Pour ma part, je ne suis pas d’accord avec lui ! Un ministre doit avoir des objectifs quantifiables atteignables et mesurables, permettant de le juger. Et pourtant je m’étais réjouis de le nomination de Abdou Latif Coulibaly comme ministre et porte parole du gouvernement. J’ai même nourri l’espoir d’avoir du « Pilhan » (ce sorcier de l’Elysée qui a fait école en communication d’état aux coté de Mitterrand) au sommet de l’état, j’ai déchanté depuis la sortie du premier ministre alors qu’il était à sa droite lors de la conférence de presse. En effet, ce type de communication au sommet de l’état n’est pas pour nous rassurer. A ce poste il faudra que Mr Coulibaly aillent trouver des stratégies qui servent de levier pour instaurer la bonne gouvernance, au sommet de l’état et au niveau de ses collègues ministres. Les Sénégalais ont fini par démontrer leur exigence à vouloir être bien gouvernés, avec les règles de bonne gouvernance.
*Nicolas Meisel et Jacques OULD Aoudia ont défini la bonne gouvernance dans les documents de travail de la DGTPE (Direction générale du trésor et de la politique économique de France) comme étant l’ensemble des systèmes de régulation sociale hautement formalisés, où les règles sont globalement respectées présentant en fait l’ensemble des caractéristiques qui définissent la ‘bonne gouvernance’ : un fonctionnement effectif des règles formelles assurant le respect de la propriété et des contrats, une administration efficace et peu corrompue, des marchés régulés efficients, des règles de la démocratie respectées.
Nos gouvernants doivent donc arrêter de communiquer pour des plans de com’, à partir du moment où il n’y a rien de consistant derrière. C’est pourquoi je conseille au ministre d’aller négocier avec force et raison le rattachement de certains leviers pour instaurer la bonne gouvernance au sommet de l’état, en faisant de l’accompagnement au changement et en aidant à l’instauration de règles formelles de gestion qui déterminent la bonne gouvernance dans notre pays.
Je suggère qu’on lui rattache la Délégation à la réforme de l’Etat et à l’assistance technique, et si le président de la république veut aller au bout de son ambition de penser à donner à ce ministère un démembrement névralgique de l’état comme l’IGE ou la DCMP (on saluera ce courage politique).
Nous refusons de vous juger sur du ressenti M. le ministre! J’espère que c’est juste du folklore lorsque vous avez fait une telle déclaration.
Comme le dit la thèse* des chercheurs que j’ai citée ci-dessus, leur analyse a au moins permis de retrouver une relation canonique, montrant que la bonne gouvernance (ou plutôt le degré de formalisation des règles) est très fortement corrélée au niveau de développement des pays, dans une relation de causalité circulaire, créant un environnement favorable aux échanges : la formalisation des règles permet une production de richesse accrue facilitant le financement des dispositifs institutionnels coûteux, à même d’assurer la sécurité des transactions à une échelle systémique. Et c’est pour cette raison que nous prônons la bonne gouvernance, M. le ministre. Et nous ne cessons de la réclamer, sans pour autant en faire une nouvelle trouvaille lexicale qui permettra aux uns (au sommet) à distraire les autres. Notre classe politique et l’ensemble de nos dirigeants ont presque tous le travers de manipuler des concepts en vogue, quitte à les galvauder. Enfin, nous voulons du concret ! Et si vous voulez de l’aide auprès de notre cercle de réflexion, nous serons à votre disposition. En revanche, ce que les institutions de Bretton Woods appellent ‘bonne gouvernance’ ne désigne finalement rien d’autre qu’un stade avancé dans la formalisation des règles. Monsieur le Président de la République, donnez au ministère de la bonne gouvernance tous les services et départements du ministère de la modernisation de l’état sous Abdou Diouf, et nous y verrons tous plus clair.
*Source : La bonne gouvernance est elle une bonne stratégie de Développement. Numéro 2007/11 - Novembre 2007 Document de travail de la DGTPE France
Mohamed LY
Innovation Politique – Paris
*Nicolas Meisel et Jacques OULD Aoudia ont défini la bonne gouvernance dans les documents de travail de la DGTPE (Direction générale du trésor et de la politique économique de France) comme étant l’ensemble des systèmes de régulation sociale hautement formalisés, où les règles sont globalement respectées présentant en fait l’ensemble des caractéristiques qui définissent la ‘bonne gouvernance’ : un fonctionnement effectif des règles formelles assurant le respect de la propriété et des contrats, une administration efficace et peu corrompue, des marchés régulés efficients, des règles de la démocratie respectées.
Nos gouvernants doivent donc arrêter de communiquer pour des plans de com’, à partir du moment où il n’y a rien de consistant derrière. C’est pourquoi je conseille au ministre d’aller négocier avec force et raison le rattachement de certains leviers pour instaurer la bonne gouvernance au sommet de l’état, en faisant de l’accompagnement au changement et en aidant à l’instauration de règles formelles de gestion qui déterminent la bonne gouvernance dans notre pays.
Je suggère qu’on lui rattache la Délégation à la réforme de l’Etat et à l’assistance technique, et si le président de la république veut aller au bout de son ambition de penser à donner à ce ministère un démembrement névralgique de l’état comme l’IGE ou la DCMP (on saluera ce courage politique).
Nous refusons de vous juger sur du ressenti M. le ministre! J’espère que c’est juste du folklore lorsque vous avez fait une telle déclaration.
Comme le dit la thèse* des chercheurs que j’ai citée ci-dessus, leur analyse a au moins permis de retrouver une relation canonique, montrant que la bonne gouvernance (ou plutôt le degré de formalisation des règles) est très fortement corrélée au niveau de développement des pays, dans une relation de causalité circulaire, créant un environnement favorable aux échanges : la formalisation des règles permet une production de richesse accrue facilitant le financement des dispositifs institutionnels coûteux, à même d’assurer la sécurité des transactions à une échelle systémique. Et c’est pour cette raison que nous prônons la bonne gouvernance, M. le ministre. Et nous ne cessons de la réclamer, sans pour autant en faire une nouvelle trouvaille lexicale qui permettra aux uns (au sommet) à distraire les autres. Notre classe politique et l’ensemble de nos dirigeants ont presque tous le travers de manipuler des concepts en vogue, quitte à les galvauder. Enfin, nous voulons du concret ! Et si vous voulez de l’aide auprès de notre cercle de réflexion, nous serons à votre disposition. En revanche, ce que les institutions de Bretton Woods appellent ‘bonne gouvernance’ ne désigne finalement rien d’autre qu’un stade avancé dans la formalisation des règles. Monsieur le Président de la République, donnez au ministère de la bonne gouvernance tous les services et départements du ministère de la modernisation de l’état sous Abdou Diouf, et nous y verrons tous plus clair.
*Source : La bonne gouvernance est elle une bonne stratégie de Développement. Numéro 2007/11 - Novembre 2007 Document de travail de la DGTPE France
Mohamed LY
Innovation Politique – Paris