20h20 : Un journaliste canadien arrêté en Iran : Un journaliste canadien travaillant pour l'hebdomadaire américain Newsweek, Maziar Bahari, a été arrêté par les autorités iraniennes, a annoncé Newsweek, qui n'avait pas de nouvelles depuis son arrestation.
19h46 : Sarkozy : «attitude inexcusable» des autorités. Dans une interview à l'agence Qatar News agency, Nicolas Sarkozy a qualifié d'»inexcusable» l'attitude de l'Iran «face au désir légitime de vérité d'une grande partie de la population iranienne» après la réélection du président e Mahmoud Ahmadinejad. «Téhéran, après avoir conduit son peuple à l'isolement en se mettant de lui-même au ban de la communauté internationale» en raison de son programme nucléaire à visée militaire selon les Occidentaux, «le prive aujourd'hui de ses droits démocratiques les plus élémentaires», affirme le chef de l'Etat.
19h10 : Rome appelle à la fin des violences. Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini a appelé dimanche l'Iran à «favoriser la fin des violences» et à «vérifier la volonté exprimée par le peuple» lors de l'élection présidentielle, dans un communiqué publié par ses services. Il appelle l'Iran à éviter que «le sang soit à nouveau versé», dans une déclaration au ton nettement plus ferme qu'auparavant. Il répète aussi sa demande aux autorités iraniennes exprimée dans un premier communiqué dimanche matin d'une «solution pacifique de la crise».
18h42 : Kouchner condamne la «répression brutale» des manifestations. Le ministre des Affaires étrangères a condamné la «répression brutale» des manifestations samedi à Téhéran et appelé à la «libération immédiate des personnes arrêtées». «Les autorités iraniennes, qui ont convoqué ce matin le corps diplomatique, ont tenu des propos inacceptables à l'égard de plusieurs dirigeants étrangers», a par ailleurs jugé Bernard Kouchner, selon lequel le ministre iranien a notamment accusé la France d'approches «injustes». «Ce n'est pas avec de telles insultes que le gouvernement iranien répondra aux aspirations de son peuple. Elles ont également dénoncé l'implication de plusieurs pays dans les événements des derniers jours», a-t-il dit. «Nous rejetons ces accusations. Nous ne souhaitons en aucune manière décider à la place des Iraniens de leur avenir».
18h08 : Netanyahou salue le «courage incroyable» des iraniens. Nous sommes manifestement face à un régime qui réprime son propre peuple et répand la terreur. C'est un régime dont la vraie nature a été démasquée et elle l'a été par les actes de courage incroyables des citoyens iraniens», a affirmé M. Netanyahu, interrogé sur la chaîne américaine NBC.
17h33 : Kouchner veut «poursuivre le dialogue» avec l'Iran. Dans un entretien au JDD, Bernard Kouchner estime que la contestation «n'est sans doute pas terminée et peut entraîner d'extrêmes violences». Selon lui, il importe que ce mouvement reçoive le «soutien» de «tous les citoyens du monde». Cepndant, cela ne veut pas dire que nous allons régler le problème à la place des Iraniens».
17h15 : la BBC sommée de quitter l'Iran. La chaîne britannique a été forcée par les autorités iraniennes à faire quitter le pays à son correspondants sur place sous 24 heures. Le bureau de la chaîne à Téhéran devrait cependant rester ouvert.
17h20 : 23 journalistes arrêtés en quelques jours. Reporters sans frontières indique que les autorités iraniennes ont arrêté 23 journalistes et cyberdissidents depuis le début de la contestation post-électorale voilà une semaine. «Rien ne sera épargné aux médias iraniens et étrangers pour les empêcher de témoigner de la situation actuelle du régime des mollahs», observe RSF, qui appelle la communauté internationale à «se mobiliser en faveur de la libération de tous les journalistes emprisonnés en Iran avant et après l'élection présidentielle». Trois journalistes auraient été arrêtés depuis samedi, selon l'ONG.
16h30 : Le corps diplomatique européen convoqué. Le gouvernement iranien a convoqué les ambassadeurs et représentants des 27 pays européens en poste à Téhéran,selon le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Kohout, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne (UE). On ne connaît pas le détail de ce qui s'est dit lors de cette entrevue.
