L’Agence Dak’cor vient de fêter ses dix ans. Quel bilan tirez-vous à l’issue de cette première décennie d’activités ?
L’agence Dakcor c’est d’abord un projet de jeunes Africains, pour ne pas dire de jeunes Sénégalais dont je suis à la tête. Ce projet est venu à un moment pour combler le déséquilibre qu’il y avait dans le secteur des agences de publicité. Quand on est venu, il y avait beaucoup de multinationales et beaucoup d’agences étrangères. Les Sénégalais avaient une part très mince pour ce qui concerne le secteur de la publicité. On était véritablement venus pour résoudre ce déséquilibre et je crois qu’après dix ans, on ne peut que se satisfaire du travail qui a été réalisé compte tenu des grandes marques qui nous ont fait confiance et que nous avons accompagnées. Nous avons travaillé sur leur plan de communication, aussi bien au Sénégal que dans la sous-région. Et c’est important de savoir que le parcours qui a été fait par cette agence de communication a été rendu possible grâce à ma vision partagée par l’ensemble de mes collaborateurs. Nous sommes partis de rien. On était trois ou quatre au début ; aujourd’hui le groupe compte 402 personnes qui sont employées dans nos différentes structures, et nous avons à peu près 3500 personnes qui travaillent de manière indirecte sur nos projets. Le travail accompli par l’agence Dakcor est satisfaisant à mon sens, même s’il reste beaucoup à faire parce que je crois qu’il faut que Dakcor pense à s’installer dans la sous-région. On a commencé par la Côte d’Ivoire, on en est aux démarches administratives pour la Mauritanie. Il nous reste des capitales de l’Uemoa où nous devons nous installer. Après dix ans à la tête de cette agence de publicité c’est quand même le moment pour moi de travailler sur d’autres projets beaucoup plus importants du groupe. Voilà un tout petit peu le bilan satisfaisant pour l’instant que je peux tirer de cette expérience qui est Dakcor qui a fait quand même la fierté du Sénégal parce qu’ayant géré énormément de budgets importants pour de grandes marques internationales, au-delà du Sénégal également : au Mali, en Gambie, en Mauritanie, en Guinée-Bissau, un peu partout en Afrique excepté le Nigeria. Il reste des choses à faire et j’espère que les équipes qui partagent ma vision feront en sorte d’accomplir le reste de la mission.
Cette agence a connu un succès fulgurant et bien d’autres entreprises sont sorties de ses flancs. Quelle est la recette de votre succès ?
On a démarré avec une agence de publicité qui est Dak'cor. Un an après, on a créé l’Agence d’études stratégiques et de recherche, Adesr, qui s’occupe de tout ce qui est études de marché, sondages et veille concurrentielle. Une année plus tard, on a créé notre propre régie d’affichage publicitaire qui aujourd’hui est la première régie d’affichage publicitaire au Sénégal avec le plus grand parc de panneaux publicitaires. Nous avons également, toujours dans le secteur de la communication publicitaire, lancé une structure qui s’appelle Impactis. C’est une structure qui fait dans l’événementiel. Nous avons quatre ou cinq structures qui sont dans le domaine de la communication, mais chaque structure est sur une branche différente de l’autre. C’est dire que nous avons une vision très claire. J’ai des collaborateurs qui partagent cette vision et au niveau de chaque structure, nous avons des hommes qui les animent. Je suis là pour impulser, pour donner du répondant. Il y a des personnes qui sont en charge de l’animation, de l’administration et du management de ces structures. En 2008 j’ai créé la structure D Media, éditrice de Dakar Life, avec bien sûr Massamba Mbaye sa tête. Quelques temps après on a créé la radio Zik Fm qui à la limite résulte de l’échec de Première Fm qui appartenait à Madiambal Diagne. Madiambal avait fermé Première Fm, il voulait vendre le matériel et il m’a contacté. Au final je n’ai pas acheté le matériel, mais je lui ai plutôt proposé d’être en partenariat avec lui. C’est comme cela qu’on a lancé Zik Fm. Je lui avais promis que dans les six mois on pourrait faire énormément de choses et je crois que j’ai tenu cette promesse. Je remercie