Le format de l’émission ne répond à aucune norme journalistique ou communicationnelle. Monsieur Niass en est l’animateur, le débatteur et celui qui donne la sentence finale. Sa posture ressemble à bien des égards à celle d’un juge autocrate ayant à ses cotés son greffier (l’excellent Sène), les avocats défenseurs de sa cause (comme ceux de Cheikh Béthio dans l’émission du 26/4/2012), les témoins à charge que sont les intervenants extérieurs (en ligne) qu’il se choisit lui- même.
Il prend quand même le soin, pour masquer son jeu, d’avoir quelqu’un sur le plateau qui donne l‘impression de défendre la thèse inverse. Avec cette émission, on est loin du débat contradictoire conduit par un journaliste qui joue le rôle de facilitateur en posant les questions et en gérant l’équilibre dans la distribution de la parole. Sidy Lamine ne peut se suffire de ce rôle. Sa boulimie télévisuelle le conduit à gérer le contenu au lieu du processus. Il s’érige en animateur-débatteur, contrôle le discours de ses invités, profite de ce tribunal pour régler des comptes ou pour faire chanter le régime en place.
Cette posture s’est d’ailleurs accentuée entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012. Depuis que Macky Sall est sorti du 1er tour comme le challenger de Me Wade et potentiel vainqueur du 2e tour, notre cher journaliste censeur a réajusté sa tactique et s’est mis dans une dangereuse posture agressive qui cache mal son jeu de chantage et d’apeurement. Ce qui est grave avec Sidy Lamine c’est qu’il manipule des thèmes et des sujets d’une extrême sensibilité, capables d’affecter la cohésion nationale ou les fondements de la République. La dangerosité de ses positions n’a d’égal que sa propension démesurée à manipuler l’opinion pour son dessein individuel.
Entre les deux tours de l’élection présidentielle, il s’est évertué à poser le débat de l’ethnicité en tentant, pour atteindre Macky Sall, de diaboliser les “hal pulaars”. Il faisait le parallèle entre ce qu’il appelle faussement le combat des 3B (Bafata, Bignona et Banjul) mené par les diolas du MFDC et la volonté des “Foutankés” d’ériger le grand Fouta qui déborderait les frontières Sénégalo-mauritaniennes. Argument ne pouvait être aussi ignoble et mensonger. Venant de quelqu’un qui se réclame marabout, journaliste, patriote et intellectuel, c’est à désespérer de ce que toutes ces catégories sociales représentent pour le Sénégal. Heureusement que tous ne sont pas comme lui.
En outre dans la même émission, notre cher ami qui disait combattre le sectarisme s’est paradoxalement mis à défendre le droit d’un marabout comme Cheikh Béthio de donner un “ndiguel” politique. Ou est la cohérence dans tout ça? C’est dire que ce Monsieur n’a pas le souci de l’intérêt général. Il se bat pour son camp et pour lui même. Pour lui tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. Sidy manœuvre pour ses propres intérêts. Il manipule ses invites qui sont parfois de bonne foi. Il manipule l’opinion publique et exerce par le biais de cette émission un chantage éhonté sur les pouvoirs publics.
Monsieur Niass, vous n’êtes ni le censeur de la République, ni le juge omnipotent que vous prétendez incarner. La défense de la cause de Cheikh Béthio sous le prétexte de votre émission “Diiné ak Diamono” (j’aurais même dit “Dundé Diamono”) est offensante pour la République et indigne d’une télévision comme la votre. Ce qui s‘est passé chez Béthio est d’une telle gravité, d’une telle barbarie, d’une telle agressivité vis à vis de la société sénégalaise qu’il aurait été inadmissible que la justice ne se saisît pas de cette affaire et que le propriétaire du lieu du crime ne soit pas inculpé ou entendu.
Arrêtons ces fumisteries de mauvais gout qui desservent la République. Les arguments développés dans émission- tribunal par notamment les avocats de Béthio relèvent de la pure intoxication. Assimiler le chef d’inculpation d’association de malfaiteurs” prévu et puni par la loi pénale sénégalaise en une atteinte au droit d’association des groupes religieux est une fausseté qui n’a comme finalité que la manipulation de l’opinion publique. Il ne s’agit point ici de s’attaquer aux associations religieuses. Il s’agit plutôt de faits constitutifs d’actes criminels qualifiés comme tels par la loi pénale.
