Arrive maintenant la polémique. Les médias Sénégalais peuvent épiloguer longuement sur un sujet sans donner à leur public les moyens de plonger en apnée. Mbackiyou Faye est un homme d’affaires célèbre de la place, connu pour avoir monté une entreprise, "Charbonnages du Sénégal", qui a connu une retentissante faillite. Il a été en business avec Yves Diagne, jeune frère du grand Serigne Bassirou Diagne ; la cité Fadia, vers les Parcelles-Assainies, c’est eux : Faye-Diagne donne Fadia. On l’a cité dans un dossier foncier lié à la construction du monument de la "Renaissance Africaine".
Avant l’alternance, Faye était le patron du Ps dans la commune d’arrondissement de Grand-Dakar et se signalait, lors des campagnes électorales par son aversion pour les militants sopistes. Il a transhumé, toute honte bue, au lendemain du 19 mars 2000, vers le Pds de Me Abdoulaye Wade.
Depuis quelques mois, il est le nouveau représentant à Dakar du khalife général des Mourides, El Hadj Mohamadou Lamine Bara Mbacké. Ah, c’est donc lui, l’homme au cœur de la grande affaire qui secoue la presse ces temps-ci. La presse indique que lui et le président du Sénat, Pape Diop, ont convaincu le guide de Touba de délocaliser le site de Bopp vers un terrain qui appartenait à la Cnts, derrière le siège du Ps. Depuis, la polémique enfle...
Ce que la presse n’ose pas dire et qu’elle a sous les yeux, c’est cette propension à la catégorisation des lieux de culte. Doit-il y avoir des mosquées dédiées à une confrérie ? "Mosquée mouride", "mosquée tidiane", "mosquée Ibadou Rahmane"... N’est ce pas la maison de Dieu ? Imaginez qu’un croyant traverse plusieurs mosquées pour juste se rendre à une mosquée apparentée à sa confrérie ou son mouvement ? Imaginez qu’on ne distribue du sucre, pendant le Ramadan, qu’aux seuls habitués d’une mosquée apparentée, en zappant les "musulmans occasionnels" ? Ce qui se passe, c’est que, dans leur grande majorité, les radios et journaux Sénégalais refusent de relever le caractère sectaire que prend de plus en plus le culte musulman dans ce pays. Ici, la religion se mue en coteries mais,...Chut, il ne faut pas le dire. Ce sont des confréries, des marabouts, des appartenances, comme si, comme l’enseigne le Texte, les hommes n’étaient pas égaux devant Dieu et ne seront jugés que selon leurs actes. Comme si les confréries ne sont pas, comme l’indique de manière littérale, l’arabe, des voies pour accéder à Dieu ! Encore une fois, le Sénégal est un pays de grands pratiquants mais, en même temps de piètres croyants ! Enfin pas tous !
Les médias, c’est connu, savent parler de tout sauf de ce qui les concerne. Il y a Me Wade qui arrive comme patron de presse avec son groupe de presse « Sopi » ; 6 étages, c’est quand même énorme ! Et C’est même Pierre Goudiaby Atépa qui va préparer les plans ! Et l’Obs a même dit que les fonds vont venir de l’étranger ! Comment ? L’étranger bien sûr ! La fréquence télévision de Youssou Ndour qui donne les boules au régime libéral et le silence sur ce qui intéresse vraiment les Sénégalais : où va t-on ? Peut-on continuer à jouer avec ce lancinant sentiment que tout le monde pense que la situation est innée, née des tréfonds de notre héritage culturel ? Les médias entretiennent le mythe d’un pays de référence, alors qu’il n’en est rien.
Ils entretiennent surtout l’oubli. Il faut répéter, toujours répéter. L’affaire Talla Sylla a été passée par pertes et profits. Kambel Dieng et Kara Thioune, tabassés par des policiers au stade de l’Amitié, attendent de savoir ce qui leur est arrivé. Où sont les coupables dans l’affaire de la mise à sac du siège du groupe « Wal Fadjri » ? Où ? Ils sont peut-être dans la formule ramassée d’un grand journaliste : l’Etat, c’est le sens du compromis, pas de la compromission !
- Par Papisco -
Avant l’alternance, Faye était le patron du Ps dans la commune d’arrondissement de Grand-Dakar et se signalait, lors des campagnes électorales par son aversion pour les militants sopistes. Il a transhumé, toute honte bue, au lendemain du 19 mars 2000, vers le Pds de Me Abdoulaye Wade.
Depuis quelques mois, il est le nouveau représentant à Dakar du khalife général des Mourides, El Hadj Mohamadou Lamine Bara Mbacké. Ah, c’est donc lui, l’homme au cœur de la grande affaire qui secoue la presse ces temps-ci. La presse indique que lui et le président du Sénat, Pape Diop, ont convaincu le guide de Touba de délocaliser le site de Bopp vers un terrain qui appartenait à la Cnts, derrière le siège du Ps. Depuis, la polémique enfle...
Ce que la presse n’ose pas dire et qu’elle a sous les yeux, c’est cette propension à la catégorisation des lieux de culte. Doit-il y avoir des mosquées dédiées à une confrérie ? "Mosquée mouride", "mosquée tidiane", "mosquée Ibadou Rahmane"... N’est ce pas la maison de Dieu ? Imaginez qu’un croyant traverse plusieurs mosquées pour juste se rendre à une mosquée apparentée à sa confrérie ou son mouvement ? Imaginez qu’on ne distribue du sucre, pendant le Ramadan, qu’aux seuls habitués d’une mosquée apparentée, en zappant les "musulmans occasionnels" ? Ce qui se passe, c’est que, dans leur grande majorité, les radios et journaux Sénégalais refusent de relever le caractère sectaire que prend de plus en plus le culte musulman dans ce pays. Ici, la religion se mue en coteries mais,...Chut, il ne faut pas le dire. Ce sont des confréries, des marabouts, des appartenances, comme si, comme l’enseigne le Texte, les hommes n’étaient pas égaux devant Dieu et ne seront jugés que selon leurs actes. Comme si les confréries ne sont pas, comme l’indique de manière littérale, l’arabe, des voies pour accéder à Dieu ! Encore une fois, le Sénégal est un pays de grands pratiquants mais, en même temps de piètres croyants ! Enfin pas tous !
Les médias, c’est connu, savent parler de tout sauf de ce qui les concerne. Il y a Me Wade qui arrive comme patron de presse avec son groupe de presse « Sopi » ; 6 étages, c’est quand même énorme ! Et C’est même Pierre Goudiaby Atépa qui va préparer les plans ! Et l’Obs a même dit que les fonds vont venir de l’étranger ! Comment ? L’étranger bien sûr ! La fréquence télévision de Youssou Ndour qui donne les boules au régime libéral et le silence sur ce qui intéresse vraiment les Sénégalais : où va t-on ? Peut-on continuer à jouer avec ce lancinant sentiment que tout le monde pense que la situation est innée, née des tréfonds de notre héritage culturel ? Les médias entretiennent le mythe d’un pays de référence, alors qu’il n’en est rien.
Ils entretiennent surtout l’oubli. Il faut répéter, toujours répéter. L’affaire Talla Sylla a été passée par pertes et profits. Kambel Dieng et Kara Thioune, tabassés par des policiers au stade de l’Amitié, attendent de savoir ce qui leur est arrivé. Où sont les coupables dans l’affaire de la mise à sac du siège du groupe « Wal Fadjri » ? Où ? Ils sont peut-être dans la formule ramassée d’un grand journaliste : l’Etat, c’est le sens du compromis, pas de la compromission !
- Par Papisco -