Après son expérience accumulée durant la législature en cours, le leader du Mouvement de la réforme pour le développement social (MRDS) veut remettre ça en retrouvant l’Assemblée nationale. Elu pour la première fois député lors de la dernière législature de juin 2007, Mbaye Niang n’en figure pas moins parmi les ténors de la Place Soweto, siège de la chambre parlementaire. En ces lieux, l’Imam de l’éternelle «Mosquée inachevée de Yoff» ne fera pas autre chose que «soutenir les projets de loi du gouvernement de Macky Sall», ce qu’il reprochait aux députés libéraux vis-à-vis de Wade.
La sortie du numéro 3 de sa liste, Oustaz Alioune Sall dans l’émission d’Ouyère Thiam (RTS1), mercredi 13 juin, en est une parfaite illustration. L’animateur d’émissions religieuses sur la radio Sud FM et la 2STV a approuvé toutes les mesures jusqu’ici prises par le nouveau régime, non sans dire son attente de voir Macky Sall donner plus de considération pour l’éducation islamique.
Mbaye Niang en bref...
Habillé pour la plupart du temps en boubou traditionnel, barbe poivre et sel, Mbaye Niang a fait son apparition sur la scène politique lors des législatives de 2001. A la tête de la liste du MRDS, il n’avait pas réussi à obtenir un siège de député. C’est ainsi que le présente l’Agence de Presse sénégalaise (Aps), qui dresse son portrait. Un échec dû peut-être à l’étiquette islamique collée à tort à son parti politique. Ancien imam de la mosquée inachevée de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, Mbaye Niang est un des précurseurs de l’engagement politique des arabisants.
Ce diplômé de l’Ecole d’aviation civile et de météorologie de Tunis, avait auparavant obtenu son certificat d’études en langue arabe en 1968, puis il est envoyé au Maroc pour poursuivre ses études. Au royaume chérifien, il décroche un Bac série D. Après deux années passées à l’université, il tente et réussit le concours de l’Ecole d’aviation civile et de météorologie de Tunis. Le parchemin de cet établissement en poche, Imam Mbaye Niang rentre au Sénégal et intègre en 1981 l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), comme cadre technique.
Très actif, il participe avec des collègues à la création du Syndicat démocratique des techniciens du Sénégal. Peu après, l’ancien vice-président de l’Union des étudiants sénégalais en langue arabe au Maroc quitte, avec d’autres collègues, ce syndicat, pour en créer un autre dénommé Syndicat des cadres de l’aviation civile du Sénégal (SITCAS). En plus d’être syndicaliste, Mbaye Niang est reconnu pour sa culture islamique qui lui permet de diriger les prières quotidiennes à l’aéroport.
A la tête de la mosquée dite inachevée située à la cité des travailleurs et au sein d’une association islamique, il se distingue à travers l’organisation de conférences sur divers thèmes relatifs aux questions religieuses, sociales, économiques et politiques. L’imam syndicaliste est en suite rattrapé par le virus de la politique, et celui qui se décrit comme un homme de conviction et de cœur, est porté à la tête du MRDS en 1999.
Après un échec aux législatives de juin 2001, son parti décroche, six ans plus tard, et grâce à la règle des «plus forts restes», un siège à l’Assemblée nationale que l’imam occupe. A l’hémicycle dominé par la majorité libérale, Mbaye Niang passe pour être la voix du peuple et le porte-drapeau d’une certaine éthique et morale politique.
Dans ses habits de député, imam Mbaye Niang a parfois des échanges aigres-doux avec le camp majoritaire et des duels à fleurets mouchetés avec les membres du gouvernement. Ce fut le cas avec l’ancien Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré, quand, lors de sa déclaration de politique générale, il fut question de l’aéroport Blaise Diagne de Diass. Il vota en outre contre l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi qui constitutionnalise l’égal accès des hommes et des femmes aux postes de responsabilité et aux mandats électoraux. «La parité, c’est un concept qui est trop chargé», avait fait valoir le secrétaire général du Mouvement de la réforme pour le développement social. «Il y a des aspects de la parité sur lesquels je suis d’accord» et «d’autres aspects sur lesquels je ne suis pas d’accord», avait-il ajouté.
