Tout est parti de la déposition de Mahamat Hassan Abakar, président de la Commission nationale d’enquête sur les crimes et détournements reprochés à l'ancien homme fort de N'Djamena. A la barre, le magistrat a parlé d'atrocités qu'il a imputées à Habré mais n'arrive pas à apporter les preuves. Il dit que l'ancien Président tchadien est responsable de tous ces crimes durant son règne (1982-1990) mais, le témoin n'arrive pas à justifier ses dires. Tout d'un coup, Togoyi cria: "On s'en fout; donnez des preuves. Pendant vingt ans, vous avez fait des recherches mais, vous êtes incapable de prouver ce que vous dites".
C'est ainsi que la Cour, jouant la carte de la conciliation, lui a demandé de sortir. Alors que des éléments de la Gendarmerie le conduisaient hors de la salle 04 du Palais de Justice de Dakar, le jeune balance: "Traître, menteur". Des mots qui n'ont pas échappé aux juges.
Convoqué à la barre et mis sous mandat de dépôt, le président des Cae, Gustave Kam, lui demanda: "Pourquoi dites-vous cela ?". Mouhamed Togoyi de répondre: "Je le fais pour l'histoire et pour mon peuple. Il (Abakar) a manipulé les preuves". Et le juge de lui rétorquer: "Mais, ce n'est pas à vous de le juges". "Je ne suis pas à votre place", lance le jeune étudiant à l'endroit du magistrat.
Devant le Procureur général près des Cae, Mouhamed Togoyi se montre hargneux. Avant de déposer ses réquisitions, Mbacké Fall devait poser des questions au prévenu. "Quels sont vos liens de parenté avec l'accusé (Habré) ?", lance le parquetier. Et le jeune Tchadien de répondre sèchement: "Je ne répondrai pas à ce monsieur". "Ce n'est pas un monsieur. C'est le parquet", lui rappelle le président de la Cour. "Tout homme est un monsieur", répond Togoyi qui va donc rester derrière les barreaux pour les cinq prochains mois.
C'est ainsi que la Cour, jouant la carte de la conciliation, lui a demandé de sortir. Alors que des éléments de la Gendarmerie le conduisaient hors de la salle 04 du Palais de Justice de Dakar, le jeune balance: "Traître, menteur". Des mots qui n'ont pas échappé aux juges.
Convoqué à la barre et mis sous mandat de dépôt, le président des Cae, Gustave Kam, lui demanda: "Pourquoi dites-vous cela ?". Mouhamed Togoyi de répondre: "Je le fais pour l'histoire et pour mon peuple. Il (Abakar) a manipulé les preuves". Et le juge de lui rétorquer: "Mais, ce n'est pas à vous de le juges". "Je ne suis pas à votre place", lance le jeune étudiant à l'endroit du magistrat.
Devant le Procureur général près des Cae, Mouhamed Togoyi se montre hargneux. Avant de déposer ses réquisitions, Mbacké Fall devait poser des questions au prévenu. "Quels sont vos liens de parenté avec l'accusé (Habré) ?", lance le parquetier. Et le jeune Tchadien de répondre sèchement: "Je ne répondrai pas à ce monsieur". "Ce n'est pas un monsieur. C'est le parquet", lui rappelle le président de la Cour. "Tout homme est un monsieur", répond Togoyi qui va donc rester derrière les barreaux pour les cinq prochains mois.