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Il fracasse la tête de son frère : Keita écope d'une peine de trois mois ferme, pour coups et blessures volontaires

Le nommé D. Keïta a été attrait à la barre du Tribunal de Grande Instance de Pikine Guédiawaye, pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 25 jours. Le procureur a requis six mois, dont trois ferme et a été suivi par le tribunal. Quotidien "Le Témoin"

Le nommé D. Keita a été attrait à la barre du tribunal de grande instance de Pikine Guédiawaye pour les délits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 25 jours. Le procureur a requis six mois dont trois ferme et a été suivi par le tribunal.


Rédigé par leral.net le Vendredi 25 Avril 2025 à 10:59 | | 0 commentaire(s)|

Une affaire de famille a atterri, mercredi, sur la table des juges des flagrants délits du Tribunal de Grande Instance de Pikine Guédiawaye. Frères de même père, D. et S. Keïta partagent avec quelques-unes de leurs sœurs, la maison familiale de leur défunt père.

Entre eux, il existe une rivalité et une animosité exécrables au fil des années. Tout serait parti avec le retour dans la maison familiale de S. Keïta, après son divorce. A la barre, il a expliqué les raisons de son retour, qui n’était pas du goût de la famille.

« Un jour, vers quatre heures du matin, j’écoutais les versets du Saint Coran pour en mémoriser certaines sourates lorsque l’électricité fut coupée. Je me lève pour voir ce qui se passe. A peine la porte de la chambre ouverte, se tenait devant moi D. Keïta, tenant à la main du gaz asphyxiant qu’il m’asperge sur le visage, tout en sachant que j’étais asthmatique. Je retourne dans la chambre pour prendre ma pompe, afin de pouvoir respirer (...) Le lendemain vers le crépuscule, je suis sorti de la chambre pour manifester le besoin d’aller à l’hôpital Idrissa Pouye où j’exerce, afin de regarder la seconde mi-temps du match Barcelone/ Bayern de Munich.

Une fois dans la voiture, D. Keïta sort de l’ombre pour non seulement « caillasser » le pare-brise ainsi que la vitrine de la portière, mais pour me fracasser la tête et le bras droit
», a révélé la partie civile à la barre du tribunal.

Le prévenu a soutenu pour sa part qu’il était en position de légitime défense. « Une fois dans la voiture, S. Keïta a voulu attenter à ma vie. Je revenais de la boutique pour entrer dans la maison lorsque j’ai eu le réflexe de me retourner pour me mettre à côté. Ce qui a eu pour conséquence la destruction de son véhicule et la chambre du boutiquier dû au choc. C’est sur ces entrefaites que je me suis défendu en lui jetant des cailloux. Ce n’était que de la légitime défense », a-t-il affirmé. Les témoins, ses sœurs, ont abondé dans le même sens que le prévenu.

A en croire Me Pape Mor Niang, avocat de la partie civile, les faits sont constants. « J’ai l’impression que le prévenu ne mesure pas la gravité des faits. La veille, il s’est permis de couper l’électricité. Lorsque mon client est sorti, il l’a aspergé de gaz. Il avait une intention claire de tuer son frère. Le lendemain, cette même personne vous dit qu’il a lancé des pierres sur le véhicule de Sidy.

On a l’impression qu’il y a une conspiration des sœurs Keïta, qui se sont retrouvées comme par extraordinaire dans la maison. S. Keïta a été convoqué par la gendarmerie. Il est parti avec son certificat médical et les pandores ont compris que la version qu’on a voulu leur faire croire, n’est pas la vérité (...)

Sa présence dans la maison les dérange (...) On a tenu des scénarios auxquels personne ne croyait. D. K était dehors et l’attendait. Lorsqu’il est sorti, il lui a lancé des pierres (...) Ces témoins sont de très mauvaise foi. Les faits sont constants.

Tout le monde dans la famille sait que le prévenu est un drogué. Il n’est pas dans un état normal. Mon client a des vertiges depuis l’incident. Je sollicite de nous allouer la somme de 1 million de FCfa, en guise de dommages et intérêts
», a plaidé la robe noire

Pour le maître des poursuites, le prévenu ne saurait invoquer la légitime défense. « Celle-ci nécessite une proportionnalité. La riposte qu’il a apportée, était disproportionnée. La partie civile a eu des blessures consécutives à l’agression de son frère. En ce qui concerne les dommages, les photos parlent d’elles-mêmes. Je requiers de le condamner à six mois, dont trois ferme», a-t-il requis.

La défense assurée par Me Aly Ndiaye, précise manifester sa gêne. « Je suis mal à l’aise dans ce genre de dossiers. Ils sont des frères. Cinq familles sur dix connaissent ce genre de problèmes dans notre pays. Tous les témoins ont indexé leur frère S. Keïta, dont le comportement est violent depuis son divorce. Si le prévenu n’avait pas agi de la sorte, il serait aujourd’hui à l’hôpital.

Il y a eu une provocation. Il veut dire qu’il se défendait, mais ce n’est pas une légitime défense telle que définie par la loi. Comment peut-on concevoir qu’une personne fonce droit vers son frère. Les témoignages ont fini de montrer qu’il y a une volonté manifeste de tuer.

Mon client regrette son geste, mais comme il l’a dit, c’était pour se défendre. Je sollicite de bien vouloir considérer qu’il a voulu se protéger et n’avait pas d’autre choix. Loin de lui, l'idée de faire du mal
», a plaidé la défense.

Le tribunal a reconnu coupable le mis en cause et l’a condamné à six mois d’emprisonnement, dont trois ferme. Le tribunal a aussi alloué à la partie civile, la somme de 1 million FCfa en guise de dommages et intérêts.


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