Après avoir milité pour une candidature unique de l’opposition pour l’élection présidentielle de février dernier, Imam Mbaye Niang avait fini par se ranger derrière la coalition électorale Macky 2012, conduite par Macky Sall. A la suite de la victoire de ce dernier, il a été nommé ministre conseiller des affaires religieuses. Malgré cela, il s’est détourné du camp présidentiel pour créer une liste de candidats à la députation avec des prédicateurs religieux et des membres d’associations islamiques.
senegalais.net
La sortie du numéro 3 de sa liste, Oustaz Alioune Sall dans l’émission d’Ouyère Thiam (RTS1), mercredi 13 juin, en est une parfaite illustration. L’animateur d’émissions religieuses sur la radio Sud FM et la 2STV a approuvé toutes les mesures jusqu’ici prises par le nouveau régime, non sans dire son attente de voir Macky Sall donner plus de considération pour l’éducation islamique.
Mbaye Niang en bref...
Habillé pour la plupart du temps en boubou traditionnel, barbe poivre et sel, Mbaye Niang a fait son apparition sur la scène politique lors des législatives de 2001. A la tête de la liste du MRDS, il n’avait pas réussi à obtenir un siège de député. C’est ainsi que le présente l’Agence de Presse sénégalaise (Aps), qui dresse son portrait. Un échec dû peut-être à l’étiquette islamique collée à tort à son parti politique. Ancien imam de la mosquée inachevée de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, Mbaye Niang est un des précurseurs de l’engagement politique des arabisants.
Ce diplômé de l’Ecole d’aviation civile et de météorologie de Tunis, avait auparavant obtenu son certificat d’études en langue arabe en 1968, puis il est envoyé au Maroc pour poursuivre ses études. Au royaume chérifien, il décroche un Bac série D. Après deux années passées à l’université, il tente et réussit le concours de l’Ecole d’aviation civile et de météorologie de Tunis. Le parchemin de cet établissement en poche, Imam Mbaye Niang rentre au Sénégal et intègre en 1981 l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), comme cadre technique.
Très actif, il participe avec des collègues à la création du Syndicat démocratique des techniciens du Sénégal. Peu après, l’ancien vice-président de l’Union des étudiants sénégalais en langue arabe au Maroc quitte, avec d’autres collègues, ce syndicat, pour en créer un autre dénommé Syndicat des cadres de l’aviation civile du Sénégal (SITCAS). En plus d’être syndicaliste, Mbaye Niang est reconnu pour sa culture islamique qui lui permet de diriger les prières quotidiennes à l’aéroport.
A la tête de la mosquée dite inachevée située à la cité des travailleurs et au sein d’une association islamique, il se distingue à travers l’organisation de conférences sur divers thèmes relatifs aux questions religieuses, sociales, économiques et politiques. L’imam syndicaliste est en suite rattrapé par le virus de la politique, et celui qui se décrit comme un homme de conviction et de cœur, est porté à la tête du MRDS en 1999.
Après un échec aux législatives de juin 2001, son parti décroche, six ans plus tard, et grâce à la règle des «plus forts restes», un siège à l’Assemblée nationale que l’imam occupe. A l’hémicycle dominé par la majorité libérale, Mbaye Niang passe pour être la voix du peuple et le porte-drapeau d’une certaine éthique et morale politique.
Dans ses habits de député, imam Mbaye Niang a parfois des échanges aigres-doux avec le camp majoritaire et des duels à fleurets mouchetés avec les membres du gouvernement. Ce fut le cas avec l’ancien Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré, quand, lors de sa déclaration de politique générale, il fut question de l’aéroport Blaise Diagne de Diass. Il vota en outre contre l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi qui constitutionnalise l’égal accès des hommes et des femmes aux postes de responsabilité et aux mandats électoraux. «La parité, c’est un concept qui est trop chargé», avait fait valoir le secrétaire général du Mouvement de la réforme pour le développement social. «Il y a des aspects de la parité sur lesquels je suis d’accord» et «d’autres aspects sur lesquels je ne suis pas d’accord», avait-il ajouté.
Après avoir milité pour une candidature unique de l’opposition pour l’élection présidentielle de février dernier, Imam Mbaye Niang avait fini par se ranger derrière la coalition électorale Macky 2012, conduite par Macky Sall. A la suite de la victoire de ce dernier, il a été nommé ministre conseiller des affaires religieuses. Malgré cela, il s’est détourné du camp présidentiel pour créer une liste de candidats à la députation avec des prédicateurs religieux et des membres d’associations islamiques.
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