« Le président de la République, Macky Sall, a outrepassé ses prérogatives en demandant aux membres du gouvernement de se mettre à la disposition de l’Assemblée nationale. Ainsi par cette invite, il laisse croire à «l’impératif de son autorisation préalable» ou d’une «nécessité d’injonction» à ses ministres de répondre à la convocation des députés.» C’est l’analyse que Thierno Bocoum a faite de ce passage du communiqué du dernier Conseil des ministres.
« Cet aspect n’est pas de son ressort. Il entre dans le cadre du contrôle parlementaire, qui est du ressort des députés. Il revient aux députés d’interpeller directement les ministres, qui sont tenus de répondre sans passer par le filtre de l’autorisation préalable du président de la République. Les députés peuvent poser aux membres du gouvernement qui sont tenus d’y répondre, des questions d’actualité et des questions orales », a rappelé l’ancien parlementaire.
Le président du mouvement Agir, d’ajouter : « Si l’Assemblée nationale avait respecté la loi et avait convenablement fait son travail, les ministres impliqués dans la gestion du Covid-19 auraient pu passer plusieurs fois à l’Hémicycle, pour s’expliquer sur leur gestion.»
Alors, pour M. Bocoum, « si l’Assemblée nationale réagit suite à la décision du président de la République alors qu’elle aurait dû, sans recevoir d’injonction de l’Exécutif, convoquer les ministres concernés il y a fort longtemps, elle aura ignoré son rôle pour obéir au doigt et à l’oeil au pouvoir qu’elle est chargée de contrôler et qui est incarné par Macky Sall ».
Il estime que la majorité « amorphe et spectatrice », qui dicte sa loi à l’Assemblée nationale, n’est malheureusement «pas consciente » de son rôle et semble «déserter ses prérogatives au profit de l’Exécutif». Et l’Assemblée nationale, crache-til, est un «véritable problème».
Le Quotidien
« Cet aspect n’est pas de son ressort. Il entre dans le cadre du contrôle parlementaire, qui est du ressort des députés. Il revient aux députés d’interpeller directement les ministres, qui sont tenus de répondre sans passer par le filtre de l’autorisation préalable du président de la République. Les députés peuvent poser aux membres du gouvernement qui sont tenus d’y répondre, des questions d’actualité et des questions orales », a rappelé l’ancien parlementaire.
Le président du mouvement Agir, d’ajouter : « Si l’Assemblée nationale avait respecté la loi et avait convenablement fait son travail, les ministres impliqués dans la gestion du Covid-19 auraient pu passer plusieurs fois à l’Hémicycle, pour s’expliquer sur leur gestion.»
Alors, pour M. Bocoum, « si l’Assemblée nationale réagit suite à la décision du président de la République alors qu’elle aurait dû, sans recevoir d’injonction de l’Exécutif, convoquer les ministres concernés il y a fort longtemps, elle aura ignoré son rôle pour obéir au doigt et à l’oeil au pouvoir qu’elle est chargée de contrôler et qui est incarné par Macky Sall ».
Il estime que la majorité « amorphe et spectatrice », qui dicte sa loi à l’Assemblée nationale, n’est malheureusement «pas consciente » de son rôle et semble «déserter ses prérogatives au profit de l’Exécutif». Et l’Assemblée nationale, crache-til, est un «véritable problème».
Le Quotidien