Sur les réseaux sociaux comme dans les médias classiques au pays de l’Oncle Sam, le nom d’Adji Bousso Dieng ne passe pas inaperçu. Née à Kaolack, il y a environ une trentaine d’années, la Sénégalaise est devenue un symbole dans le monde de l’intelligence artificielle aux Etats-Unis. Celle-ci est la première femme noire à enseigner à la prestigieuse Université Princeton. Elle est une spécialiste des modèles dits génératifs.
Adji Bousso s’est imposée dans ce domaine après de brillantes études en France et aux Etats-Unis. Jeune élève au Sénégal, précisément à Kaolack, où elle a fait son parcours scolaire, elle était une surdouée. Pourtant, à l’âge de quatre ans, elle est orpheline de père. Mais, cette situation n’entame en rien son abnégation.
Adji Bousso prend son destin en main, comme elle le soutient. «Ma mère s’est débrouillée pour m’inscrire à l’école primaire El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack, un établissement que j’ai fréquenté en même temps que l’école coranique. J’ai fait le collège à l’école Dialègne, puis le Lycée Valdiodio Ndiaye où j’ai obtenu le bac scientifique avec la mention Bien en 2006», raconte-t-elle.
La même année, elle était lauréate du Concours général en philosophie. Auparavant, en première déjà, Adji Bousso Dieng avait été sélectionnée avec deux autres filles pour représenter le Sénégal à un camp d’excellence organisé par la Fondation Pathfinder du Dr. Cheikh Modibo Diarra de la Nasa (Agence gouvernementale responsable de la majeure partie du programme spatial civil des États-Unis). Sans doute, c’est à cette étape de sa vie qu’elle a été piquée par le virus de la recherche artificielle. «Les filles qui ont pris part au camp, ont réussi avec la manière au bac et ont été invitées à participer à un concours organisé conjointement par la Fondation Pathfinder et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
La gagnante du concours reçoit 15 000 euros par an pendant 4 ans, soit au total 60 000 euros, pour poursuivre des études à l’extérieur. Et c’est ce concours que j’ai gagné. Je décide alors d’aller poursuivre mes études en France», explique-t-elle. En France, elle fait quelques grandes écoles d’excellence. D’abord, la classe préparatoire au Lycée Henri IV en 2006 et l’école d’ingénierie à Télécom Paris Tech par la suite.
Après quelques années d’études, Adji Bousso se rend aux Etats-Unis en 2012, pour poursuivre sa formation. Elle s’inscrit en troisième cycle d’ingénierie à l’Université de Cornell. En une année d’études, la native du Kaolack décroche son diplôme d’ingénieur de télécom puis un master. Une thèse sur les modèles génératifs et sur les algorithmes. Après Cornell, elle obtient un travail à la Banque mondiale à Washington Dc, y exerce pendant un peu plus d’une année. «Mais, j’avais décidé de poursuivre les études, car mon ambition est de participer activement au développement du continent africain», dit-elle. Elle profite du elearning et s’inscrit en doctorat à l’Université de Columbia.
Ses travaux de recherche portent sur l’intelligence artificielle, plus particulièrement sur les modèles génératifs et sur les algorithmes. «Ce sont des modèles qui sont à la base de beaucoup d’applications ainsi qu’en ce qui concerne le langage des images», affirme Adji Bousso Dieng. Elle soutient une thèse intitulée «Deep Probabilistic Granphical Modeling» en mai 2020. Des notions scientifiques qui renvoient aux modèles génératifs et aux algorithmes, indique-t-elle. Notre compatriote reçoit, pour ses travaux, plusieurs distinctions comme le «Dean Fellowiship of Columbia University», le prestigieux «Google PhD Fellowship in Machine learning». Elle est aussi détentrice du titre «Etoile montante de l’apprentissage automatique de l’Université de Maryland».
Depuis août 2020, Adji Bousso enseigne à Princeton et travaille également dans une équipe de recherche en intelligence artificielle à Google, à New York. A Princeton, elle est non seulement la première dame noire à y enseigner, mais aussi la première personne issue du continent africain au département informatique de ladite université. Récemment, elle a été classée 6e dans la liste des 100 jeunes africains les plus influents du continent en 2020.
Son ambition, c’est de contribuer à faire avancer l’Afrique dans les sciences, notamment son domaine de prédilection, l’intelligence artificielle. Elle a déjà posé des jalons dans ce sens, car elle vient de lancer en mai 2020 une initiative dénommée «The Africa I khow» (L’Afrique que je connais), pour changer de manière positive l’image que se font certains du continent noir. L’idée étant de publier des articles sur non seulement l’histoire de l’Afrique, mais également les efforts en cours concernant les innovations et les technologies, notamment dans le domaine des sciences, de l’ingénierie et de l’intelligence artificielle.
