Le carrefour de Liberté 6 pouvait se passer de cette unité de forces de l’ordre déployée pour orienter les automobilistes. Ces derniers ont été priés d’emprunter toutes les issues sauf celle de la route du Front de Terre. D’ailleurs la foule qui a envahit la chaussée dès les premières heures aurait suffi pour dissuader les conducteurs. Difficile pour un piéton de se faufiler. Des tentes remplies de monde ont été installées sur la voie juxtaposant ainsi la tribune officielle qui fait face au portail de l’immeuble à inaugurer, le siège du groupe Wal fadjri. Sur le tapis rouge, Sidy Lamine Niasse, vêtu d’un thioup et tout souriant, accueille ses hôtes de marque. Enfin le chef de l’Etat débarque dans une clameur de sirènes.
Il est 17H 36mn, Me Abdoulaye Wade coupe le ruban. C’est parti pour une visite guidée dans les nouveaux locaux de Walfadjri. L’accès est interdit par les policiers aux photographes et à toute personne ne disposant pas du badge autour du cou. Sauf les officiels bien entendu. Pour égayer la foule en attendant la sortie de la délégation, Thione Seck exécute son morceau dédié au groupe de presse. Le public trémousse par endroits, content d’ailleurs du défilé des artistes qui devront prendre part au concert annoncé. Le podium à cet effet est déjà prêt.
Le crépuscule impose une pénombre lorsque le président de la République, Me Abdoulaye Wade, relaie Sidy Lamine Niasse au perchoir. Chouchouté par des militants libéraux à l’entame de son discours, le chef de l’Etat regarde dans toutes les directions pour se rendre compte de la grande foule massée à travers toute l’avenue. Il était difficile à celui que d’aucuns assimilent à «Monsieur inaugurer» de nier l’évidence avant de conclure : «J’en ai fait beaucoup, mais une inauguration aussi populaire, je n’en ai pas encore vue», déclare-t-il devant le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, le président du Sénat Pape Diop, Ousmane Masseck Ndiaye président du Conseil économique et social, Djibo Kâ ainsi que toute la haute hiérarchie libérale.
FORTE PRESENCE DES CONFRERIES
Surtout qu’il s’agit, pour celui qui se glorifie de parcourir le pays à couper des rubans, d’une unité de presse. Sans insinuer une certaine incapacité de mobilisation de son parti de cette envergure, le Président Wade met cette popularité sous le compte du patron du groupe Walfadjri ; ne citant en aucun moment, ses militants pourtant bien drapés aux couleurs du Sopi qui ont tenté de montrer en vain une affiche que Wade partage avec un responsable libéral local qui les a mobilisés. Alors que le Président louait les performances et le traitement équilibré de l’information par Walfadjri, rares sont les responsables de Bennoo aperçus aux loges officielles. N’eut été la présence du président du Conseil régional de Dakar, El hadji Malick Gackou et peut être d’autres responsables d’égale ou de moindre envergure, l’opposition se manifesterait par son absence. Pas l’ombre de Moustapha Niasse ou de Ousmane Tanor Dieng encore moins des autres ténors de Bennoo Siggil Senegaal.
Ce qui est loin d’être le cas pour les sensibilités socioreligieuses et culturelles du pays. A chacune sa paroisse. Si une jolie troupe léboue danse le Ndaw rabbin accompagnée par le son des tams-tams, les disciples de Serigne Modou Kara eux, d’une détermination affichée, entonnent le zikr en marquant le pas. Quant aux disciples niassènes, ils sont partout. La preuve, une simple prononciation d’un nom d’un érudit de Médina Baye suscite des appels aux claquements de doigts.
Avant de prendre congé, le chef de l’Etat, sous une pluie d’applaudissements, reçoit un boubou bleu et un tableau doré offerts par le personnel du groupe Walfadjri, L’aurore.
biramefaye@lequotidien.sn
Il est 17H 36mn, Me Abdoulaye Wade coupe le ruban. C’est parti pour une visite guidée dans les nouveaux locaux de Walfadjri. L’accès est interdit par les policiers aux photographes et à toute personne ne disposant pas du badge autour du cou. Sauf les officiels bien entendu. Pour égayer la foule en attendant la sortie de la délégation, Thione Seck exécute son morceau dédié au groupe de presse. Le public trémousse par endroits, content d’ailleurs du défilé des artistes qui devront prendre part au concert annoncé. Le podium à cet effet est déjà prêt.
Le crépuscule impose une pénombre lorsque le président de la République, Me Abdoulaye Wade, relaie Sidy Lamine Niasse au perchoir. Chouchouté par des militants libéraux à l’entame de son discours, le chef de l’Etat regarde dans toutes les directions pour se rendre compte de la grande foule massée à travers toute l’avenue. Il était difficile à celui que d’aucuns assimilent à «Monsieur inaugurer» de nier l’évidence avant de conclure : «J’en ai fait beaucoup, mais une inauguration aussi populaire, je n’en ai pas encore vue», déclare-t-il devant le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye, le président du Sénat Pape Diop, Ousmane Masseck Ndiaye président du Conseil économique et social, Djibo Kâ ainsi que toute la haute hiérarchie libérale.
FORTE PRESENCE DES CONFRERIES
Surtout qu’il s’agit, pour celui qui se glorifie de parcourir le pays à couper des rubans, d’une unité de presse. Sans insinuer une certaine incapacité de mobilisation de son parti de cette envergure, le Président Wade met cette popularité sous le compte du patron du groupe Walfadjri ; ne citant en aucun moment, ses militants pourtant bien drapés aux couleurs du Sopi qui ont tenté de montrer en vain une affiche que Wade partage avec un responsable libéral local qui les a mobilisés. Alors que le Président louait les performances et le traitement équilibré de l’information par Walfadjri, rares sont les responsables de Bennoo aperçus aux loges officielles. N’eut été la présence du président du Conseil régional de Dakar, El hadji Malick Gackou et peut être d’autres responsables d’égale ou de moindre envergure, l’opposition se manifesterait par son absence. Pas l’ombre de Moustapha Niasse ou de Ousmane Tanor Dieng encore moins des autres ténors de Bennoo Siggil Senegaal.
Ce qui est loin d’être le cas pour les sensibilités socioreligieuses et culturelles du pays. A chacune sa paroisse. Si une jolie troupe léboue danse le Ndaw rabbin accompagnée par le son des tams-tams, les disciples de Serigne Modou Kara eux, d’une détermination affichée, entonnent le zikr en marquant le pas. Quant aux disciples niassènes, ils sont partout. La preuve, une simple prononciation d’un nom d’un érudit de Médina Baye suscite des appels aux claquements de doigts.
Avant de prendre congé, le chef de l’Etat, sous une pluie d’applaudissements, reçoit un boubou bleu et un tableau doré offerts par le personnel du groupe Walfadjri, L’aurore.
biramefaye@lequotidien.sn