«Tout d’abord, les faits objet du chantage datent de plus d’un an. Cela n’enlève en rien leur gravité. Mais que deviendrait le monde si tous les passés des hommes et des femmes, et en particulier ceux regrettés par eux, venaient à être révélés ? En conséquence, le chantage a commencé à être exercé un an après les faits.
En second lieu, ma foi en notre système judiciaire m’a conduit à porter plainte malgré les risques encourus. Malheureusement ce que les maîtres-chanteurs n’ont pu obtenir de moi, un agent véreux de l’administration l’a réalisé et a transmis à la presse des documents normalement confidentiels, me faisant passer de victime en coupable. Enfin, si j’ai retiré, par la suite, ma plainte, ce n’est point par peur du scandale. J’ai tout simplement, après avoir beaucoup hésité, cédé à la demande insistante des parents de mes maîtres-chanteurs en choisissant de pardonner en ce mois de Ramadan. Je souligne que l’un des parents, dont je tairais le nom, est un Imam très respecté», dit-il dans l’Obs.
Conscient cependant d’avoir fauté, ajoute-t-il, «j’ai décidé d’en assumer toutes les conséquences, tout en précisant que je n’ai jamais entretenu de rapports sexuels avec la personne présentée comme ma partenaire, et apparue récidiviste pour ce type de pratiques».
«Je demande pardon à ma femme, à mes enfants, à toutes les personnes qui avaient et qui continuent d’avoir de l’estime pour moi. Je remercie toutes celles et tous ceux qui m’ont marqué leur sympathie pendant cette période difficile. Bien entendu il ne saurait être question de ternir l’image et la crédibilité de la Fondation Kéba Mbaye. C’est la raison pour laquelle, j’ai décidé de me démettre de mes fonctions de Président», conclut-il, tout en remercient les membres de la fondation de leur confiance.