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Innovation, Technologie et Infrastructures durables : La Coalition Diomaye Président esquisse sa une nouvelle vision

« Le système national de recherche scientifique et d’innovation, ne génère pas suffisamment de valeurs pour s’autofinancer ou s’affranchir du budget de l’État. » C’est le constat qui se dégage à l’entame de ce volet programme de la Coalition Diomaye Président. C’est ainsi que pour une recherche scientifique et une innovation technologique, levier du développement socio-économique, leur coalition envisage trois axes qui sont, « la réorganisation du système national de recherche, une priorité absolue, l’amélioration de la gouvernance, du financement et de la construction d’infrastructures de recherche et d’innovation, mais aussi le cadre normatif de l’économie numérique ». Plus en détails, voici leur plan d’action, avec leur leader tenant les rênes du pouvoir…


Rédigé par leral.net le Mardi 19 Mars 2024 à 15:42 | | 0 commentaire(s)|

Recherche scientifique et innovation, Économie numérique.

La recherche scientifique au Sénégal est tributaire du budget de l’État et de ses bailleurs pour l’essentiel. Aussi, en se tournant vers des problématiques non-prioritaires pour le pays, il se déconnecte en même temps des chaînes de valeurs de l’économie nationale. Cela est peut-être dû aux financements des bailleurs de fonds, qui couvrent, pour l’essentiel, leurs propres projets d’investissement.

Il se pose aussi clairement un problème de transfert des résultats de la recherche appliquée aux acteurs économiques, pour la création de valeurs ajoutées. Le secteur du numérique qui se nourrit d’innovations technologiques en permanence, représente un des principaux moteurs de développement du Sénégal, par sa contribution à la croissance du PIB supérieure à 10% environ.

C’est pourquoi, nous accordons une importance primordiale à ce secteur qui doit accélérer le développement socio-économique.

1 - la réorganisation du système national de recherche, une priorité absolue
• Nous créerons un Conseil national de coordination et de concertation sur les questions de recherche et d’innovation technologique. Il jouera un rôle clé dans la redéfinition sur une base pluriannuelle, des domaines prioritaires de recherche pour notre pays ;

Nous mettrons en place une politique nationale de science, technologie et innovation, adossée à une loi d’orientation de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (LORSI) pour sa mise en œuvre ;

Nous réformerons et renforcerons l’Agence nationale de la Recherche Scientifique Appliquée (ANSRA), pour en faire un puissant instrument de valorisation des résultats de la recherche et dont l’une des principales missions, serait d’étudier sur les plans technique, socio-économique, juridique et financier, les modalités pratiques d’exploitation, à des fins productives de tous les résultats de la recherche. L’ANSRA constituera également une passerelle entre le milieu de la recherche et le secteur privé ;

Nous mettrons l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) et l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA), sous la tutelle du Ministère en charge de la recherche, afin d’unifier la chaîne de décision.

2 - L’amélioration de la gouvernance, du financement et de la construction d’infrastructures de recherche et d’innovation

• Nous réaliserons une cartographie de la recherche et de l’innovation et créerons/renforcerons des structures nationales de recherche sur les domaines prioritaires en Science, Ingénierie, Technologie et Innovation (SITI) ;

• Nous mettrons en place des programmes nationaux de recherche alignés sur les besoins du pays et les infrastructures dédiées ;

• Nous mettrons en place un programme de modernisation des Infrastructures et d’Équipements pour la Recherche et l’Innovation (PMIERI) ;

• Nous renforcerons les prérogatives du Fond d’impulsion pour la recherche scientifique et technologique (FIRST), qui sera un fond autonome, doté d’un conseil d’administration, avec une gouvernance transparente ;

• Nous impliquerons le secteur privé dans la définition, l’élaboration est la réalisation de programmes prioritaires de recherche, afin de les amener à contribuer au financement et à valoriser les résultats de la recherche et à contribuer à la démultiplication des prototypes des innovateurs ;

3 - Le cadre normatif de l’économie numérique

• Nous œuvrerons à la mise à jour et à l’harmonisation des cadres normatifs relatifs à l’économie numérique (UEMOA, CEDEAO) et à la confection d’un projet commun de protection des usagers africains du numérique, à l’image de ce que certains pays européens ont fait pour le règlement général sur la protection des données RGPD, relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel.

• Nous favoriserons la mise en place de Datacenter souverains, publics et privés, connectés à très hauts débits sur internet, avec des tarifs d’hébergement compétitifs par rapport à l’offre internationale ;

• Nous pérenniserons l’interopérabilité des réseaux, services et applications numériques au sein de l’Administration ;

• Nous combattrons la cybercriminalité et promouvrons la cybersécurité ;

• Nous recenserons le patrimoine numérique de l’Etat et renégocierons les contrats de concession y afférents, dans l’intérêt du peuple sénégalais ;

• Nous mettrons en place un cadre de mutualisation des infrastructures publiques numériques ;

• Nous renforcerons les textes de loi pour apporter les garanties de sécurité et de protection des données des patients dans le cadre du programme de digitalisation de la santé ;

• Nous adopterons une loi incitative d’utilisation des solutions cloud locales et d’hébergement des données sensibles des entités dites d’importance vitale au sein du territoire ;

• Nous doterons le Sénégal :

• D’une administration publique digitalisée et performante capable de relever les défis de la nouvelle économie et ses conséquences sur la société. Il s’agira de capitaliser sur les acquis, pour consolider la confiance du citoyen sénégalais, la sécurité (juridique, économique et sociale) et la pérennité du système économique ;

• D’un système de cybersécurité et cyberdéfense aux standards mondiaux, capable de faire face à toute menace « cyber », qu’elle soit locale ou globale ;

• D’un cadre incitatif et sécurisé pour l’entreprenariat numérique, afin de permettre l’éclosion d’un écosystème national performant, prioritaire sur la commande nationale et capable de prendre en charge la demande en produits et services numériques des autres secteurs de l’économie nationale.