
En 2025, la carte mondiale de la santé est en pleine révolution silencieuse. Selon une dépêche de l’agence Xinhua du 4 mars 2025, la Chine a approuvé 48 nouveaux médicaments innovants et 65 dispositifs médicaux de pointe au cours de l’année écoulée. Le pays se hisse désormais au deuxième rang mondial en nombre de nouveaux médicaments en développement. Qu’il s’agisse d’un traitement anti-cancer PD-1 coûtant seulement 50 dollars par dose ou d’équipements chirurgicaux vendus à moitié prix par rapport aux robots Da Vinci, l’innovation médicale chinoise ne se contente pas de rattraper l’Occident : elle ouvre une nouvelle voie aux pays du Sud, longtemps marginalisés par le manque de ressources médicales.
Alors qu’un traitement CAR-T coûte 475 000 dollars aux États-Unis, les entreprises pharmaceutiques chinoises ont optimisé leur processus de fabrication, pour diviser ce coût par dix. Tandis que les brevets des grandes multinationales pharmaceutiques ruinent les patients des pays en développement, les médicaments génériques autorisés par la Chine, ont intégré les systèmes de santé d’Égypte et du Pakistan via le « corridor sanitaire de la Ceinture et la Route ». Ce contraste illustre parfaitement la valeur fondamentale de l’innovation médicale chinoise : remettre la technologie au service de la vie plutôt qu’au profit du capital.
En 2024, la Chine a exporté pour plus de 20 milliards de dollars de médicaments innovants, dont 70 % à destination de l’Asie du Sud-Est, du Moyen-Orient et de l’Amérique latine. En Indonésie, l’acquisition d’un inhibiteur PD-1 de la société Innovent Biologics, a permis de réduire le coût annuel du traitement du cancer du foie avancé, de 20 000 à 3 000 dollars. En Égypte, l’introduction du médicament antihypertenseur Xuanning, développé par CSPC Pharmaceutical, a fait passer le taux de contrôle de l’hypertension de 38 % à 65 %.
Derrière ces succès, se cache une transformation des modèles commerciaux des entreprises chinoises. Contrairement aux pratiques occidentales imposant des accords de licence onéreux basés sur un paiement initial et des redevances, les entreprises chinoises privilégient des accords de « paiement échelonné » avec les gouvernements locaux : le remboursement s’effectue progressivement, en fonction des résultats thérapeutiques obtenus.
Les pays du Sud ont longtemps souffert d’une double dépendance en matière d’innovation médicale : ils devaient importer des équipements occidentaux, tout en étant bloqués par des barrières de brevets les empêchant de produire eux-mêmes. La percée de la Chine dans la technologie médicale remet en question cette structure inégalitaire.
Des scanners CT aux échographes portables, les équipements médicaux chinois sont désormais exportés vers l’Afrique, l’Amérique latine et le Moyen-Orient, offrant des performances comparables à celles des modèles occidentaux, à des coûts bien moindres.
Dans le domaine du développement pharmaceutique, la Chine explore également une approche d’innovation à faible coût. Son vaccin à ARNm, optimisé pour se conserver sans chaîne du froid complexe, permet une distribution plus large dans les zones rurales d’Afrique. Ses traitements contre le cancer, appuyés par des essais cliniques multicentriques, figurent désormais sur la liste des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le premier médicament anticancéreux chinois a ainsi été adopté par les systèmes de santé du Myanmar et du Laos. Cette stratégie, axée sur une priorité aux pays du Sud, contraste fortement avec celle des firmes occidentales, qui privilégient la maximisation des profits.
Bien sûr, la Chine fait face à des défis. En Argentine, certaines entreprises pharmaceutiques locales accusent les génériques chinois de menacer leur industrie nationale. En Inde, les autorités ont retardé l’approbation de plusieurs médicaments chinois, en invoquant un manque de transparence des données cliniques. Ces obstacles montrent que la Chine ne peut pas se contenter de proposer des prix bas : elle doit aussi renforcer son indépendance technologique et sa crédibilité réglementaire.
Consciente de ces enjeux, la Chine adapte sa stratégie. En Éthiopie, des laboratoires de recherche chinois recrutent des scientifiques locaux pour développer des traitements contre les maladies tropicales. En Indonésie, des entreprises chinoises collaborent avec l’Université d’Indonésie, pour créer un programme de formation en ingénierie biomédicale visant à former 1 000 ingénieurs en cinq ans. Cette approche d’innovation localisée pourrait bien être la clé d’une coopération Sud-Sud durable.