(photo AP) Crédits photo : AP
14h40 : Menaces «sérieuses» sur les médias britanniques. L'Iran menace les médias britanniques de «conséquences plus sérieuses» s'ils «continuent à s'ingérer dans les affaires intérieures» iraniennes, prévient le ministère de la Culture, cité par l'agence Mehr, après l'annonce de l'expulsion du correspondant de la BBC à Téhéran.
14h26 : Al-Arabiya ferme son bureau à Téhéran. La chaîne de télévision d'informations en continu à capitaux saoudiens confirme la fermeture de son bureau de Téhéran, en vigueur depuis le 14 juin dans la foulée des troubles en Iran, et qui avait été prolongée «jusqu'à nouvel ordre» par les autorités iraniennes.
13h35 : Le correspondant de la BBC en Iran va être expulsé. Jon Leyne a reçu l'ordre des autorités de quitter le pays sous 24 heures, pour avoir «soutenu» les émeutiers, indique l'agence Fars, proche du gouvernement. Il était impossible d'obtenir confirmation de l'information dans l'immédiat auprès du bureau de la BBC à Téhéran. Les autorités iraniennes accusaient depuis plusieurs jours la BBC, ainsi que des médias occidentaux non identifiés, de soutenir la contestation populaire de la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad.
13h22 : La fille de Rafsandjani arrêtée. La fille de l'ancien président iranien Hachémi Rafsandjani a été arrêtée hier soir avec quatre membres de sa famille pour avoir participé à des manifestations interdites par le régime. La chaîne officielle en langue anglaise n'identifie pas les proches de Faezeh Hachémi interpellés avec elle. La télévision iranienne avait diffusé des images de Faezeh Hachémi s'adressant ces derniers jours à des centaines de manifestants pro-Moussavi à Téhéran. La fille de l'ex-président Rafsandjani n'a jamais caché son opposition au président Mahmoud Ahmadinejad, ce dernier accusant de son côté la famille Rafsandjani de corruption.
13h11 : Londres nie toute «manipulation» des opposants. La Grande-Bretagne conteste «catégoriquement» que les manifestants soient manipulés par des pays étrangers. «Le Royaume-Uni est catégorique sur le fait qu'il revient au peuple iranien de choisir son gouvernement, et aux autorités iraniennes de garantir l'impartialité des résultats (de l'élection présidentielle) et la protection de leurs concitoyens», déclare le ministre britannique des Affaires étrangères David Miliband. «En conséquence, je déplore la violence incessante contre ceux qui cherchent à exercer leur droit à l'expression».
13h06 : Ahmadinejad hausse le ton contre Washington et Londres. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad demande aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne de cesser leurs «ingérences» dans les affaires intérieures de la République islamique : «Ce n'est pas en tenant des propos hâtifs que vous entrerez dans le cercle des amis de la nation iranienne».
12h52 : Angela Merkel demande un recomptage des voix. La chancelière allemande appelle Téhéran à procéder à un nouveau décompte du scrutin présidentiel et à s'abstenir de toute violence contre les manifestants.
11h56 : L'Italie plaide pour une solution «pacifique». Le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini se dit «affligé par les pertes de vies humaines» en Iran, appelant ce pays a résoudre «pacifiquement» le plus vite possible la crise.
11h34 : Téhéran accuse les Anglais de complot. Les autorités iraniennes visent à nouveau la Grande-Bretagne, l'accusant d'avoir comploté depuis plus de deux ans contre le scrutin présidentiel du 12 juin, dont la légitimité est contestée en Iran. La Grande-Bretagne «voulait que personne n'aille voter, c'était la ligne des médias britanniques», dénonce le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki. Vendredi, le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei s'en était déjà pris à Londres.
11h08 : La télévision d'Etat évoque 10 tués dans les violences. Le bilan des victimes de la répression policière à Téhéran change d'heure en heure. La télévision d'Etat affirme désormais que dix personnes ont été tuées et plus de cent blessées dans les manifestations de l'opposition. Sans surprise, la télévision officielle fait porter la responsabilité de ces morts sur des «agents terroristes» qu'elle n'a pas identifiés.
(Ali Safari / AFP) Crédits photo : AFP
10h59 : ... Avant un démenti officiel. La télévision iranienne dément finalement que plusieurs civils soient morts dans l'incendie d'une mosquée hier dans la capitale irannienne, contrairement à ce qu'elle avait d'abord rapporté.
