Le rappeur Khalifa Ababacar Ba connu pour ses attaques incendiaires contre le Président Macky Sall est en prison depuis le vendredi 22 décembre dernier. Le jeune artiste et non moins fils du célèbre avocat Me Khoureyssi Ba, est inculpé par le juge du 8e cabinet du Tribunal de Grande instance de Dakar. Le juge Mamadou Seck l’a écroué pour des faits d’association de malfaiteurs et de vol en réunion avec usage de moyen de locomotion. Il est accusé d’avoir volé le scooter d’un mécanicien.
Des chefs d’accusation que le conseil et père de l’inculpé juge ‘’spécieux, ridicules, grotesques et absolument insultants’’. Parce que Me Bâ est convaincu que son fils est victime de complot de la part du régime, plus particulièrement de ses sorties au vitriol contre le pouvoir.
L’avocat rappelle sur sa page Facebook que son fils de rappeur était d’abord connu pour ses premiers single pro-PSE, pro-Première Dame. Mais ensuite, il a fait un virage à 180 degrés dans ses dernières productions musicales, avec la mise en exergue du slogan ‘’Sal Macky Dégage’’. L’avocat plaide déjà l’innocence de son fils et engage déjà le combat pour sa libération. ‘’Dans cette cause juste, il sait qu’il ne sera pas seul. Son père et auteur de ces lignes entend relever dès à présent, le défi à lui lancé par le système répressif sénégalais new look, qui a pris sur lui de tirer sur tout ce qui bouge et tout ce qui ne bouge pas’’, déclare, amer, Me Khoureyssi Ba
Par ailleurs, le conseil fustige l’attitude des gendarmes de la Foire qui, à l’en croire, ont mentionné dans le procès-verbal, ‘’Khalifa Ababacar Bâ est le fils du célèbre avocat Me Cheikh Khoureyssi Bâ’’. ‘’Une telle mention, qui plus est pour un prévenu âgé d’une trentaine d’années (…), traduit à la perfection le degré actuel de décrépitude et de corruption d’un système répressif tombé bien bas et devenu désormais, un outil en parfaite adéquation avec les impératifs déclinés urbi et orbi, par les républiquettes manguières... (sic)’’, s’indigne-t-il.
Et Me Ba de soutenir qu’il s’agit ‘’d’un crime de cette envergure contre la Constitution’’ mais également contre ‘’les principes cardinaux de présomption d’innocence, de respect de la dignité humaine et de la vie privée’’. Très furieux, l’avocat se demande ‘’à quelle fin inculpatoire peut servir l’évocation du lien biologique entre le statut parental d’avocat et un délinquant quelconque, ou la précision que ce prévenu est dans l’entourage de Barthélémy Dias dont il est garde du corps, ou encore le rappel pédagogique qu’il est un activiste notoire dans Facebook où il porte le slogan ‘’SAL MACKY’’ ?’’.
Mais ce qui irrite davantage Me Bâ, c’est le fait que le dossier fasse l’objet d’une instruction. ‘’Pourquoi une affaire d’une si affligeante de banalité, cousue de fil blanc et qui ne mérite tout au plus que de figurer au rôle d’une audience de flagrant délit où tout le monde serait d’ailleurs relaxé, doit être confiée à un juge d’instruction, puis à un second considéré ‘’plus sûr’’ pour les besoins de l’ouverture d’une information judiciaire’’, s’interroge-t-il encore.
Enquête
Des chefs d’accusation que le conseil et père de l’inculpé juge ‘’spécieux, ridicules, grotesques et absolument insultants’’. Parce que Me Bâ est convaincu que son fils est victime de complot de la part du régime, plus particulièrement de ses sorties au vitriol contre le pouvoir.
L’avocat rappelle sur sa page Facebook que son fils de rappeur était d’abord connu pour ses premiers single pro-PSE, pro-Première Dame. Mais ensuite, il a fait un virage à 180 degrés dans ses dernières productions musicales, avec la mise en exergue du slogan ‘’Sal Macky Dégage’’. L’avocat plaide déjà l’innocence de son fils et engage déjà le combat pour sa libération. ‘’Dans cette cause juste, il sait qu’il ne sera pas seul. Son père et auteur de ces lignes entend relever dès à présent, le défi à lui lancé par le système répressif sénégalais new look, qui a pris sur lui de tirer sur tout ce qui bouge et tout ce qui ne bouge pas’’, déclare, amer, Me Khoureyssi Ba
Par ailleurs, le conseil fustige l’attitude des gendarmes de la Foire qui, à l’en croire, ont mentionné dans le procès-verbal, ‘’Khalifa Ababacar Bâ est le fils du célèbre avocat Me Cheikh Khoureyssi Bâ’’. ‘’Une telle mention, qui plus est pour un prévenu âgé d’une trentaine d’années (…), traduit à la perfection le degré actuel de décrépitude et de corruption d’un système répressif tombé bien bas et devenu désormais, un outil en parfaite adéquation avec les impératifs déclinés urbi et orbi, par les républiquettes manguières... (sic)’’, s’indigne-t-il.
Et Me Ba de soutenir qu’il s’agit ‘’d’un crime de cette envergure contre la Constitution’’ mais également contre ‘’les principes cardinaux de présomption d’innocence, de respect de la dignité humaine et de la vie privée’’. Très furieux, l’avocat se demande ‘’à quelle fin inculpatoire peut servir l’évocation du lien biologique entre le statut parental d’avocat et un délinquant quelconque, ou la précision que ce prévenu est dans l’entourage de Barthélémy Dias dont il est garde du corps, ou encore le rappel pédagogique qu’il est un activiste notoire dans Facebook où il porte le slogan ‘’SAL MACKY’’ ?’’.
Mais ce qui irrite davantage Me Bâ, c’est le fait que le dossier fasse l’objet d’une instruction. ‘’Pourquoi une affaire d’une si affligeante de banalité, cousue de fil blanc et qui ne mérite tout au plus que de figurer au rôle d’une audience de flagrant délit où tout le monde serait d’ailleurs relaxé, doit être confiée à un juge d’instruction, puis à un second considéré ‘’plus sûr’’ pour les besoins de l’ouverture d’une information judiciaire’’, s’interroge-t-il encore.
Enquête