Tout est parti d’interminables et fréquentes disputes depuis le retour de Mame Mbargou Samb d’Italie. « Depuis son retour au Sénégal notre couple bat de l’aile. Cela fait plusieurs mois qu’il ne me nourrit plus et qu’on ne partage plus le même lit. Cela a commencé bien avant même qu’il ne rentre d’Italie. Il ne s’adonne qu’à la drogue. Il fume du chanvre indien et boit de l’alcool» a révélé Maty Fall à la barre avant d’être interrompue par Madame la Présidente de la chambre qui l’invite à venir sur les faits pour lesquels son mari comparaît.

Elle a commencé à expliquer que le jour des faits aux environs de 22 heures, elle est sortie de la chambre pour aller rendre visite à une de ses voisines, une lampe torche qu’elle lui avait prêtée, la veille. A sa grande surprise, son mari refusa qu’elle sorte avec son enfant au dos.

« Une de nos colocataires qui avait entendu notre dispute est venue prendre mon fils sur moi. C’est alors que Mame Mbargou a sauté sur l’occasion pour me rouer de coups. J’ai eu le visage défiguré et une douleur au niveau des côtes. Les photos que j’avais prises grâce à mon téléphone ont été versées dans le dossier. Je précise que madame la présidente ce n’est pas la première fois qu’il s’en prend à moi» a-t-elle indiqué.

« Pourquoi les autres fois qu’il vous avait battue, vous n’aviez pas porté l’affaire au niveau de la justice ?» lui demande la présidente.

« C’est parce qu’elles avaient toutes fait l’objet d’arrangement entre les deux familles. Je précise que Mbargou et moi sommes des parents. Cette fois-ci, il a vraiment dépassé les bornes. Je me suis dite que trop, c’est trop et j’ai décidé en dépit de la réticence des parents de porter plainte «, a poursuivi Maty Fall à la barre.


Quant à Mame Mbargou Samb, il a balayé d’un revers de mains toutes les allégations et supputations de sa femme.

«Comme tout couple, nous avons des problèmes. Le jour des faits j’ai refusé qu’elle sorte à cette heure tardive de la nuit dehors avec mon fils. Je lui ai arraché l’enfant mais en aucun moment je n’ai levé la main sur elle. (....) En réalité, elle n’a pas supporté la procédure de divorce que j’ai entamée», s’est-il défendu.

Le maître des poursuites a requis l’application de la loi. L’avocat de la défense a plaidé la relaxe ainsi que la disqualification des faits de mise en danger de la vie d’autrui en coups et blessures volontaires.

« Vous lui ferez une application extrêmement bienveillante de la loi pénale en tenant compte du fait que mon client est un délinquant primaire», a plaidé la robe noire.

Le tribunal après délibéré a disqualifié les faits en coups et blessures volontaires et a condamné Mame Mbargou Samb à six mois assortis du sursis et à payer la somme de deux cent cinquante mille frs CFA à la partie civile, Maty Fall.
Le Témoin