10h11 : Des morts dans une mosquée. .. La télévision d'Etat, qui ne cite pas ses sources, indique que plusieurs personnes sont décédées hier à Téhéran dans l'incendie d'une mosquée par «des émeutiers». Les images du bâtiment brûlé qu'a montrées la télévision, alors qu'il faisait encore jour, semblent indiquer que l'incendie est survenu bien avant la prière du soir.
9h34 : Calmé précaire à Téhéran, nouvelles manifestations en vue. L'agitation a cessé temporairement dans la capitale iranienne. La ville est calme ce matin, mais la contestation pourrait reprendre dans la rue. Un participant aux protestations indique à l'agence France-presse que les manifestants envisagent plusieurs rassemblements à travers la ville à partir du milieu de l'après-midi.
8h26 : Arrestations de Moudjahidine. Le ministère iranien des Renseignements a arrêté des membres du groupe d'opposition en exil des Moudjahidine du peuple (OMPI). Les agents du ministère ont «identifié et arrêté un certain nombre d'hypocrites (nom donné par l'Iran aux membres de l'OMPI) entraînés au camp d'Achraf en Irak et entrés en Iran pour y mener des actions terroristes», selon l'agence Irna qui ne précise ni le nombre ni la date des arrestations.
23h30 : De 19 à 150 morts, selon CNN. Selon la chaîne américaine, la répression des manifestations à Téhéran aurait causé au moins 19 morts et jusqu'à 150, d'après des sources hospitalières. Sur Flickr, les photos postées par les Iraniens donnent un aperçu de la violence de la répression policière.
20h30 : Obama appelle à la fin des violences en Iran. Le président américain demande au gouvernement iranien de «mettre fin à la violence et aux injustices» dans le pays». A Washington, une manifestation de soutien aux opposants a réuni plusieurs centaines de personnes.
19h46 : L'attentat contre la tombe de Khomeiny, une manipulation? Selon des opposants et des témoins cités par le Huffington Post, l'attentat-suicide commis contre la tombe du père de la révolution, l'ayatollah Khomeiny, serait une manipulation du pouvoir destinée à discréditer l'opposition. Pendant ce temps, des vidéos - souvent choquantes- continuent d'être envoyées sur la plateforme Youtube, comme celle-ci, où une manifestante semble atteinte par une balle. Encore une fois, il est difficile d'authentifier ces vidéos.
19h18 : Moussavi critique Khamenei et demande l'annulation du scrutin. Le chef du mouvement de contestation en Iran, Mir Hussein Moussavi, critique sévérement sur son site le discours du guide suprême Ali Khamenei, qui a validé vendredi la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad. Selon Moussavi, Khamenei menace le caractère républicain de la république islamique. Le chef de l'opposition a par ailleurs écrit au Conseil des gardiens, organe chargé d'enquêter sur les allégations de fraudes électorales, pour leur expliquer que «La nation iranienne ne croira pas à ce (scrutin) injuste et illégal».
19h04 : Moussavi appelle à la grève générale s'il est arrêté. Dans un message diffusé sur son profil Facebook, le candidat malheureux à la présidence de l'Iran, Mir Hussein Moussavi, estime que la demande d'annulation de l'élection est un droit inaliéable. Il explique à ses partisans qu'il sera «toujours aux côtés des Iraniens» pour défendre leurs droits. Ajoutant qu'il est «prêt au martyr», il appelle les iraniens à faire grève s'il est arrêté.
18h38 : Ahmadinejad remercie Khamenei : Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, dont la réélection est contestée par son peuple,, a remercié le guide suprême Ali Khamenei pour sa «bonne décision», selon les agences iraniennes. Vendredi, Khamenei, chef religieux du pays, a validé l'élection d'Ahmadinejad et estimé que la rue ne gouvernerait pas le pays.
