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Interview : Cheikh Bacar Diagne sur le sénat et les assises

Bacar Diagne, Président de l’Alliance pour la Paix et la Solidarité Mission 313, nous livre son analyse sur les questions prégnantes qui saisissent la majorité présidentielle. Ayant choisi le camp de Macky Sall par suite de l’éclatement du « Wadisme », le leader thiessois entend inscrire son action dans la poursuite de la réalisation du programme YOONOU YOKOUTE.


Rédigé par leral.net le Jeudi 16 Août 2012 à 18:15 | | 22 commentaire(s)|

Interview :  Cheikh Bacar Diagne sur le sénat et les assises
La suppression du Sénat pose problème au moment où le chef de l’Etat s’était engagé à respecter cette recommandation. Qu’en pensez-vous ?
Bacar Diagne-Ayant affirmé que la suppression du Sénat serait à la base du nouveau régime, les « Assisistes » croient pouvoir couler le chef de l’Etat dans le moule de ses désidérata. Gouvernants et institutions doivent manifester leur adhésion au nouveau pouvoir politique en prêtant serment aux Assises Nationales. En réalité, ce serment fut prêté par des candidats à la magistrature suprême, que le peuple a clairement ignorés. Cette grande fracture entre les candidats issus des Assises Nationales et les populations révèle à la classe civile surprise, qu’il lui était impossible d’imposer par la voie élective une institution précisément consolidée au fil des années sur des considérations loin des préoccupations sociales urgentes du peuple. J’en conclus, pour ma part, que si les conclusions des Assises avaient été soumises au référendum, le Sénégal aurait enregistré le plus fort taux d’abstention de ces soixante dernières années. S’y ajoute que le Président Macky Sall n’a pas été élu sur la base de ces dites conclusions, mais bien sur la base de son programme de gouvernement YOONOU YOKOUTE. Parmi les plus vifs débats occasionnées par la discussion sur les recommandations des Assises Nationales, figure celui relatif au Sénat. Certains leaders politiques de la majorité présidentielle qui avaient jadis poli leur sabre de guerre sur le corps du Sénat, sont devenus aujourd’hui ses plus intrépides défenseurs. Deux camps anti assises se sont partagé le suffrage national : celui du président Wade qui a accumulé 40% des voix et celui du Président élu qui a engrangé 65%. Les chiffres parlent claire : les Assises constituent l’infime minorité de la nation. Tant et si bien que le débat sur le Sénat divise le bloc au pouvoir Benno Bokk Yakkar. D’un côté, ceux qui s’arc-boutent sur le respect strict et l’obéissance indifférenciée aux Assises Nationales. De l’autre, ceux qui prônent vigilance face au risque de dérives lobbyistes, de chantage et de mise en otage. Ce que le peuple souverain du Sénégal sait et désire sauvegarder, c’est que son président élu à 65% des suffrages n’est lié à aucun contrat, quel qu’il soit, si ce n’est celui de ses demandes formulées les 23 et 27 Juin. Une meilleure gouvernance politique et la fin de son calvaire sociale.
Les conclusions des Assises Nationales ont suscité un débat houleux au sein de Benno Book Yakkar(BBY). Quelle analyse en faites-vous ?
Bacar Diagne-Les Assises Nationales font aujourd’hui le lit de la division au sein de la majorité gouvernante. Là où certains observateurs craignent la séduction qu’exerce sur certains leaders une « dictature des Assises », pour ma part, je redoute tout aussi bien la dérive simplificatrice que peut engendrer une application indifférenciée des recommandations issues de cette conférence. Une raison majeure dicte la prudence et la circonspection. D’abord la légitimité et la représentativité de cette Assemblée qui se veut nationale ne sont pas avérées. Rien, dans le déroulement de l’agenda républicain ne montre que ces Assises ont capté l’adhésion de la grande majorité des Sénégalais. Organisées dans une période de crise économique aiguë et de compétition politique dense, elles n’ont pas réussi à donner aux populations du Sénégal des réponses convaincantes aux questions sociales qu’elles formulent. La preuve en a été faite lors de l’élection présidentielle de 2012 à l’occasion de laquelle, ses candidats n’ont pas su franchir le cap de 2%, tous confondus. Le peuple sénégalais à vite fait de comprendre qu’il s’est agi d’un espace de subordination des acteurs sociaux à des agents politiques de l’opposition. Aujourd’hui que le centre d’intérêt s’est déplacé, la société civile, partie prenante des Assises, cherche la voie d’allégeance aux agents du pouvoir. Aussi les leaders de ces Assises Nationales, devraient-ils revoir leurs prétentions à la baisse. Il n’ya pas de société politiquement transparente, où la volonté d’indépendance et de libération des contraintes intérieures se transforme automatiquement en institutions représentatives. C’est là où les nouvelles autorités du pays, dans le cadre du programme YOONOU YOKOUTE sur lequel il a été jugé par les électeurs, sont en train d’accomplir des pas de géant dans la consolidation des fondamentaux de la République. Il s’agit de la combinaison ardue de la liberté et de la libération, qu’elles sont en train d’opérer, en suscitant l’existence d’espaces politiques plus démocratiques (un chambre paritaire, entièrement) et où la conscience de citoyenneté est la plus forte.
Pourquoi affirmez-vous que les Assises Nationales ne sont pas représentatives de la Nation.
Bacar Diagne-Tous les leviers du pouvoir sont désormais entre les mains du Président Macky Sall. Maintenant les Sénégalaises et les Sénégalais attendent les réformes et les réponses concrètes à la demande sociale. Et vite. Après la victoire du 26 Mars de son candidat à la Présidentielle, la coalition BBY remporte les élections législatives, une situation idyllique pour l’APR. Au-delà d’un taux d’abstention record qui empêche tout triomphalisme, le peuple voit déjà loin : « Place aux mesures sociales ». Le Sénégal, après le 1er Juillet, rentre dans le vif des sujets épineux. L’attente s’organise, et la jeunesse sentinelle des promesses électorales, veillera bien à ce qu’elles soient bel et bien tenues au cours des cinq années à venir. Le dossier de la paix au Sud, l’Aqmi qui menace à l’Est, la Mauritanie, au Nord, qui rue dans les brancards et à l’intérieur du pays, les ménages qui piaffent d’impatience. Le peuple en a marre d’attendre. Le pouvoir, cerné de partout, n’a pas le temps de souffler. Il a déjà consommé son état de grâce. Il l’a passé dans la querelle des voitures volés et des audits. Face à l’emphase de ceux qui doutent, il y’a ceux qui espèrent, « bokk Yakkar » oblige. Dans ces conditions, quelles sont les chances pour la nouvelle majorité présidentielle de mettre en œuvre, à minima, les ruptures qui figuraient dans le programme de campagne. Les populations du Sénégal, n’ont pas encore pris conscience que faire une autre politique ne sera pas chose facile. C’est la raison pour laquelle, par suite de leur déficit de représentativité, les Assises Nationales ne constituent pas la préoccupation des Sénégalais dans leur majorité, et les conclusions qui en émanent sont aux antipodes des urgences. En restant à égal distance des forces politiques qui ont accompagné son élection, le président de la République est en voie d’assoir un équilibre durable au sein de sa majorité. La gestion politique des différents pouvoirs qu’il incarne constitutionnellement en est une manifestation pertinente. Dans la composition sociopolitique du gouvernement, dans le respect de la géopolitique des forces sociales au sein de la majorité parlementaire Benno Bokk Yakkar (BBY) ainsi que dans la nomination des collaborateurs attitrés, le souci de l’équilibre est constant. Devant la nécessité impérieuse de continuer sur cette voie qui balise les pistes de production de réponses adéquates pour la satisfaction des priorités, le Président doit veiller à sortir de l’étau des tensions et des groupes politiques qui tenteront forcément de la prendre en otage. Etant le Président le mieux élu dans l’histoire électorale du Sénégal, le chef de la majorité, Macky Sall a les coudées franches et un matelas d’espérance nourri par le peuple qui lui permet de mieux bondir vers la résolution des graves questions sociales qui nous assaillent.


