Le Président Abdoulaye Wade restera longtemps encore dans la mémoire des Sénégalais, au-delà de toutes ses réalisations qui s’imposent dans l’environnement dakarois, en particulier. Car dans les souvenirs, reviendront, de façon inexorable, des hommes du Président Wade. Ceux-là même qui portaient l’arrogance en bandoulière et avec une «fierté» qui heurte toute morale.
Le premier qui émerge du lot se nomme Lamine Faye, un garde du corps qui remporte la palme de l’arrogance. On se souvient de cet homme qui se promène avec montrant ostensiblement deux pistolets, qui «tire sur tout ce qui bouge» à la Présidence et en dehors. Selon certaines indiscrétions, le neveu et garde du corps qui, pour un rien, insultait de mère ou de père certains éléments du Palais, fort d’une victoire, menaçait des personnes à qui il donnait rendez-vous lundi dernier, 26 mars 2012. Les Sénégalais en ont décidé autrement et gardent encore à l’esprit, ces faits pour lesquels Lamine Faye a été mis en cause sans jamais avoir été inquiété. Comme avec cette histoire de voiture de marque Porsche volée en France et retrouvée en 2010 entre les mains d’une des épouses de M. Faye. Au volant de cette voiture qu’il avait achetée, un de ses beaux-frères qui ne sera inquiété que pendant 48 heures de garde à vue.
Une autre histoire mettant en cause le garde du corps Lamine Faye, c’est l’agression au marteau perpétré sur le leader du Jëf- Jël, Talla Sylla, en octobre 2003. Toutes les pistes de l’enquête menée à l’époque par la gendarmerie convergeaient à la présidence de la République, avec comme suspect numéro 1, Lamine Faye. Seulement, l’affaire a fini par être classée sans suite et la brigade spéciale de la gendarmerie n’a jamais pu entendre le mis en cause. Et l’homme de continuer avec ses frasques qui lui avaient valu une descente l’année dernière, à New York, d’éléments du Federal bureau of investigation (Fbi) dans le cadre d’une enquête internationale sur la drogue.
Sur la longue liste des frasques de Lamine Faye, cette histoire de vol d’électricité à cause de laquelle il avait menacé, arme au poing, un agent de la Senelec de l’agence de la Patte d’oie, tout comme l’huissier de justice commis pour constater que le neveu du Président s’arrangeait toujours pour remettre en marche son alimentation d’électricité qui avait été coupée pour non-paiement de facture de 5 millions de FCfa.
L’incontournable Farba Senghor
Sur la liste des hommes excentriques du Président, un nom incontournable, celui de Farba Senghor avec ces «expéditions punitives» contre ceux qui ne sont pas dans les grâces de son mentor. On se rappelle sa «virée» contre le domicile de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck qu’il avait fait souiller avec des bouses de vache entre autres saletés. Les hommes et femmes qui avaient accompagné le chargé de la propagande du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans cette sale besogne ont bénéficié de son immunité garantie par son maître.
Tout comme est restée impunie l’agression que M. Senghor, à l’époque ministre des Transports aériens, avait commanditée contre les journaux L’As et 24 Heures Chrono. Les 12 nervis qu’il avait recrutés à cet effet avaient bénéficié d’une grâce présidentielle le jour même où la Cour d’appel de Dakar avait confirmé leur peine d’emprisonnement ferme de trois années.
Farba Senghor, quant à lui, a juste été démis de son poste de ministre «pour faciliter le travail de la justice en toute indépendance et en toute liberté», selon le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement à l’époque, Abdoul Aziz Sow. Seulement le procureur de la République s’était déclaré incompétent pour poursuivre M. Senghor dont la mise en accusation est restée sans suite. Et dire que M. Senghor avait eu l’outrecuidance d’avertir ses victimes, dans un communiqué qu’il leur a adressé.
Idem pour les actes de vandalisme commis le 23 juin 2010 et qui avaient valu une hospitalisation au président de la Raddho, Alioune Tine, lors de la manifestation contre le vote de la loi sur le ticket présidentiel. Explication de M. Senghor : il dirigeait une contre-manifestation. Tout court !
Adama Sall, un cas d’école
La logique du Président Abdoulaye Wade dans le choix de ses hommes restera une énigme, même s’il peut expliquer leur comportement fort insolent. La preuve par son ancien ministre Adama Sall qui avait fait l’objet d’un arrêté pris par la ministre Thiéo Cissé Doucouré lui interdisant d’assumer le rôle de président du Conseil municipal de Matam. Voilà un homme qui, à peine relevé de ses fonctions de directeur général de la Société d’aménagement de la Petite-côte (Sapco) et «interdit de toute fonction de gestion» par un rapport de la Cour des comptes, se retrouve nommé directeur général du Cices avant d’occuper des postes ministériels, jusqu’à son limogeage en août 2011 pour «fautes lourdes». A ce moment, il avait passé outre l’interdiction formelle du chef de l’Etat de tout lotissement de la plage de Diamalaye. Pire le Président Wade avait reçu des plaintes selon lesquelles «Adama Sall imposait un quota de terrains pour lui-même avant d’autoriser le moindre lotissement».
