Les jeunes désœuvrés l’ont écouté si fort et avec tant d’enthousiasme qu’ils vont certainement se réveiller ce matin avec beaucoup d’espoirs et d’attente, après le passage prometteur du chef de l’Etat. En tout cas, la ville de Pikine a retrouvé, hier, le parfum de la forte mobilisation des campagnes électorales, alors qu’on est loin des temps où elle était considérée comme un simple vivier et un bastion électoral à rafler pour accéder à la magistrature suprême. Comme si les autres villes de la vaste banlieue dakaroise lui faisaient une haie d’honneur, Pikine a accueilli le chef de l’Etat pour la clôture du Forum pour l’avenir de la banlieue (Foba), tenu du 17 au 19 novembre 2007 au Complexe culturel Léopold Sédar Senghor.
Signe de la solennité de l’événement, tous les hauts responsables de l’Etat avaient accompagné Abdoualye Wade à Pikine. Le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur étaient là. L’autre aspect non négligeable de la manifestation est la présence en force de certains éléments de la Génération du concret, assis à la première ligne et à côté des sommités de l’Etat. On remarquait Awa Ndiaye, ministre de la Femme, Innocence Ntap Ndiaye, ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, Mamadou Lamine Keïta de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes et Aminata Niane, directeur de l’Apix.
Comme il le fait tout le temps, Abdoulaye Wade s’est évertué à établir un dialogue direct avec les jeunes, en leur rappelant qu’il a avec eux un contrat moral et de fidélité à respecter. Va-t-il alors respecter toutes les promesses d’emploi vis-à-vis des jeunes chômeurs de la banlieue ? «J’ai la volonté de faire et la capacité de réaliser tout ce que je vous ai promis. Je vais régler les problèmes d’emploi et passer à autre chose. Je suis d’ailleurs au-delà de mes promesses de 2000», juge Me Wade. A-t-il les moyens de réaliser toutes ses promesses et d’éliminer le sous-emploi et le chômage dans la banlieue ? «J’ai dit à certains dirigeants de la planète que je vais résoudre avant eux les problèmes de ma banlieue. Avant celles de Londres, de Paris et de Milan, parce que les jeunes de ma banlieue ne sont pas drogués. Mon ambition est, Un employé dans chaque maison», étale le chef de l’Etat.
Absorption de toutes les demandes
Pourtant, les ambitions des jeunes de la banlieue sorties du Foba sont énormes et presque irréalistes. Car, les demandes du Comité scientifique du forum appellent des milliards pour satisfaire les demandes «chroniques» de ces jeunes qui comptent sur les promesses du chef de l’Etat pour s’insérer dans le tissu social et sortir du chômage. Il s’agit d’un Fonds pour la jeunesse de la banlieue d’un montant de 3 milliards de francs Cfa, d’un Fonds pour l’entrepreunariat féminin de 5 milliards avec un taux d’intérêt de moins de 2%, une Université des métiers, un Centre polyvalent pour la formation des jeunes dans les zones marécageuses, des stades de football, une arène, des centres de santé. Une caserne des Sapeurs pompiers, deux brigades de Gendarmerie et un journal des jeunes. Des demandes pour tenter de fructifier tout le potentiel humain de la grande banlieue qui «constitue une couche très sensible et très délicate».
Le chef de l’Etat absorbe toutes ces demandes à sa manière et assure que ce ne «sont pas des revendications. Nous sommes d’accord avec tout ce que vous venez demander. Considérez que c’est fait. Vous allez remettre le document au Premier ministre qui va instruire tous les autres membres du Gouvernement pour régler cette question. Vous allez appeler votre journal le JJB (Journal des jeunes de la banlieue) pour vous permettre de vous exprimer et dire librement tout ce que vous voulez. Le Premier ministre va vous financer». Pour montrer sa bonne foi, le chef de l’Etat demande aux jeunes de mettre en place un Comité pour le suivi des différentes promesses, «parce que je ne veux pas d’intermédiaire entre les jeunes et moi, ni de manipulations politiques. Chacun peut choisir librement son parti politique», tranquillise le Pape du Sopi.