également Madiambal de m’avoir fait confiance pour lancer cette structure qu’est Zik Fm. Et je précise qu’à l’époque la fréquence appartenait à Première Fm et pas à Zik Fm. Après Zik Fm on a lancé La Tribune. Notamment parce qu’on était dans une logique de groupe de presse. Pour mettre sur pied La Tribune on n’est pas allés débaucher des ténors ; on a commencé avec des sortants, des stagiaires. Et avec le management, l’engagement, la volonté de l’équipe dirigeante et la compréhension de l’équipe qui anime La Tribune nous a permis d’être au niveau où nous sommes aujourd’hui. Après La Tribune nous en sommes maintenant à Sen Tv. Comprenez que c’est l’œuvre d’un jeune de 36 ans qui est dans la presse, qui a fait un parcours dans la presse, qui a fait Sud Fm Saint Louis, Téranga Fm, Walf Fm, Sud Fm, et Rfm en dernier lieu. Entre temps, j’ai été aux Etats-Unis où j’ai été le correspondant du groupe Walfadjri en Amérique du Nord. Quand je suis revenu j’ai continué également à Walf avant de connaitre des déboires et d’aller vers Sud Fm puis Rfm. Je suis de la profession et je ne cherche pas de l’influence. Je ne cherche pas de l’influence avec mon groupe de presse. C’est un outil qui est à la disposition de la population, dans la mesure où nous faisons un travail d’information (…) Nous essayons de travailler pour ne pas dépendre des annonceurs qui viennent faire de la publicité et pour ne pas aller s’agenouiller devant les gouvernants et leur demander de payer notre facture d’électricité ou nos factures d’imprimerie. Cela nous permet d’avoir une liberté d’expression, une liberté de ton qui fait que véritablement nous ne sommes pas dans une logique partisane. Le groupe DMedia n’est d’aucune obédience politique. Jamais au niveau de notre groupe nous n’avons donné des consignes à telle ou telle entité pour lui demander de travailler pour telle ou telle autre entité politique.
Après Sen Tv vous avez également envisagé de mettre sur pied une autre télévision, Banlieue Tv, avant que l’émetteur de ladite structure ne soit saisi par les autorités. Pouvez-vous nous éclairer sur le fond de ce contentieux ?
Nous avons créé la structure Btv en partenariat avec un promoteur qui a une licence qui lui a été attribuée normalement par les services de l’Etat. Je viens de vous dire que Zik Fm n’a jamais eu de fréquence en son nom propre. Nous avons démarré Zik Fm avec la fréquence de Première Fm suite à un partenariat. C’était dans les mêmes conditions qu’on a lancé la structure Btv. Et je dis que Btv c’est une licence qui a été attribuée au nom de BTv, Business Tv au groupe Iam. Cette fréquence de Btv n’a jamais été cédée à DMedia ; c’est un partenariat que nous avons développé avec le groupe Iam. Le ministère de la Communication qui est notre ministère de tutelle a été informé. Me Diop (le directeur exécutif du groupe DMedia, Ndlr) a amené la lettre d’information, c’était le 27 juin. Les services de l’Artp ont reçu la même lettre d’information. Cette fréquence qui appartient à Iam a été attribuée dans les meilleures conditions possibles. Alors quand j’entends dire que DMedia exploite une fréquence qui n’est pas la sienne çà fait rire. Notre attachement à la banlieue ne date pas d’aujourd’hui. Depuis qu’on a créé la structure, on a commencé à avoir des antennes au niveau de la banlieue. Je crois que nous sommes le seul groupe de presse à avoir des bureaux délocalisés dans la banlieue : à Grand Yoff, aux Parcelles Assainies, à Guédiawaye, à Pikine, à Rufisque et maintenant à Yeumbeul – Keur Massar. En ce qui concerne Banlieue Tv, désormais c’est un dossier entre les mains du président de la République et le groupe D Media a décidé de surseoir à ce projet pour l’instant parce que le président de la République a été saisi sur la question. Nous lui faisons confiance par rapport au traitement qui sera réservé à ce projet parce que nous savons et nous sommes conscients de l’intérêt qu’il accorde à ses entrepreneurs ; à nous autres jeunes qui voulons véritablement bâtir et faire bâtir quelque chose. Donc ce dossier est entre les mains du président de la République, et nous attendons la suite qui lui sera réservé.