( Les News )


1.Posté par sala le 16/08/2012 18:31 | Alerter
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les idées de bacar diagne sont pertinentes. Macky sall n'est pas lié par le Senat

2.Posté par sala le 16/08/2012 18:33 | Alerter
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il n'est pas lié aussi par les Assises nationales. il a besoin du Senat pour satisfaire sa clientèle politique. le monde des assises nationale fait 2% je crois qu'ils n'ont pas élu Macky Sall

3.Posté par Amath le 16/08/2012 18:34 | Alerter
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Ce connard a déjà soutenu Wade jusqu'à lui offrir une permanence et maintenant il veut faire du lèche cul à Macky. Au sénégal il n'y a plus de valeurs. Cette race de politiciens doit être exterminée.

4.Posté par tidiane le 16/08/2012 18:37 | Alerter
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Pour le Senat Macky sall doit penser à des hommes et des gens mûrs comme Bacar Diagne qui aide les populations à Thiès. Il soutient les pères et les mères de famille sans calcul. Des gens comme Bacar Diagne font du social toute l'année

5.Posté par fatima le 16/08/2012 18:43 | Alerter
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macky sall sera le plus grand perdant dans cette affaire. il faut dire que ses alliées de Benno bokk yakaar ont des intérêts différents de celui de Macky Sall. ils seront tous candidats en 2017. Le peuple sénégalais comme l'a souligné Bacar Diagne a voté pour le programme Yonnu yokouté et non les conclusions des Assises nationales

6.Posté par bira le 16/08/2012 18:46 | Alerter
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soyons sérieux quand même Macky Sall a signé les assises nationales au second tour. Quelques part Bacar Diagne a raison mais Macky doit appliquer les conclusions des assises nationales. ce n'est pas parce qu'il avait senti d'être soutenu par le monde des Assises nationales qu'il a signé un couteau à la gorge.