La nuit commence à cet instant à envelopper de son manteau noir la ville de Pikine. Après ces propos rassurants, Abdoulaye Wade quitte en fanfare et à vive allure la grande banlieue, laissant derrière lui des jeunes pleins d’espoirs et d’enthousiasme.
Signe de la solennité de l’événement, tous les hauts responsables de l’Etat avaient accompagné Abdoualye Wade à Pikine. Le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur étaient là. L’autre aspect non négligeable de la manifestation est la présence en force de certains éléments de la Génération du concret, assis à la première ligne et à côté des sommités de l’Etat. On remarquait Awa Ndiaye, ministre de la Femme, Innocence Ntap Ndiaye, ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, Mamadou Lamine Keïta de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes et Aminata Niane, directeur de l’Apix.
Comme il le fait tout le temps, Abdoulaye Wade s’est évertué à établir un dialogue direct avec les jeunes, en leur rappelant qu’il a avec eux un contrat moral et de fidélité à respecter. Va-t-il alors respecter toutes les promesses d’emploi vis-à-vis des jeunes chômeurs de la banlieue ? «J’ai la volonté de faire et la capacité de réaliser tout ce que je vous ai promis. Je vais régler les problèmes d’emploi et passer à autre chose. Je suis d’ailleurs au-delà de mes promesses de 2000», juge Me Wade. A-t-il les moyens de réaliser toutes ses promesses et d’éliminer le sous-emploi et le chômage dans la banlieue ? «J’ai dit à certains dirigeants de la planète que je vais résoudre avant eux les problèmes de ma banlieue. Avant celles de Londres, de Paris et de Milan, parce que les jeunes de ma banlieue ne sont pas drogués. Mon ambition est, Un employé dans chaque maison», étale le chef de l’Etat.
Absorption de toutes les demandes
Pourtant, les ambitions des jeunes de la banlieue sorties du Foba sont énormes et presque irréalistes. Car, les demandes du Comité scientifique du forum appellent des milliards pour satisfaire les demandes «chroniques» de ces jeunes qui comptent sur les promesses du chef de l’Etat pour s’insérer dans le tissu social et sortir du chômage. Il s’agit d’un Fonds pour la jeunesse de la banlieue d’un montant de 3 milliards de francs Cfa, d’un Fonds pour l’entrepreunariat féminin de 5 milliards avec un taux d’intérêt de moins de 2%, une Université des métiers, un Centre polyvalent pour la formation des jeunes dans les zones marécageuses, des stades de football, une arène, des centres de santé. Une caserne des Sapeurs pompiers, deux brigades de Gendarmerie et un journal des jeunes. Des demandes pour tenter de fructifier tout le potentiel humain de la grande banlieue qui «constitue une couche très sensible et très délicate».
Le chef de l’Etat absorbe toutes ces demandes à sa manière et assure que ce ne «sont pas des revendications. Nous sommes d’accord avec tout ce que vous venez demander. Considérez que c’est fait. Vous allez remettre le document au Premier ministre qui va instruire tous les autres membres du Gouvernement pour régler cette question. Vous allez appeler votre journal le JJB (Journal des jeunes de la banlieue) pour vous permettre de vous exprimer et dire librement tout ce que vous voulez. Le Premier ministre va vous financer». Pour montrer sa bonne foi, le chef de l’Etat demande aux jeunes de mettre en place un Comité pour le suivi des différentes promesses, «parce que je ne veux pas d’intermédiaire entre les jeunes et moi, ni de manipulations politiques. Chacun peut choisir librement son parti politique», tranquillise le Pape du Sopi.
La nuit commence à cet instant à envelopper de son manteau noir la ville de Pikine. Après ces propos rassurants, Abdoulaye Wade quitte en fanfare et à vive allure la grande banlieue, laissant derrière lui des jeunes pleins d’espoirs et d’enthousiasme.