Vous disiez tantôt que vous étiez parti de rien pour en arriver là, mais d’aucuns disent que vous avez des accointances avec certains hommes politiques et au sein des milieux maraboutiques. On parle notamment de Pape Diop, Malick Gackou et de la famille de Serigne Mbackè Sokhna Lô…
J’aimerais bien commencer par la famille de Serigne Mbackè Sokhna Lô. Serigne Mbackè Sokhna Lô est d’un apport extraordinaire dans ma carrière et dans ma vie en général. Serigne Mbackè Sokhna Lô m’a donné plus que des milliards parce qu’il a fait de moi un exemple sur la voie de la réussite. Je dis bien un exemple sur la voie de la réussite. Vous savez, on est dans un pays où les gens aiment souvent parler des autres sans certainement les connaitre. Moi j’ai beaucoup de respect pour ceux qui entreprennent dans ce pays. J’ai beaucoup de respect pour ceux qui réussissent ou ceux qui sont sur la voie de la réussite. Et je considère que je fais partie de ceux qui sont sur la voie de la réussite. Il me reste énormément de choses à faire, alors si on se permet de raconter des choses sur moi je ne peux à la limite que m’en réjouir. Et je crois qu’avec ces dix ans de la société Dakcor, vous me donnez l’occasion d’éclaircir cette histoire là. Serigne Mbackè Sokhna Lô m’a permis de croire en moi-même. Il m’a inculqué beaucoup de qualités. En lançant ce projet je suis allé le voir ; il m’a dit : «si vous n’avez que 500 000 francs il faudra les mettre dans ce business, y croire, et Dieu vous accompagnera». Et il m’a accompagné, lui Serigne Mbackè Sokhna Lô, avec ses prières. Une fois Serigne Mbackè Sokhna Lô m’avait appelé parce que le président Abdoulaye Wade devait venir à Taïf. C’était en 2003 si je ne me trompe. Il m’a appelé et m’a dit : «Abdoulaye Wade va venir me voir. Il faut que tu sois là car je veux te le présenter». A Taïf le marabout m’a présenté au président de la République. On a discuté et il lui a dit : «Bougane est mon ami, mon disciple et mon fils, je veux que tu l’appuies». Le président Wade m’a demandé ce que je voulais. Je lui ai d’abord présenté mon projet, puis je me suis adressé au marabout en ces termes : «je m’excuse de reprendre la parole, mais après Dieu, le Prophète et les bénédictions de mes parents, je ne compte sur aucun être humain sur terre si ce n’est vous, Mbacké (Serigne Mbacké Sokhna Lô, Ndlr)». C’était la première fois que je rencontrais Abdoulaye Wade. Je l’ai rencontré deux fois pendant ses douze ans de pouvoir. La troisième fois que je l’ai rencontré il avait déjà perdu le pouvoir et c’était chez lui à Versailles, à Paris.
Qu’en est-il en ce qui concerne l’appui supposé de Pape Diop et de Malick Gakou ?