Arrêtez de jouer sur le terme “Association”! Il n’a pas la même acception selon qu’on parle de faits délictuels ou d’une personne morale de droit privé.
Arrêtez de vouloir dresser les communautés religieuses contre le régime en place! Nous sommes tous des sénégalais et savons ce que représentent les leaders religieux dans ce pays. C’est des éducateurs et des régulateurs sociaux reconnus et vénérés par tous. Mais dans le cas d’espèce, on est en face d’un double crime commis dans la demeure d’un chef religieux au moment ou il y était, par ses propres talibés. A ce titre tous ceux qui sont soupçonnés d’être impliqués directement comme auteur principal, commanditaire ou complice doivent être inculpés, entendus dans le cadre des enquêtes de police et du juge d’instruction.
Eloignez nous de la politisisation de cette affaire que vous semblez reprocher au régime en place du fait que Béthio a soutenu Wade. C’est léger comme argument et c’est plutôt vous, en essayant de manipuler l’opinion en déversant des contre- vérités, qui essayez de politiser cette affaire.
Messieurs! Le procureur est dans son rôle. Le Cheikh doit être inculpé comme tous les autres nonobstant sa qualité de marabout ou de leader d’opinion. La lutte contre l’impunité est l’une des ruptures fortement réclamées par le peuple sénégalais. Il ne doit plus être question d’avoir une justice à deux vitesses. L’égalité de tous devant la lo, doit correspondre à une réalité au Sénégal. La justice doit faire son travail dans le respect des principes et règles qui guident son action.
Le Sénégal doit changer et va changer! Vous n’y pouvez rien Messieurs!
C’est le peuple qui le veut et le réclame. Ce pays a trop souffert de gens positionnés à des stations très élevées qui pensent disposer de nos ressources, de la conscience individuelle et collective de chacun et de tous. La République c’est la chose de tous. Elle ne saurait être au service exclusif de certains nantis. Le pouvoir doit revenir au peuple et ceux qui sont censés l’exercer doivent le faire en son nom.
Monsieur le Procureur, Messieurs et Mesdames les magistrats, faites votre boulot en votre âme et conscience comme on vous l’a enseigné, au nom de la société que vous défendez et pour la République dont vous portez les attributs. Les sénégalais vous suivent et vous soutiennent, n’en déplaise aux défenseurs de castes ou d’intérêts mercantiles.
Samba Barry, Juriste, expert en Gouvernance
Il prend quand même le soin, pour masquer son jeu, d’avoir quelqu’un sur le plateau qui donne l‘impression de défendre la thèse inverse. Avec cette émission, on est loin du débat contradictoire conduit par un journaliste qui joue le rôle de facilitateur en posant les questions et en gérant l’équilibre dans la distribution de la parole. Sidy Lamine ne peut se suffire de ce rôle. Sa boulimie télévisuelle le conduit à gérer le contenu au lieu du processus. Il s’érige en animateur-débatteur, contrôle le discours de ses invités, profite de ce tribunal pour régler des comptes ou pour faire chanter le régime en place.
Cette posture s’est d’ailleurs accentuée entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012. Depuis que Macky Sall est sorti du 1er tour comme le challenger de Me Wade et potentiel vainqueur du 2e tour, notre cher journaliste censeur a réajusté sa tactique et s’est mis dans une dangereuse posture agressive qui cache mal son jeu de chantage et d’apeurement. Ce qui est grave avec Sidy Lamine c’est qu’il manipule des thèmes et des sujets d’une extrême sensibilité, capables d’affecter la cohésion nationale ou les fondements de la République. La dangerosité de ses positions n’a d’égal que sa propension démesurée à manipuler l’opinion pour son dessein individuel.
Entre les deux tours de l’élection présidentielle, il s’est évertué à poser le débat de l’ethnicité en tentant, pour atteindre Macky Sall, de diaboliser les “hal pulaars”. Il faisait le parallèle entre ce qu’il appelle faussement le combat des 3B (Bafata, Bignona et Banjul) mené par les diolas du MFDC et la volonté des “Foutankés” d’ériger le grand Fouta qui déborderait les frontières Sénégalo-mauritaniennes. Argument ne pouvait être aussi ignoble et mensonger. Venant de quelqu’un qui se réclame marabout, journaliste, patriote et intellectuel, c’est à désespérer de ce que toutes ces catégories sociales représentent pour le Sénégal. Heureusement que tous ne sont pas comme lui.