7.Posté par salimata le 16/08/2012 18:49 | Alerter
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Ecoutez Macky Sall est sur la voie de trahir ses alliés de BBY. C'est le fils de wade. Il va faire comme Wade qui avait tourné le dos à tous ses alliés.

8.Posté par mbissane le 16/08/2012 18:54 | Alerter
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Bacar Diagne a asséné de dures vérités. Le peuple a royalement ignoré le monde des Assises nationales. Le peuple du 23 juin a voté la voie du yokouté prôné par Macky Sall pourquoi Niasse et ses amis veulent prendre en otage Macky Sall.

9.Posté par sadibou le 16/08/2012 18:58 | Alerter
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Moustapha Niasse Tanor Dieng et les autres n'ont pris en otage personne. Ils ne croient en rien. La preuve, ils vont accepter le Sénat qu'ils avaient supprimé dans les Assises nationales. Ils vont ménager Macky Sall pour défendre leurs intérêts. Ils vont le caresser dans le sens des poils pour lui faire plaisir.

10.Posté par sadibou le 16/08/2012 18:59 | Alerter
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j'ai oublié d'ajouter, ils vont même lui tenir ses valises, ouvrir les portières de son véhicule. Ils ne croient en rien

11.Posté par médoune le 16/08/2012 19:02 | Alerter
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Macky sall a intérêt a faire intention. je crois que les réflexions du pére Bacar mérite d'être bien retenu puisque ces pistes de réflexion sont fortes et peuvent conduire à une bonne lecture de la situation politique actuelle.

12.Posté par thiané le 16/08/2012 19:12 | Alerter
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macky a intérêt d'éviter de polémiquer sur des questions comme le sénat et les assises nationales qui ne le concernent pas puisqu'il n'était pas partant. les leaders des assises nationales sont désavoués par les sénégalais. Ils ne sont d'aucune importance ces gens qui sont vomis par les Sénégalais. Depuis 50 ans d'indépendance, on a l'impression que ce sont les mêmes qui reviennent sous des habits neufs. mais c'est les mêmes personnes qui occupent la scéne politique. Moustapha Niasse doit partir la retraite Tanor et les socialistes nous pompent l'air. Des libéraux qui attendent au nom de la famille libérale à transhumer à l'Apr sans vergogne . du déjà vue

13.Posté par bass le 16/08/2012 19:18 | Alerter
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on en a cure macky sall et les autres sont pareils car fait sur la même étoffe

14.Posté par kébé le 16/08/2012 19:22 | Alerter
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Senat ou pas Macky Sall n'est pas pour le moment à ma hauteur de sa mission. Pour le moment nous n'avons vu que des morts depuis son avènement. Il porte la poisse comme son père Wade. il charrie le malheur sur le Sénégal des accidents de la circulation mortelle et des inondations. le Président doit agir

15.Posté par kébé le 16/08/2012 19:25 | Alerter
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agir vite Il faut dire comme Bacar Diagne que les Sénégalais l'attendent sur le social. les Sénégalais sont fatigués après 10 ans de déception du régime libéral. Le problème, c'est moins la suppression ou la conservation du Sénat mais la résolution des problèmes du Sénégal. Les populations souffrent

16.Posté par malado le 16/08/2012 19:28 | Alerter
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kébé on ne te comprend pas comment on peut se permettre de garder des Institutions couteuses comme le Sénat qui ne serve pas à grand chose au moment où les sénégalais ont faim. L'électricité coute chère, l'eau coute chère, le riz, l'essence et toutes les denrées de premières nécessités crèvent le budget du gorgolu

17.Posté par diobalar le 16/08/2012 20:01 | Alerter
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Me wade nous avez habitué à des milliards alors que Macky nous renvoie vers l'austérité. on crever que ce régime apériste incapable

18.Posté par mor talla le 16/08/2012 20:06 | Alerter
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Macky doit rester à égal distance des forces politiques qui ont accompagné son élection pour asseoir un équilibre durable au sein de sa majorité. La gestion politique des différents pouvoirs qu’il incarne constitutionnellement en est une manifestation pertinente. Dans la composition sociopolitique du gouvernement, dans le respect de la géopolitique des forces sociales au sein de la majorité parlementaire Benno Bokk Yakkar (BBY) ainsi que dans la nomination des collaborateurs attitrés, le souci de l’équilibre est constant.

19.Posté par diop le maire le 16/08/2012 20:17 | Alerter
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le senégal souffre de ses dirigeants. ils se sont tous enrichis sur le dos du contribuable sénégalais. Nous attendons de Macky Sall des actions fortes

20.Posté par nioba le 16/08/2012 20:26 | Alerter
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Tous les leviers du pouvoir sont désormais entre les mains du Président Macky Sall. Maintenant les Sénégalaises et les Sénégalais attendent les réformes et les réponses concrètes à la demande sociale. Et vite. c'est le message le plus important dans le message de Bacar Diagne

21.Posté par salam le 16/08/2012 21:48 | Alerter
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bonne chance à macky entouré par des reptiles dans un jungle aussi sombre

22.Posté par birahim le 16/08/2012 21:54 | Alerter
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il ne faut pas rêver Macky Sall est un président par défaut

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