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Infrastructures et transport : La coalition Diomaye Président dévoile sa vision en 5 priorités

Toujours dans le cadre de son programme de gouvernance et dans le cadre du volet Infrastructures et Transport, la Coalition Diomaye Président dévoile sa vision en 5 priorités. D’abord, la remise à niveau, la réadaptation et la construction d’infrastructures majeures, puis la sécurité du transport routier pour diminuer la mortalité, ensuite, la restructuration et le développement du transport routier, pour faciliter la mobilité des biens et des personnes, plus le développement du transport maritime et aussi, le développement du transport aérien, pour une ouverture au reste du monde. Pour plus de détails...


Rédigé par leral.net le Mercredi 20 Mars 2024 à 17:12 | | 0 commentaire(s)|

Infrastructures et transport

Les infrastructures de transport sont essentielles dans le processus de développement d’un pays. Le Sénégal, à l’instar de plusieurs pays, a fait le choix d’investir dans la construction d’infrastructures pour assurer la mobilité de la population (le Train Express Régional, le BRT, des autoroutes, etc.).

Malgré les efforts consentis, le niveau de développement du réseau routier, son état d’usure, l’insuffisance de l’offre de services de transport public urbain ainsi que la vétusté du parc automobile, sont identifiées comme des freins au développement du pays. Notre pays souffre aussi d’un énorme déficit d’infrastructures (routes, chemins de fer, ports, aéroports et grands ouvrages hydrauliques), de coûts de transport et de longs délais d’acheminement des marchandises. Ainsi, il est nécessaire de réorganiser le secteur des infrastructures (administration, entretien et exploitation des réseaux, nouveaux projets), de doter notre pays d’infrastructures sûres, résilientes, durables et à moindre coût.

1 La remise à niveau, la réadaptation et la construction d’infrastructures majeures

Nous nous engageons à mettre à niveau, réadapter et construire des infrastructures de transport intégrées, en prenant en compte les aspects environnementaux, d’assainissement et de consultation des parties prenantes etc. Ainsi, nous construirons :

Des autoroutes, routes nationales (2×2) reliant chaque capitale de pôle économique de développement ;

Une gare ferroviaire dans chaque capitale de pôle économique de développement ;

Un aéroport dans chaque capitale de pôle économique de développement ;
Des ports régionaux pour désengorger les autres réseaux.

Nous promouvrons une politique de planification et de réalisation des infrastructures dans le cadre du développement des pôles régionaux ;

Nous renégocierons les contrats d’exploitation et de maintenance des infrastructures ;

Nous favoriserons la création de firmes d’ingénierie, pour l’inspection des infrastructures et promouvrons des programmes de formation à la planification, la réalisation, l’exploitation et l’entretien des infrastructures ;

Nous réformerons le code des marchés publics et appuierons les entreprises sénégalaises par :

L’intégration dans tous les marchés publics, de clauses d’employabilité de la main-d’œuvre et de l’expertise locales ;

L’accompagnement des entreprises privées nationales dans les gros projets d’infrastructures ;

La prévision dans les contrats, de clauses qui permettent d’embarquer les entreprises nationales dans les projets stratégiques.

Nous mettrons en place un transport multimodal, en intégrant le réseau routier, ferroviaire, maritime et aéroportuaire ;

Nous mettrons en place des programmes d’enseignement et de formation, pour assurer la planification, la réalisation, l’exploitation et l’entretien des infrastructures ;

Nous mettrons en place un dispositif de suivi, d’entretien et d’exploitation des infrastructures existantes, à travers la mise en place d’outils numérisés, développés et centralisés pour chaque type d’ouvrage ;

Nous mettrons à disposition de toutes les directions, des manuels d’inspection, d’entretien et d’exploitation des infrastructures ;

Nous développerons des contrats-cadres avec des entreprises régionales, pour les interventions de maintenance de moindre envergure ;

Nous favoriserons la création de firmes d’ingénierie évoluant dans l’inspection des infrastructures ;

Nous renégocierons les contrats d’exploitation et de maintenance des infrastructures routières et ferroviaires.