En outre dans la même émission, notre cher ami qui disait combattre le sectarisme s’est paradoxalement mis à défendre le droit d’un marabout comme Cheikh Béthio de donner un “ndiguel” politique. Ou est la cohérence dans tout ça? C’est dire que ce Monsieur n’a pas le souci de l’intérêt général. Il se bat pour son camp et pour lui même. Pour lui tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. Sidy manœuvre pour ses propres intérêts. Il manipule ses invites qui sont parfois de bonne foi. Il manipule l’opinion publique et exerce par le biais de cette émission un chantage éhonté sur les pouvoirs publics.
Monsieur Niass, vous n’êtes ni le censeur de la République, ni le juge omnipotent que vous prétendez incarner. La défense de la cause de Cheikh Béthio sous le prétexte de votre émission “Diiné ak Diamono” (j’aurais même dit “Dundé Diamono”) est offensante pour la République et indigne d’une télévision comme la votre. Ce qui s‘est passé chez Béthio est d’une telle gravité, d’une telle barbarie, d’une telle agressivité vis à vis de la société sénégalaise qu’il aurait été inadmissible que la justice ne se saisît pas de cette affaire et que le propriétaire du lieu du crime ne soit pas inculpé ou entendu.
Arrêtons ces fumisteries de mauvais gout qui desservent la République. Les arguments développés dans émission- tribunal par notamment les avocats de Béthio relèvent de la pure intoxication. Assimiler le chef d’inculpation d’association de malfaiteurs” prévu et puni par la loi pénale sénégalaise en une atteinte au droit d’association des groupes religieux est une fausseté qui n’a comme finalité que la manipulation de l’opinion publique. Il ne s’agit point ici de s’attaquer aux associations religieuses. Il s’agit plutôt de faits constitutifs d’actes criminels qualifiés comme tels par la loi pénale.
Arrêtez de jouer sur le terme “Association”! Il n’a pas la même acception selon qu’on parle de faits délictuels ou d’une personne morale de droit privé.
Arrêtez de vouloir dresser les communautés religieuses contre le régime en place! Nous sommes tous des sénégalais et savons ce que représentent les leaders religieux dans ce pays. C’est des éducateurs et des régulateurs sociaux reconnus et vénérés par tous. Mais dans le cas d’espèce, on est en face d’un double crime commis dans la demeure d’un chef religieux au moment ou il y était, par ses propres talibés. A ce titre tous ceux qui sont soupçonnés d’être impliqués directement comme auteur principal, commanditaire ou complice doivent être inculpés, entendus dans le cadre des enquêtes de police et du juge d’instruction.
Eloignez nous de la politisisation de cette affaire que vous semblez reprocher au régime en place du fait que Béthio a soutenu Wade. C’est léger comme argument et c’est plutôt vous, en essayant de manipuler l’opinion en déversant des contre- vérités, qui essayez de politiser cette affaire.
Messieurs! Le procureur est dans son rôle. Le Cheikh doit être inculpé comme tous les autres nonobstant sa qualité de marabout ou de leader d’opinion. La lutte contre l’impunité est l’une des ruptures fortement réclamées par le peuple sénégalais. Il ne doit plus être question d’avoir une justice à deux vitesses. L’égalité de tous devant la lo, doit correspondre à une réalité au Sénégal. La justice doit faire son travail dans le respect des principes et règles qui guident son action.
Le Sénégal doit changer et va changer! Vous n’y pouvez rien Messieurs!
C’est le peuple qui le veut et le réclame. Ce pays a trop souffert de gens positionnés à des stations très élevées qui pensent disposer de nos ressources, de la conscience individuelle et collective de chacun et de tous. La République c’est la chose de tous. Elle ne saurait être au service exclusif de certains nantis. Le pouvoir doit revenir au peuple et ceux qui sont censés l’exercer doivent le faire en son nom.
Monsieur le Procureur, Messieurs et Mesdames les magistrats, faites votre boulot en votre âme et conscience comme on vous l’a enseigné, au nom de la société que vous défendez et pour la République dont vous portez les attributs. Les sénégalais vous suivent et vous soutiennent, n’en déplaise aux défenseurs de castes ou d’intérêts mercantiles.
Samba Barry, Juriste, expert en Gouvernance