les armes françaises à la rébellion libyennes deviennent ainsi un instrument de déstabilisation du Sahara africain par Paris qui ne décolère pas devant le peu d'entrain de Niamey et Bamako, principalement, à veiller plus rigoureusement sur les Français du Sahara africain...et leur refus de céder leur pétrole à la France. La Mauritanie et le Niger, refuges des kidnappeurs de Français, suivront.
Les otages français de Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) n'ont pas été libérés au lendemain de la chute de Amadou Toumani Touré. Tout au plus donnent-ils signe de vie lorsque, enlevés au Mali en novembre dernier par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ils apparaissent vivants dans une vidéo tournée le 22 février dernier où ils appellent la France à l'aide ; ils sont la cause de l'invasion et du coup d'Etat subséquent au mali, le 22 mars.
L'invasion du Nord Mali s'est faite grâce aux armes françaises livrées aux supplétifs anti-Khadafi au nom du Mouvement national de Libération de l'Azawat (Mnla), dans la réalité un conglomérat de tous les mouvements islamistes irrédentistes répertoriés à ce jour, de l'Algérie (Groupe salafiste) au Nigéria (Boko Haram), en passant par le groupe islamiste touareg “Ansar Dine", le Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), des dissidents d'Aqmi dirigés principalement par des Maliens et des Mauritaniens, sans oublier les repris de justice de toutes sortes, aventuriers, trafiquants et autres groupes criminels plus ou moins bien identifiés.
Un honneur militaire sauf, la patrie en moins, a été à l'origine de l'avancée facile d'islamistes venus du nord qui se sont promenés jusqu'à Mopti : ATT incapable de faire face dans un premier temps a suscité la colère légitime d'une armée chargée de l'intégrité territoriale pour laquelle elle ne pouvait malheureusement mais, du fait d'une mauvaise politique d'équipement de la grande muette qui s'est alors fait entendre le 22 mars dernier.
Paris ne mettra certainement pas la logistique nécessaire au service de l'armée malienne pour bouter hors du territoire national les envahisseurs. Malgré les hurlements de loups désireux de faire respecter les frontières héritées de la colonisation : de la même façon que pour le pétrole libyen, les intérêts français menacés par le président déchu à cause d'un honneur sauf sans intégrité territoriale valent bien la sourde oreille de l'Occident ; ni Paris, ni Washington ne sont encore favorables à l'appel de Sanogo de se faire aider à reconquérir le territoire, objet de son coup de sang du 22 mars avec la prise du pouvoir par les militaires irrités par l'absence de réaction et de moyens du pouvoir de Amadou Toumani Touré ; même son retrait au profit des civils, pour se consacrer à son rôle purement militaire ne semble encore décider l'extérieur à un simple soutien aérien souhaité.
Diverses sources (1) laissent en effet à penser à un complot entre la France et le Mnla contre le gouvernement du Mali devant le « laxisme d’ATT face aux enlèvements de ses ressortissants par l’Aqmi, et d’autre part voyant l’intention du gouvernement du Mali a écarter les sociétés françaises dans l’attribution du marché d’exploitation de son futur pétrole au nord ; la France a délibérément cherché à faire un deal avec la rébellion touareg en vue de déstabiliser le régime d’ATT et d’inciter les Targui à réclamer indépendance sinon l’autonomie de leur zone (Azawad) » (Coalition malienne pour l’Unité territoriale (Cmu),Mercredi 21 Mars 2012).
L’incompétence de ATT aurait cependant été organisée au Mali et à l’extérieur du Mali.
Un ’article du Figaro, qui participe de cette campagne de déstabilisation, revient sur l'indolence supposée du président Touré en fin de parcours, rappelle son refus antérieur de signer un accord avec la France en 2007, régulant les flux migratoires entre le Mali et Paris et l’installation d’une base militaire au nord du Mali en territoire Azawad pour lutter fermement contre Aqmi que la France accuse de tenir en otages six de ses ressortissants.
« Cet attentisme politique et cette incapacité auraient donc coûté la fin du mandat au président ATT. C’est une hypothèse de travail mais que l’on sent poindre dans les propos de l’auteur de l’article du Figaro de manière implicite », commente Lucien Pambou Editorialiste sur Africa 24.
Le coup d’État met un terme au processus électoral, dont une présidentielle dont le premier tour était prévu le 29 avril. Surtout, il met à nu l'échec d'une certaine conception du pouvoir africain testé depuis le début du Vent d'Est, avec la chute du mur de Berlin.
Le miracle a opéré jusqu'en 2007, après le traumatisme des années 90 à la Bourse du travail : Amadou Toumani Touré a fait illusion pendant dix ans, avant de sombrer dans le train-train quotidien. Candidat indépendant, ATT est élu Président de la République le 24 mai 2002. L'homme providence des années du Vent d'Est, de la chute du Mur de Berlin et du sommet de la Baule ne fera plus illusion par la suite : il sera vainqueur d'élections contestées en 2007 ; sa chute, le 21 mars dernier, s'inscrit donc logiquement dans l'ordre normal des choses : privé de tout soutien politique, confessionnel, syndical et autre, l'ancien militaire a fait preuve d'une grave tare, dans le dossier de la rébellion : aliéner une partie du territoire national. L'Armée meurtrie n'a pas digéré et l'a fait tomber.