2 - La sécurité du transport routier pour diminuer la mortalité

Nous mettrons en place des formations et titres professionnels concernant les transports de marchandises et de voyageurs. Ces formations mettront également, en relief, les contenus pédagogiques orientés vers la connaissance du véhicule, de la réglementation (heures de conduite, heures de repos, bilan de santé, etc.) ;

Nous lancerons des campagnes massives de sensibilisation assorties d’un système de contrôle et de sanction : spots publicitaires, stages de sensibilisation, etc. ;

Nous formerons des enseignants de la conduite et de la sécurité routière, en remplacement du moniteur, dont l’action est juste réduite à l’enseignement de la conduite ;

Nous introduirons l’éducation à la sécurité routière dans les établissements scolaires : l’éducation à la sécurité routière doit être un Continuum Éducatif, c’est-à-dire une éducation tout au long de la scolarité de l’enfant, dans les écoles et dans les daaras du Sénégal ;

Environnement

Nous remettrons à jour la signalisation verticale et horizontale, avec un Programme national de réalisation des marquages au sol, sur l’ensemble du réseau routier, comme les traçages des lignes (rive, continue, discontinue, et flèches directionnelles etc..) et la pose des panneaux de signalisation afin de prévenir les risques ;

Nous mettrons en place des chicanes assurant la sécurité des usagers en vélo et en cyclomoteurs ;

Nous installerons des caméras de surveillance dans les axes routiers les plus fréquentés et aménagerons des aires de repos sur les tronçons routiers ;

Nous mettrons en place un système de 2 x 2 voies pour les routes nationales et lutterons contre les occupations anarchiques des voies publiques ;

Véhicule
Nous établirons un système de limiteur de vitesse pour les conducteurs de véhicules lourds (camions et autobus), en conservant le plombage ;

Nous exigerons des véhicules affrétés aux transports de voyageurs et de marchandises, une visite technique tous les ans ;

Nous créerons dans chaque pôle régional, un centre régional de vérification mécanique des véhicules (visite technique) ;

Nous mettrons en place le dispositif technique lock (transport containeur) ;
Nous imposerons les disques chronotachygraphes aux poids lourds ;

Nous assurerons un contrôle rigoureux des accessoires obligatoires pour les véhicules (triangle, gilets haute visibilité, extincteurs, boîte à pharmacie, lampe-torche, etc.) ;

Nous déterminerons les endroits « accidentogènes », à partir du système de remontée des accidents, analyserons les causes et mettrons en place des actions correctives. Des ambulances médicalisées seront positionnées à des axes stratégiques;

Nous accélérerons le renouvellement du parc automobile national, avec des mesures d’accompagnement (financières, règlementaires et administratives) accordées aux organisations ;

Nous mettrons en place un Programme Décennal de Sécurité Routière (PDSR). Il sera dans un document consigné avec un plan d’action qui servira de tableau de bord, à l’ensemble des acteurs à l’échelle nationale ;

Nous réformerons les procédures d’inscription, des Examens Théoriques Généraux (ETG) ou code et des épreuves pratiques de la conduite ;

Nous définirons un programme national de formation pour l’éducation à une mobilité citoyenne ;

Nous promouvrons la mise en place d’auto-écoles et rendrons obligatoire le passage par les auto-écoles, avec un minimum d’heures de cours avant le passage des examens de permis ;

Nous intégrerons dans le code criminel, les infractions liées à la conduite d’un véhicule (alcool au volant, drogue ou médicaments, délits de fuite) ;

Nous créerons un Centre National d’Information Routière (CNIR), permettant de disposer d’un système de collecte des données et d’une analyse de la situation (causes et lieux à risque) ;

Nous mettrons en place un relevé d’information automobile, avec l’ensemble des sociétés d’assurance : un document obligatoire pour la souscription de police d’assurance automobile ;

Nous ferons de la sécurité routière, une cause nationale. A cet effet, nous renforcerons les pouvoirs et donnerons des moyens suffisants aux structures existantes, notamment l’ANASER, la DTR, entre autres ;

Nous dématérialiserons le système de contrôle, de verbalisation et de paiement des amendes ;

Nous ferons appliquer avec rigueur, tous les textes et législations déjà mis en place, en s’appuyant sur les brigades d’intervention déjà proposées sur les livrables du transport routier et ferroviaire ;

Nous augmenterons le dispositif d’intervention d’urgence en cas d’accident, en renforçant dans chaque pôle régional, les SAMU, les pompiers et les policiers ;

Nous créerons une banque centrale de données routières (BCDR), regroupant toutes les données du secteur, pour une bonne compréhension et aide à la prise de décision ;

Nous mettrons en place des partenariats avec des organismes internationaux tels que IRAP (Programme International d’Évaluation des Routes), PIARC (l’Association mondiale de la route), etc… afin de bénéficier d’un accompagnement technique, de formation des acteurs et de s’inspirer de ce qui fonctionne ailleurs.