On parle de ces politiciens qui seraient derrière moi mais, de manière très claire, Bougane est parti de rien; et cela j’ose le dire partout. Je suis parti d’un million de francs qu’un ami m’a prêté. C’est le seul actionnaire de tout ce groupe à part moi. Cet ami m’avait prêté un million de francs en 2003. Après constitution de la société au niveau du notaire, Me Moustapha Ndiaye, c’est un chèque de 750 000 francs qui m’a été retourné. Je peux dire que tout ce business a été lancé à partir de 750 000 francs. Vous savez, si quelqu’un vous juge par rapport à son incompétence, si quelqu’un vous juge par rapport à ses contre performances, il n’acceptera jamais vos performances. C’est exactement le cas. Je crois qu’après dix ans de rumeurs, c’est quand même le moment d’en parler. Et je dis de manière très claire et de manière solennelle que je n’ai jamais été en relation de business avec un homme politique, que ce soit du pouvoir actuel, de l’ancien pouvoir ou du pouvoir d’Abdou Diouf. Je n’ai jamais été en relation de business avec quelque homme politique que ce soit. C’est très facile de distiller des rumeurs comme çà. Mais vous savez, nous autres Sénégalais nous avons une méchanceté à la limite qui frise… je cherche encore le mot. Quand un Sénégalais réussit on se demande tout le temps qui est derrière lui, alors que je peux vous donner des exemples de Libanais, de Syriens et d’autres à Dakar qui ont réussi avec une ascension fulgurante et on ne s’est jamais posé la question de savoir qui est derrière eux. En tout cas, de manière très claire, jusqu’à l’extinction du soleil pour paraphraser l’autre, personne ne pourra prouver, de manière directe ou indirecte, que je suis en relation de business avec quelque homme politique que ce soit. Que ce soit de ce régime ou de l’ancien régime. Je n’ai aucune relation d’affaires avec aucun homme politique.
Vous êtes également interpellé par le pouvoir judiciaire en ce qui concerne un contrat d’affichage publicitaire que vous avez signé avec le candidat Abdoulaye Wade lors de la présidentielle de 2007. Qu’en est-il réellement ?
Ce dossier est pendant devant la justice, c’est pourquoi je ne voudrais véritablement pas m’épancher là-dessus. J’ai été cité à titre de témoin dans cette histoire parce qu’en 2007 j’ai eu à faire la campagne d’affichage publicitaire pour le candidat Wade. C’est des prestations que j’ai eu à faire pour d’autres candidats. Même en 2012 je peux vous citer au moins quatre candidats pour lesquels j’ai affiché parce que c’est mon travail. Ce n’était pas un contrat, mais c’est une prestation de service que j’ai eu à faire pour le candidat Wade et je vous ai dit que je ne l’ai rencontré que deux fois en douze ans de pouvoir. Donc je n’avais aucune relation avec le candidat Wade. Mais il se trouvait qu’à cet instant précis j’avais une régie publicitaire et ils avaient besoin de mes panneaux. Il fallait que je sois payé pour mettre ces panneaux à disposition. Je me souviens qu’un des ténors du Pds m’avait appelé à l’époque pour me dire : «il faut nous donner vos panneaux gracieusement». Je leur ai dit que je n’allais pas le faire parce je n’étais en rien redevable à Abdoulaye Wade. Et c’est après cela qu’on m’a appelé pour me dire oui nous allons prendre vos panneaux et puis vous serez payé par la Lonase à hauteur d’une trentaine de millions. Quand nous avons été appelés à titre de témoins, nous avons fourni les documents qui attestent que nous avons fait une prestation de service. A ce niveau il n’y a véritablement pas de quoi fouetter un chat. C’est un dossier qui est pendant devant la justice et nous avons confiance en la justice de notre pays.
Il se dit aussi que vos entreprises sont l’objet d’un redressement fiscal à hauteur de 400 millions de francs Cfa…
Ce qu’il faut comprendre c’est qu’aucune structure n’est à l’abri d’un redressement fiscal. Nous sommes des entrepreneurs, nous avons l’habitude de faire face à des redressements fiscaux. Ce n’est pas la première fois qu’on a été redressés, mais je peux vous assurer que les montants avancés sont très loin du compte. Ce qui est clair, c’est que nous avons un redressement fiscal; mais comme je dis, cela rentre dans le fonctionnement normal d’une structure. Il faut qu’il y ait les impôts, c’est un travail que l’administration fait. A notre niveau nous avons le devoir et le droit de prouver que telle ou telle autre accusation dont nous faisons l’objet n’est pas fondée, et nous allons apporter des preuves par rapport à cela.
