Le thème de l'immigration et ses déclinaisons ont occupé Nicolas Sarkozy et François Hollande pendant près d'une demi-heure. Ils sont tombés d'accord sur leurs désaccords sans se laisser aller à la vindicte qui a marqué les échanges sur ces questions pendant toute la campagne.
Principal sujet de dissension: le droit des votes des étrangers extracommunautaires aux élections municipales. Le candidat socialiste a confirmé qu'il soumettrait au Parlement un texte pour l'autoriser: «Si je n'obtiens pas la majorité des trois cinquièmes nécessaires pour une révision constitutionnelle, avec une partie de la droite et du centre, ce sera au peuple français et seulement au peuple français d'en décider.»
«Moi, je préfère tenir bon sur des convictions que j'ai depuis des années, a ajouté François Hollande, plutôt que d'en changer au gré des circonstances ou en fonction d'un vote après un premier tour.»«Vous, tenir bon sur vos convictions? s'est esclaffé le président-candidat. Pas vous, pas ça!» Mais Nicolas Sarkozy a dû se justifier d'avoir lui-même changé d'avis après avoir été favorable à cette proposition. «Vous l'avez écrit en 2001, rappelé en 2005 et confirmé en 2008», s'est fait un plaisir de souligner son adversaire. «J'ai beaucoup réfléchi», a reconnu le chef de l'État, en invoquant la «radicalisation de tensions communautaires et identitaires extrêmement fortes».
«Un masque devant les yeux»
«Pourquoi laissez-vous supposer que les étrangers non communautaires sont des musulmans?», a feint de s'étonner l'ex-premier secrétaire du PS, s'attirant une réponse mi-accablée, mi-indignée de son contradicteur, qui l'a accusé d'avoir «un masque devant les yeux» ou de «refuser de voir la réalité» en niant que les «tensions» viennent de populations issues d'Afrique du Nord ou subsahariennes plutôt que «de Norvégiens, d'Américains et de Canadiens».
Tout en expliquant sa proposition de diviser par deux le flux migratoire annuel, Nicolas Sarkozy a lancé: «La France est un pays ouvert et je sais moi-même d'où je viens!» François Hollande, contrairement à de nombreux ténors de la gauche, ne l'a pas accusé de racisme. Il a même tenu sur la laïcité un discours d'une fermeté inédite. Il s'est engagé à faire appliquer «strictement» la loi sur la burqa, qu'il n'a pourtant pas votée, et a promis que, s'il est élu, «rien ne sera toléré» en termes de «présence de viande halal dans les cantines» ou d'horaires différenciés dans les piscines.
Principal sujet de dissension: le droit des votes des étrangers extracommunautaires aux élections municipales. Le candidat socialiste a confirmé qu'il soumettrait au Parlement un texte pour l'autoriser: «Si je n'obtiens pas la majorité des trois cinquièmes nécessaires pour une révision constitutionnelle, avec une partie de la droite et du centre, ce sera au peuple français et seulement au peuple français d'en décider.»
«Moi, je préfère tenir bon sur des convictions que j'ai depuis des années, a ajouté François Hollande, plutôt que d'en changer au gré des circonstances ou en fonction d'un vote après un premier tour.»«Vous, tenir bon sur vos convictions? s'est esclaffé le président-candidat. Pas vous, pas ça!» Mais Nicolas Sarkozy a dû se justifier d'avoir lui-même changé d'avis après avoir été favorable à cette proposition. «Vous l'avez écrit en 2001, rappelé en 2005 et confirmé en 2008», s'est fait un plaisir de souligner son adversaire. «J'ai beaucoup réfléchi», a reconnu le chef de l'État, en invoquant la «radicalisation de tensions communautaires et identitaires extrêmement fortes».
«Un masque devant les yeux»
«Pourquoi laissez-vous supposer que les étrangers non communautaires sont des musulmans?», a feint de s'étonner l'ex-premier secrétaire du PS, s'attirant une réponse mi-accablée, mi-indignée de son contradicteur, qui l'a accusé d'avoir «un masque devant les yeux» ou de «refuser de voir la réalité» en niant que les «tensions» viennent de populations issues d'Afrique du Nord ou subsahariennes plutôt que «de Norvégiens, d'Américains et de Canadiens».
Tout en expliquant sa proposition de diviser par deux le flux migratoire annuel, Nicolas Sarkozy a lancé: «La France est un pays ouvert et je sais moi-même d'où je viens!» François Hollande, contrairement à de nombreux ténors de la gauche, ne l'a pas accusé de racisme. Il a même tenu sur la laïcité un discours d'une fermeté inédite. Il s'est engagé à faire appliquer «strictement» la loi sur la burqa, qu'il n'a pourtant pas votée, et a promis que, s'il est élu, «rien ne sera toléré» en termes de «présence de viande halal dans les cantines» ou d'horaires différenciés dans les piscines.