3 - La restructuration et le développement du transport routier pour faciliter la mobilité des biens et des personnes

Nous mettrons en place une brigade de surveillance du réseau routier, de la voie publique et de vérification du respect des cahiers de charges liés à la licence de transport ;

Nous renouvellerons le parc automobile national, en mettant en place une prime à la casse, pour récupérer les anciennes voitures qui ne respectent plus les normes ;

Nous mettrons en place une gestion intégrée des titres de transport (site internet, carte d’abonnement interconnectée, application, tickets journaliers ou hebdomadaires, etc.). Nous modulerons la tarification en fonction des heures ;

Nous mènerons des politiques de désenclavement des zones et régions périphériques ;

Nous remplacerons les pistes rurales par des routes bitumées (en relation avec le secteur des infrastructures) ;

Nous augmenterons les transports routiers de masse sur l’ensemble du territoire sénégalais, avec un renouvellement et un renforcement de la flotte nationale (Sénégal Dem Dikk) ;

Nous développerons la gestion du transport au niveau des régions, par la collectivité régionale (pôle régional) ;

Nous créerons un réseau routier communautaire et limiterons les contraintes de circulation dans la sous-région ;

Nous proposerons à la CEDEAO, la dématérialisation et la centralisation des documents de transit inter-états, pour rendre efficaces et rationnels, les contrôles routiers, afin de sécuriser et de fluidifier la circulation ;

Nous créerons des centres de Véhicules Hors d’usage (VHU / Casse) ;

Nous mettrons en place des corridors reliant hinterland et villes portuaires, moderniserons les existants et harmoniserons les règlements tout au long des corridors.

4 - Le développement du transport maritime

Nous relancerons le projet des Bateaux-Taxis ;

Nous ferons du Sénégal un hub régional en luttant contre la congestion portuaire, en créant un terminal multifonctionnel au port de Carabane, comme celui de Ndayane, pour y faire décharger des bateaux conteneurs ;

Nous créerons avec la coopération des pays frontaliers, des lignes maritimes régionales et sous-régionales : Dakar-Mauritanie – Dakar Gambie – Ziguinchor – Guinée, Dakar – Cap Vert ;

Nous augmenterons la flotte maritime de la liaison Dakar- Ziguinchor et créerons celle de Dakar Saint-Louis ;

Nous créerons un lycée maritime technique (CAP, BTS, etc.), dans une zone navigable ;

Nous augmenterons la flotte fluviale pour appuyer le bateau « Bou EL MOGDAD » et assurerons la liaison Dakar – Foundiougne ;

Nous simplifierons les procédures administratives pour fluidifier le passage portuaire ;

Nous dresserons des perspectives en pérennisant les infrastructures existantes, en encourageant le report modal et en assurant la stabilité sociale ;

Nous renforcerons le caractère multimodal des ports, afin de développer des liaisons avec l’hinterland, en faisant la jonction des dessertes ferroviaires et fluviales des ports : mailler tous les ports avec des dessertes ferroviaires 2 x 2 voies jusqu’au Mali ;

Nous baisserons les taxes de manutention, afin d’éviter que les navires changent de port de destination en faveur de la Gambie, compromettant ainsi la compétitivité des ports sénégalais.

5 - Le développement du transport aérien pour une ouverture au reste du monde

Nous créerons des aéropôles autour des aéroports internationaux de Saint-Louis, de Diass et de Ziguinchor. Chaque aéropôle sera constitué d’un complexe industriel (installations de maintenance aéronautique), de centres de formation aéronautique (lycée technique à vocation aéronautique) et d’installations ludiques et commerciales ;

Nous promouvrons le transport aérien domestique par la création d’une filiale d’Air Sénégal S.A, dont le business model sera axé sur des vols à bas coûts, à vocation intérieure, intitulée Air Sénégal Express. Sa création sera ouverte au privé national. Il sera un outil de désenclavement et de promotion économique et social ;

Nous promouvrons le frêt aérien à l’export avec des exonérations pour les produits halieutiques, agricoles et artisanaux. Il s’agira d’utiliser le transport aérien de marchandises, comme vecteur de promotion et de commercialisation du savoir-faire sénégalais et des ressources nationales.