Sud Quotidien
Adji Bousso s’est imposée dans ce domaine après de brillantes études en France et aux Etats-Unis. Jeune élève au Sénégal, précisément à Kaolack, où elle a fait son parcours scolaire, elle était une surdouée. Pourtant, à l’âge de quatre ans, elle est orpheline de père. Mais, cette situation n’entame en rien son abnégation.
Adji Bousso prend son destin en main, comme elle le soutient. «Ma mère s’est débrouillée pour m’inscrire à l’école primaire El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack, un établissement que j’ai fréquenté en même temps que l’école coranique. J’ai fait le collège à l’école Dialègne, puis le Lycée Valdiodio Ndiaye où j’ai obtenu le bac scientifique avec la mention Bien en 2006», raconte-t-elle.
La même année, elle était lauréate du Concours général en philosophie. Auparavant, en première déjà, Adji Bousso Dieng avait été sélectionnée avec deux autres filles pour représenter le Sénégal à un camp d’excellence organisé par la Fondation Pathfinder du Dr. Cheikh Modibo Diarra de la Nasa (Agence gouvernementale responsable de la majeure partie du programme spatial civil des États-Unis). Sans doute, c’est à cette étape de sa vie qu’elle a été piquée par le virus de la recherche artificielle. «Les filles qui ont pris part au camp, ont réussi avec la manière au bac et ont été invitées à participer à un concours organisé conjointement par la Fondation Pathfinder et la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
La gagnante du concours reçoit 15 000 euros par an pendant 4 ans, soit au total 60 000 euros, pour poursuivre des études à l’extérieur. Et c’est ce concours que j’ai gagné. Je décide alors d’aller poursuivre mes études en France», explique-t-elle. En France, elle fait quelques grandes écoles d’excellence. D’abord, la classe préparatoire au Lycée Henri IV en 2006 et l’école d’ingénierie à Télécom Paris Tech par la suite.
Après quelques années d’études, Adji Bousso se rend aux Etats-Unis en 2012, pour poursuivre sa formation. Elle s’inscrit en troisième cycle d’ingénierie à l’Université de Cornell. En une année d’études, la native du Kaolack décroche son diplôme d’ingénieur de télécom puis un master. Une thèse sur les modèles génératifs et sur les algorithmes. Après Cornell, elle obtient un travail à la Banque mondiale à Washington Dc, y exerce pendant un peu plus d’une année. «Mais, j’avais décidé de poursuivre les études, car mon ambition est de participer activement au développement du continent africain», dit-elle. Elle profite du elearning et s’inscrit en doctorat à l’Université de Columbia.
Ses travaux de recherche portent sur l’intelligence artificielle, plus particulièrement sur les modèles génératifs et sur les algorithmes. «Ce sont des modèles qui sont à la base de beaucoup d’applications ainsi qu’en ce qui concerne le langage des images», affirme Adji Bousso Dieng. Elle soutient une thèse intitulée «Deep Probabilistic Granphical Modeling» en mai 2020. Des notions scientifiques qui renvoient aux modèles génératifs et aux algorithmes, indique-t-elle. Notre compatriote reçoit, pour ses travaux, plusieurs distinctions comme le «Dean Fellowiship of Columbia University», le prestigieux «Google PhD Fellowship in Machine learning». Elle est aussi détentrice du titre «Etoile montante de l’apprentissage automatique de l’Université de Maryland».
Depuis août 2020, Adji Bousso enseigne à Princeton et travaille également dans une équipe de recherche en intelligence artificielle à Google, à New York. A Princeton, elle est non seulement la première dame noire à y enseigner, mais aussi la première personne issue du continent africain au département informatique de ladite université. Récemment, elle a été classée 6e dans la liste des 100 jeunes africains les plus influents du continent en 2020.
Son ambition, c’est de contribuer à faire avancer l’Afrique dans les sciences, notamment son domaine de prédilection, l’intelligence artificielle. Elle a déjà posé des jalons dans ce sens, car elle vient de lancer en mai 2020 une initiative dénommée «The Africa I khow» (L’Afrique que je connais), pour changer de manière positive l’image que se font certains du continent noir. L’idée étant de publier des articles sur non seulement l’histoire de l’Afrique, mais également les efforts en cours concernant les innovations et les technologies, notamment dans le domaine des sciences, de l’ingénierie et de l’intelligence artificielle.
Sud Quotidien