Trois mois, c’est la durée qu’Idrissa Mbaye a passé comme chauffeur auprès de Latfallah Layousse, Pdg de l’entreprise Kiréne et les cimenteries du Sahel. Mais aujourd’hui, la confiance n’existe plus entre les deux hommes. En cause une affaire de vol et d’escroquerie que le patron impute à son employé. En claire, Latfallah Layousse l’accuse d’avoir volé sa carte bancaire pour soustraire deux fois de suite 100.000 francs. Ces retraits, selon l’accusateur, ont été effectués le 16 et 17 juin. Tout est partie après qu’il a constaté la disparition de sa carte bancaire. Il a aussitôt saisi sa banque. En retour, la Sgbs lui a signifié que des retraits ont été constatés entre les deux dates précitées. C’est ainsi qu’il a déposé une plainte contre x à la gendarmerie de Thiong. Mais curieusement, Latfallah Layousse déclare que c’est son chauffeur qui vient lui remettre sa carte alors qu’il était en partance pour l’usine. Alors, il a orienté ses soupçons contre lui. Idrissa Mbaye sera alors écroué après son interpellation par les enquêteurs. Au terme de son interrogatoire, il aurait selon les enquêteurs dit qu’il n’avait pas travaillé aux moments des faits. Mais il sera aussitôt enfoncé par son collègue Badara Ndoye qui soutient qu’il bel et bien travaillé. Pis, il ajoute qu’il s’était même absenté durant la pose sans avertir. Suffisant pour que les enquêteurs concluent que ce sont les moments qu’il a choisi pour commettre son forfait. Mais le mis en cause qui a balayé d’un revers de main les accusations, indique qu’il en profitait tout simplement pour aller chercher de quoi manger. Pour le procureur, le système de défense du prévenu et ses multiples dénégations «le confondent plus qu’ils le déchargent ». Après avoir soutenu la thèse de la culpabilité du prévenu, le représentant de la société a requis une peine de 2 ans dont six mois ferme. Le conseil de la partie civile qui a plaidé dans ce sens demande le franc symbolique pour préjudice causé. Par contre pour la défense, c’est seulement sur la base d’un raisonnement hypothétique qu’on accuse son client. Arguant que celui ci a été arrêté sur de simples indices, l’avocat a plaidé la relaxe pure et simple. Dans son délibéré, le tribunal a suivi la défense et a jugé comme mal fondé la demande de la partie civile.
Lamine DIEDHIOU rewmi
Lamine DIEDHIOU rewmi