Quel regard portez-vous, en tant qu’entrepreneur, sur l’environnement des affaires au Sénégal ?
Par rapport à l’environnement des affaires, je crois qu’on ne développera jamais ce pays tant qu’on n’aura pas des banques qui sont nos propres banques, des banques sénégalaises. On ne peut pas avoir des banques étrangères au Sénégal, dirigées par des étrangers, et avoir la prétention de développer ce pays. Pour moi, le premier frein au développement du Sénégal, c’est la Douane et les Impôts. La douane est extrêmement chère, les impôts également. Nous payons énormément de taxes parce que tout simplement ceux qui sont là ne pensent qu’aux impôts et à la douane comme source de revenus, et Dieu sait que nous avons la possibilité d’avoir d’autres sources de revenus et de créer les conditions pour permettre au Sénégal d’être émergent. Je crois honnêtement que ceux qui sont là l’ont compris, et nous nous devons, chacun de son côté, faire de son mieux et de ne pas attendre que le gouvernement nous donne de quoi nous mettre sous la dent. C’est à nous de nous battre et je suis sûr que nous sommes sur le bon chemin. Pour vous parler de mon intime conviction, nous sommes les seuls à pouvoir développer ce cher Sénégal. Tous les jeunes doivent véritablement se retrousser les manches et ne pas attendre que le gouvernement leur donne de l’emploi. J’ai l’habitude de dire que l’Etat n’a pas pour vocation de créer des emplois. L’Etat crée les conditions pour permettre aux entrepreneurs d’entreprendre. Et les jeunes que nous sommes ont le devoir de bâtir ce pays. Ce pays ne doit pas être laissé aux seules mains des politiciens.
Après tant d’années d’entreprenariat et autant de succès dans vos entreprises, on pourrait présumer que vous êtes riche désormais. Est-ce le cas ?
Pour moi la richesse c’est un état d’esprit. Je n’ai pas des milliards dans mon compte bancaire, mais je me considère comme quelqu’un de très riche dans l’esprit parce que pour moi l’argent c’est un outil, et je ne me lance jamais dans un projet en pensant à l’argent. Honnêtement. Je suis riche, mais riche en idées. Je suis riche dans ma tête parce que je fais en sorte véritablement de poser des actes qui vont dans le sens de l’amélioration des conditions d’existence des Sénégalais.
Pourquoi avez-vous refusé de percevoir l’aide à la presse dernièrement ?
Ce n’est pas la première fois que nous avons refusé de percevoir l’aide à la presse. DMedia c’est une télé, une radio, un quotidien, un magazine et maintenant un site web d’informations générales. On n’a pas refusé de prendre l’aide à la presse, on a demandé des explications. C’est important car jusqu’ici on ne s’est pas expliqués là-dessus. On a demandé à savoir pourquoi on nous a donné douze millions pour le groupe DMedia qui emploie plus de 250 personnes ; nous avons produits nos quitus fiscaux qui montrent qu’on est en règle avec l’administration. Dès l’instant que nous étions en règle, et que de l’autre côté on a vu des chèques uniquement pour un quotidien qui a 17 millions, un autre qui a 16 millions, on était en droit de demander des explications et c’est ce qui a fait que l’on n’a pas pris le chèque. Mais l’honorable député Aïda Mbodj a fait des démarches tendant à arrondir les angles. Et je crois que nous nous sommes compris. Finalement ils ont donné 15 millions à la structure DMedia qui est éditrice de La Tribune et de Dakar Life. Nous espérons que l’année prochaine nous allons bénéficier de cette aide aussi bien pour La Tribune, Dakar Life que pour Zik Fm et Sen Tv.
SOURCE: LA TRIBUNE