18h29 : Un manifestant raconte la brutalité de la répression. L'AFP a recueilli le témoignage d'un manifestant, qu'elle n'a pu confirmer, les journalsites étrangers étant confinés dans leurs hôtels : «Nous avons commencé sur le trottoir depuis la place Enqelab vers quatre heures et nous avons marché tranquillement pendant une heure, les gens nous rejoignaient sur le chemin». «Un grand nombre de gardes sur des motos nous sont tombés dessus et nous ont battus brutalement». «Alors que nous étions en train de fuir, les bassidjis [milice civile proche des Gardiens de la révolution, NDLR) attendaient dans les petites rues avec des matraques, mais des gens nous ont ouvert leur portes quand nous étions dans une impasse».
18h14 : Au moins un blessé par balles à Téhéran, selon un témoin. Au moins un homme a été blessé par balle à l'épaule à Téhéran lors d'une manifestation de l'opposition interdite, selon un témoin, qui dit avoir entendu d'autres tirs. Une vidéo où l'on entend des coups de feu a été diffusée par la BBC.
Une autre vidéo postée sur YouTube montre l'ampleur de la manifestation. Encore une fois, ces images proviennent de sources non confirmées et sont à prendre avec précaution.
17h51 : Moussavi demande à nouveau l'annulation du scrutin. Le chef du mouvement de contestation en Iran, Mir Hossein Moussavi, a répété que les autorités devaient annuler «pour irrégularités» l'élection qui a reconduit Mahmoud Ahmadinejad à la présidence, dans une lettre publiée sur le site internet de sa campagne.
17h28 : Manifestation de soutien aux opposants à Paris. Des milliers d'opposants iraniens, partisans des Moudjahidine du peuple, se sont rassemblés à Villepinte, au nord de Paris, en «solidarité avec le soulèvement» en cours en Iran.
16H32. Les manifestants durement réprimés. Selon les témoins oculaires, une foule de quelque 3.000 personnes scande «Mort au dictateur» et «Mort à la dictature» en tentant de se rapprocher de la place centrale de Téhéran. Les mêmes témoins ont affirmé que des milliers de policiers et de bassidji, miliciens en civil aux ordres des gardiens de la révolution, avaient envahi les rues de la capitale pour empêcher tout rassemblement.
16h22. Incendie du QG des partisans d'Ahmadinejad. Les heurts entre manifestants et police se font plus violents et se doublent maintenant de combats entre pro et anti-Ahmadinejad. Selon des témoins, les supporters de l'opposant au régime Moussavi auraient incendié le QG des partisans d'Ahmadinejad.
15h55. La police iranienne bloque les manifestants. «La police anti-émeutes interdit aux gens d'approcher» de la place Enqelab où était prévue la manifestation, et «bloque les gens sur les trottoirs, les pousse sur la chaussée et les frappe», selon des témoins interrogés par l'AFP. Les policiers utiliseraient gaz lacrymogè nes et canons à eau pour bloquer la manifestation, que les médias étrangers n'ont pas le droit de couvrir. D'autres témoignages font état de blessés sérieux, au nombre de 50 à 60.
Voici une vidéo diffusée via le réseau de microblogging Twitter et censée figurer les émeutes en cours. Les documents trouvés sur Internet étant difficiles à sourcer et à vérifier, ces images sont à prendre avec précaution.
15h50 : PC et PS craignent une «répression massive»en Iran. Le Parti socialiste et le Parti communiste français ont mis en garde contre une «répression massive en Iran» et dénoncé la «volonté affichée du régime iranien» de «réprimer dans le sang» les manifestations «non-violentes» en Iran. «Le Parti socialiste dénonce cette volonté affichée d'imposer par l'intimidation et la force un candidat dont l'élection est contestée», affirme dans un communiqué Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national PS aux relations internationales.
15h42 : Attentat-suicide contre le mausolée de Khomeiny. Un homme, qualifié de «terroriste», s'est fait exploser au mausolée de l'imam Khomeiny, à Téhéran, blessant un pélerin sur place, selon deux agences iraniennes.
15h30 : La manifestation maintenue, premiers heurts. Après une matinée confuse, où les opposants qui contestent la réélection d'Ahmadinejad à la tête du pays hésitaient à appeler le peuple à manifester de crainte de représailles, une marche a commencé à Téhéran. Comme depuis une semaine, les opposants réclament l'annulation de l'élection de Mahmoud Ahmadinejad. Vendredi, le guide suprême de l'Iran, Ali Khamenei, a soutenu le dirigeant ultraconservateur, ajoutant qu'il «ne céderait pas à la rue».