La grossesse majore le risque d'infection urinaire, car il y a une atonie musculaire du corps, notamment à cause des hormones, et plus particulièrement de la progestérone. Cela entraîne une stase urinaire, propice au développement de bactéries comme Escherichia coli ou le streptocoque B.
Mais, chez la femme enceinte, les symptômes diffèrent. Elle ne ressent pas forcément un besoin fréquent d'uriner ni des brûlures à la miction. En revanche, des contractions doivent faire suspecter une infection urinaire. La dépister précocement est indispensable car, dans le cas contraire, elle peut provoquer une infection urinaire haute (pyélonéphrite) avec forte fièvre, et provoquer un accouchement prématuré, et une infection néonatale. C'est pourquoi un dépistage systématique a lieu à 8 mois de grossesse.
Une infection urinaire basse, chez la femme enceinte, se traite par antibiothérapie orale si le col de l'utérus n'est pas modifié, alors qu' une infection haute nécessite un traitement par voie veineuse et une hospitalisation.
Lors de l'accouchement, la sage-femme vérifie que la parturiente n'a pas de fièvre, et en cas d'infection urinaire durant la grossesse, au moment de la naissance, on prélève au nouveau-né du liquide gastrique afin de s'assurer qu'il est exempt de germe.
En prévention
L'infection urinaire chez la femme enceinte n'est pas une fatalité, on peut la prévenir. Il est important de boire 1,5 l d'eau par jour, de préférer la lingerie en coton au synthétique, d'éviter le port de pantalon serré.
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