Quoi qu’il en soit, l’essor de la médecine chinoise permet aux pays du Sud de ne plus être de simples consommateurs passifs de technologies étrangères, mais de véritables acteurs de leur propre santé. Le droit à la santé est l’un des droits humains les plus fondamentaux. Le progrès médical chinois n’est donc pas seulement une victoire technologique : il incarne une reconnaissance universelle de la valeur de la vie.
Alors qu’un traitement CAR-T coûte 475 000 dollars aux États-Unis, les entreprises pharmaceutiques chinoises ont optimisé leur processus de fabrication, pour diviser ce coût par dix. Tandis que les brevets des grandes multinationales pharmaceutiques ruinent les patients des pays en développement, les médicaments génériques autorisés par la Chine, ont intégré les systèmes de santé d’Égypte et du Pakistan via le « corridor sanitaire de la Ceinture et la Route ». Ce contraste illustre parfaitement la valeur fondamentale de l’innovation médicale chinoise : remettre la technologie au service de la vie plutôt qu’au profit du capital.
En 2024, la Chine a exporté pour plus de 20 milliards de dollars de médicaments innovants, dont 70 % à destination de l’Asie du Sud-Est, du Moyen-Orient et de l’Amérique latine. En Indonésie, l’acquisition d’un inhibiteur PD-1 de la société Innovent Biologics, a permis de réduire le coût annuel du traitement du cancer du foie avancé, de 20 000 à 3 000 dollars. En Égypte, l’introduction du médicament antihypertenseur Xuanning, développé par CSPC Pharmaceutical, a fait passer le taux de contrôle de l’hypertension de 38 % à 65 %.
Derrière ces succès, se cache une transformation des modèles commerciaux des entreprises chinoises. Contrairement aux pratiques occidentales imposant des accords de licence onéreux basés sur un paiement initial et des redevances, les entreprises chinoises privilégient des accords de « paiement échelonné » avec les gouvernements locaux : le remboursement s’effectue progressivement, en fonction des résultats thérapeutiques obtenus.
Les pays du Sud ont longtemps souffert d’une double dépendance en matière d’innovation médicale : ils devaient importer des équipements occidentaux, tout en étant bloqués par des barrières de brevets les empêchant de produire eux-mêmes. La percée de la Chine dans la technologie médicale remet en question cette structure inégalitaire.
Des scanners CT aux échographes portables, les équipements médicaux chinois sont désormais exportés vers l’Afrique, l’Amérique latine et le Moyen-Orient, offrant des performances comparables à celles des modèles occidentaux, à des coûts bien moindres.
Dans le domaine du développement pharmaceutique, la Chine explore également une approche d’innovation à faible coût. Son vaccin à ARNm, optimisé pour se conserver sans chaîne du froid complexe, permet une distribution plus large dans les zones rurales d’Afrique. Ses traitements contre le cancer, appuyés par des essais cliniques multicentriques, figurent désormais sur la liste des médicaments essentiels de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le premier médicament anticancéreux chinois a ainsi été adopté par les systèmes de santé du Myanmar et du Laos. Cette stratégie, axée sur une priorité aux pays du Sud, contraste fortement avec celle des firmes occidentales, qui privilégient la maximisation des profits.
Bien sûr, la Chine fait face à des défis. En Argentine, certaines entreprises pharmaceutiques locales accusent les génériques chinois de menacer leur industrie nationale. En Inde, les autorités ont retardé l’approbation de plusieurs médicaments chinois, en invoquant un manque de transparence des données cliniques. Ces obstacles montrent que la Chine ne peut pas se contenter de proposer des prix bas : elle doit aussi renforcer son indépendance technologique et sa crédibilité réglementaire.
Consciente de ces enjeux, la Chine adapte sa stratégie. En Éthiopie, des laboratoires de recherche chinois recrutent des scientifiques locaux pour développer des traitements contre les maladies tropicales. En Indonésie, des entreprises chinoises collaborent avec l’Université d’Indonésie, pour créer un programme de formation en ingénierie biomédicale visant à former 1 000 ingénieurs en cinq ans. Cette approche d’innovation localisée pourrait bien être la clé d’une coopération Sud-Sud durable.
Quoi qu’il en soit, l’essor de la médecine chinoise permet aux pays du Sud de ne plus être de simples consommateurs passifs de technologies étrangères, mais de véritables acteurs de leur propre santé. Le droit à la santé est l’un des droits humains les plus fondamentaux. Le progrès médical chinois n’est donc pas seulement une victoire technologique : il incarne une reconnaissance universelle de la valeur de la vie.