Pathé Mbodji
Sununews
Les otages français de Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) n'ont pas été libérés au lendemain de la chute de Amadou Toumani Touré. Tout au plus donnent-ils signe de vie lorsque, enlevés au Mali en novembre dernier par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ils apparaissent vivants dans une vidéo tournée le 22 février dernier où ils appellent la France à l'aide ; ils sont la cause de l'invasion et du coup d'Etat subséquent au mali, le 22 mars.
L'invasion du Nord Mali s'est faite grâce aux armes françaises livrées aux supplétifs anti-Khadafi au nom du Mouvement national de Libération de l'Azawat (Mnla), dans la réalité un conglomérat de tous les mouvements islamistes irrédentistes répertoriés à ce jour, de l'Algérie (Groupe salafiste) au Nigéria (Boko Haram), en passant par le groupe islamiste touareg “Ansar Dine", le Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), des dissidents d'Aqmi dirigés principalement par des Maliens et des Mauritaniens, sans oublier les repris de justice de toutes sortes, aventuriers, trafiquants et autres groupes criminels plus ou moins bien identifiés.
Un honneur militaire sauf, la patrie en moins, a été à l'origine de l'avancée facile d'islamistes venus du nord qui se sont promenés jusqu'à Mopti : ATT incapable de faire face dans un premier temps a suscité la colère légitime d'une armée chargée de l'intégrité territoriale pour laquelle elle ne pouvait malheureusement mais, du fait d'une mauvaise politique d'équipement de la grande muette qui s'est alors fait entendre le 22 mars dernier.
Paris ne mettra certainement pas la logistique nécessaire au service de l'armée malienne pour bouter hors du territoire national les envahisseurs. Malgré les hurlements de loups désireux de faire respecter les frontières héritées de la colonisation : de la même façon que pour le pétrole libyen, les intérêts français menacés par le président déchu à cause d'un honneur sauf sans intégrité territoriale valent bien la sourde oreille de l'Occident ; ni Paris, ni Washington ne sont encore favorables à l'appel de Sanogo de se faire aider à reconquérir le territoire, objet de son coup de sang du 22 mars avec la prise du pouvoir par les militaires irrités par l'absence de réaction et de moyens du pouvoir de Amadou Toumani Touré ; même son retrait au profit des civils, pour se consacrer à son rôle purement militaire ne semble encore décider l'extérieur à un simple soutien aérien souhaité.
Diverses sources (1) laissent en effet à penser à un complot entre la France et le Mnla contre le gouvernement du Mali devant le « laxisme d’ATT face aux enlèvements de ses ressortissants par l’Aqmi, et d’autre part voyant l’intention du gouvernement du Mali a écarter les sociétés françaises dans l’attribution du marché d’exploitation de son futur pétrole au nord ; la France a délibérément cherché à faire un deal avec la rébellion touareg en vue de déstabiliser le régime d’ATT et d’inciter les Targui à réclamer indépendance sinon l’autonomie de leur zone (Azawad) » (Coalition malienne pour l’Unité territoriale (Cmu),Mercredi 21 Mars 2012).
L’incompétence de ATT aurait cependant été organisée au Mali et à l’extérieur du Mali.
Un ’article du Figaro, qui participe de cette campagne de déstabilisation, revient sur l'indolence supposée du président Touré en fin de parcours, rappelle son refus antérieur de signer un accord avec la France en 2007, régulant les flux migratoires entre le Mali et Paris et l’installation d’une base militaire au nord du Mali en territoire Azawad pour lutter fermement contre Aqmi que la France accuse de tenir en otages six de ses ressortissants.
« Cet attentisme politique et cette incapacité auraient donc coûté la fin du mandat au président ATT. C’est une hypothèse de travail mais que l’on sent poindre dans les propos de l’auteur de l’article du Figaro de manière implicite », commente Lucien Pambou Editorialiste sur Africa 24.
Le coup d’État met un terme au processus électoral, dont une présidentielle dont le premier tour était prévu le 29 avril. Surtout, il met à nu l'échec d'une certaine conception du pouvoir africain testé depuis le début du Vent d'Est, avec la chute du mur de Berlin.
Le miracle a opéré jusqu'en 2007, après le traumatisme des années 90 à la Bourse du travail : Amadou Toumani Touré a fait illusion pendant dix ans, avant de sombrer dans le train-train quotidien. Candidat indépendant, ATT est élu Président de la République le 24 mai 2002. L'homme providence des années du Vent d'Est, de la chute du Mur de Berlin et du sommet de la Baule ne fera plus illusion par la suite : il sera vainqueur d'élections contestées en 2007 ; sa chute, le 21 mars dernier, s'inscrit donc logiquement dans l'ordre normal des choses : privé de tout soutien politique, confessionnel, syndical et autre, l'ancien militaire a fait preuve d'une grave tare, dans le dossier de la rébellion : aliéner une partie du territoire national. L'Armée meurtrie n'a pas digéré et l'a fait tomber.
Pathé Mbodji
Sununews