Les incongruités des hommes de Wade ne peuvent être exhaustives. Mais ces trois personnalités que sont Lamine Faye, Farba Senghor et Adama Sall sont assez illustratives des dérives d’où l’impérieuse nécessité de dépoussiérer certains dossiers pour que justice soit rendue.
SOURCE:LeQuotidien
Le premier qui émerge du lot se nomme Lamine Faye, un garde du corps qui remporte la palme de l’arrogance. On se souvient de cet homme qui se promène avec montrant ostensiblement deux pistolets, qui «tire sur tout ce qui bouge» à la Présidence et en dehors. Selon certaines indiscrétions, le neveu et garde du corps qui, pour un rien, insultait de mère ou de père certains éléments du Palais, fort d’une victoire, menaçait des personnes à qui il donnait rendez-vous lundi dernier, 26 mars 2012. Les Sénégalais en ont décidé autrement et gardent encore à l’esprit, ces faits pour lesquels Lamine Faye a été mis en cause sans jamais avoir été inquiété. Comme avec cette histoire de voiture de marque Porsche volée en France et retrouvée en 2010 entre les mains d’une des épouses de M. Faye. Au volant de cette voiture qu’il avait achetée, un de ses beaux-frères qui ne sera inquiété que pendant 48 heures de garde à vue.
Une autre histoire mettant en cause le garde du corps Lamine Faye, c’est l’agression au marteau perpétré sur le leader du Jëf- Jël, Talla Sylla, en octobre 2003. Toutes les pistes de l’enquête menée à l’époque par la gendarmerie convergeaient à la présidence de la République, avec comme suspect numéro 1, Lamine Faye. Seulement, l’affaire a fini par être classée sans suite et la brigade spéciale de la gendarmerie n’a jamais pu entendre le mis en cause. Et l’homme de continuer avec ses frasques qui lui avaient valu une descente l’année dernière, à New York, d’éléments du Federal bureau of investigation (Fbi) dans le cadre d’une enquête internationale sur la drogue.
Sur la longue liste des frasques de Lamine Faye, cette histoire de vol d’électricité à cause de laquelle il avait menacé, arme au poing, un agent de la Senelec de l’agence de la Patte d’oie, tout comme l’huissier de justice commis pour constater que le neveu du Président s’arrangeait toujours pour remettre en marche son alimentation d’électricité qui avait été coupée pour non-paiement de facture de 5 millions de FCfa.
L’incontournable Farba Senghor
Sur la liste des hommes excentriques du Président, un nom incontournable, celui de Farba Senghor avec ces «expéditions punitives» contre ceux qui ne sont pas dans les grâces de son mentor. On se rappelle sa «virée» contre le domicile de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck qu’il avait fait souiller avec des bouses de vache entre autres saletés. Les hommes et femmes qui avaient accompagné le chargé de la propagande du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans cette sale besogne ont bénéficié de son immunité garantie par son maître.
Tout comme est restée impunie l’agression que M. Senghor, à l’époque ministre des Transports aériens, avait commanditée contre les journaux L’As et 24 Heures Chrono. Les 12 nervis qu’il avait recrutés à cet effet avaient bénéficié d’une grâce présidentielle le jour même où la Cour d’appel de Dakar avait confirmé leur peine d’emprisonnement ferme de trois années.
Farba Senghor, quant à lui, a juste été démis de son poste de ministre «pour faciliter le travail de la justice en toute indépendance et en toute liberté», selon le ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement à l’époque, Abdoul Aziz Sow. Seulement le procureur de la République s’était déclaré incompétent pour poursuivre M. Senghor dont la mise en accusation est restée sans suite. Et dire que M. Senghor avait eu l’outrecuidance d’avertir ses victimes, dans un communiqué qu’il leur a adressé.
Idem pour les actes de vandalisme commis le 23 juin 2010 et qui avaient valu une hospitalisation au président de la Raddho, Alioune Tine, lors de la manifestation contre le vote de la loi sur le ticket présidentiel. Explication de M. Senghor : il dirigeait une contre-manifestation. Tout court !
Adama Sall, un cas d’école
La logique du Président Abdoulaye Wade dans le choix de ses hommes restera une énigme, même s’il peut expliquer leur comportement fort insolent. La preuve par son ancien ministre Adama Sall qui avait fait l’objet d’un arrêté pris par la ministre Thiéo Cissé Doucouré lui interdisant d’assumer le rôle de président du Conseil municipal de Matam. Voilà un homme qui, à peine relevé de ses fonctions de directeur général de la Société d’aménagement de la Petite-côte (Sapco) et «interdit de toute fonction de gestion» par un rapport de la Cour des comptes, se retrouve nommé directeur général du Cices avant d’occuper des postes ministériels, jusqu’à son limogeage en août 2011 pour «fautes lourdes». A ce moment, il avait passé outre l’interdiction formelle du chef de l’Etat de tout lotissement de la plage de Diamalaye. Pire le Président Wade avait reçu des plaintes selon lesquelles «Adama Sall imposait un quota de terrains pour lui-même avant d’autoriser le moindre lotissement».
Les incongruités des hommes de Wade ne peuvent être exhaustives. Mais ces trois personnalités que sont Lamine Faye, Farba Senghor et Adama Sall sont assez illustratives des dérives d’où l’impérieuse nécessité de dépoussiérer certains dossiers pour que justice soit rendue.
SOURCE:LeQuotidien