55 856 électeurs, c’est le gap qu’il y a entre le nombre total d’inscrits sur le fichier en février 2009, compte non tenu des militaires et paramilitaires et des inscrits de janvier 2007. C’est du moins ce qu’ont révélé les experts des partis de l’opposition dans leur rapport de l’audit du fichier électoral. Dans ce document, rendu public hier par les leaders de Benno Siggil Sénégal, les experts, chiffres à l’appui, indiquent, à la suite de la requête effectuée dans le cadre de l’audit pour déterminer le nombre d’inscrits sur le fichier, depuis 2007, que ‘ le nombre total d’inscrits sur le fichier, au 10/02/2009 est de 4 818 913 électeurs résidant au Sénégal ; sans les militaires et paramilitaires’. Et poursuivent-ils, ‘au 31/01/200, il était de 4 756 342. Il y aurait eu donc logiquement 62 571 électeurs inscrits depuis 2007. Mais la requête effectuée a donné un chiffre de 6 715. Il y a donc un gap de 55 856 (62571-6715) électeurs supposés fictifs’.
Sur la production des cartes, les opposants estiment que le nombre total de nouvelles cartes devrait être de 934 311. C’est-à-dire la somme des cartes du découpage administratif (872 407) ; de la révision (55189) et des nouveaux inscrits (6715). Mais, ‘si l’on sait que la production des cartes est loin d’être achevée, il apparaît, même en tenant compte de ‘mauvaises cartes ’(précision de l’opérateur), que le nombre de cartes produites (1416716) est très largement supérieur au nombre supposé de cartes à produire ’, font-ils remarquer dans le rapport. Quant au fichier de production des cartes au niveau de la salle de production, ‘c’est un simple fichier texte, sans aucun lien sécuritaire avec une quelconque biométrie, sur lequel toute sorte de manipulation est possible’, renseignent les mandataires de l’opposition.
Les effets négatifs du découpage administratif ont aussi été passés en revue dans le document. Selon les experts, 934 394 électeurs ont été impactés par le nouveau découpage dont 835 208 mouvements réels et 872 407 avec une nouvelle adresse électorale. Résultat : ‘872 407 électeurs doivent donc recevoir une nouvelle carte d’électeur avant le 22/03/2009’, indique le rapport. Les opposants d’informer dans la foulée que le nombre réel de collectivités locales est de 525 dont une ‘mauvaise adresse électorale’ ce qui donne 524. Et que le nouveau découpage a donné lieu à 6 156 lieux de vote et 11 682 bureaux de vote.
Aussi les experts de l’opposition ont décidé d’exécuter une requête sur les noms de famille. Et c’est parce que ‘nous nous sommes rendu compte qu’il était vain de chercher des doublons puisque dans un système informatique, il est impossible de trouver dans une même base ; deux enregistrements identiques’. De même, la recherche d’inscriptions multiples en utilisant les sept critères d’identification n’était pas non plus assez pertinente.
Et, ’compte tenu de la durée de l’audit, il fallait trouver une astuce. Celle-ci nous a été servie par le hasard ’, ont-ils fait savoir dans le rapport. De cette requête ressortent pas moins de 17 825 noms de famille. ‘D’autre part, des noms ont été fabriqués en ajoutant un E final, une lettre devant un nom ; en transformant I en Y ; S ou Z etc. et d’autres noms ont tout simplement été inventés ; ce qui a donné lieu à des graphies multiples’, renseigne le document.
... et informent de l’absence de la biométrie
A ceux qui croient encore à la biométrie, les experts de l’opposition indiquent qu’elle n’existe pas. Pour preuve, ‘lorsqu’on choisit d’autres doigts que le pouce et l’index, le système est incapable de s’en apercevoir’. Pire, ‘puisque la biométrie n’existe pas dans la procédure, on peut tout aussi bien prendre les mêmes doigts ou ne pas en prendre du tout, étant entendu que la surface grisée (au dos des cartes) appelée code barres - et qui n’en n’est pas un - ne correspond à rien’, indiquent les opposants dans leur rapport. A en croire Iba Guèye (coordonnateur des experts de l’opposition à l’audit du fichier, Ndlr) et ses camarades ; il n’existe nulle part dans la procédure, un lecteur de codes barres capable d’identifier un électeur de manière unique ‘et de prouver ainsi l’utilité de ce code barres’. D’ailleurs ; l’absence de biométrie est confortée, disent-ils, par le fait que le nouveau système de passeports biométriques n’utilise pas la base existante’.
source walfadjri
Sur la production des cartes, les opposants estiment que le nombre total de nouvelles cartes devrait être de 934 311. C’est-à-dire la somme des cartes du découpage administratif (872 407) ; de la révision (55189) et des nouveaux inscrits (6715). Mais, ‘si l’on sait que la production des cartes est loin d’être achevée, il apparaît, même en tenant compte de ‘mauvaises cartes ’(précision de l’opérateur), que le nombre de cartes produites (1416716) est très largement supérieur au nombre supposé de cartes à produire ’, font-ils remarquer dans le rapport. Quant au fichier de production des cartes au niveau de la salle de production, ‘c’est un simple fichier texte, sans aucun lien sécuritaire avec une quelconque biométrie, sur lequel toute sorte de manipulation est possible’, renseignent les mandataires de l’opposition.
Les effets négatifs du découpage administratif ont aussi été passés en revue dans le document. Selon les experts, 934 394 électeurs ont été impactés par le nouveau découpage dont 835 208 mouvements réels et 872 407 avec une nouvelle adresse électorale. Résultat : ‘872 407 électeurs doivent donc recevoir une nouvelle carte d’électeur avant le 22/03/2009’, indique le rapport. Les opposants d’informer dans la foulée que le nombre réel de collectivités locales est de 525 dont une ‘mauvaise adresse électorale’ ce qui donne 524. Et que le nouveau découpage a donné lieu à 6 156 lieux de vote et 11 682 bureaux de vote.
Aussi les experts de l’opposition ont décidé d’exécuter une requête sur les noms de famille. Et c’est parce que ‘nous nous sommes rendu compte qu’il était vain de chercher des doublons puisque dans un système informatique, il est impossible de trouver dans une même base ; deux enregistrements identiques’. De même, la recherche d’inscriptions multiples en utilisant les sept critères d’identification n’était pas non plus assez pertinente.
Et, ’compte tenu de la durée de l’audit, il fallait trouver une astuce. Celle-ci nous a été servie par le hasard ’, ont-ils fait savoir dans le rapport. De cette requête ressortent pas moins de 17 825 noms de famille. ‘D’autre part, des noms ont été fabriqués en ajoutant un E final, une lettre devant un nom ; en transformant I en Y ; S ou Z etc. et d’autres noms ont tout simplement été inventés ; ce qui a donné lieu à des graphies multiples’, renseigne le document.
... et informent de l’absence de la biométrie
A ceux qui croient encore à la biométrie, les experts de l’opposition indiquent qu’elle n’existe pas. Pour preuve, ‘lorsqu’on choisit d’autres doigts que le pouce et l’index, le système est incapable de s’en apercevoir’. Pire, ‘puisque la biométrie n’existe pas dans la procédure, on peut tout aussi bien prendre les mêmes doigts ou ne pas en prendre du tout, étant entendu que la surface grisée (au dos des cartes) appelée code barres - et qui n’en n’est pas un - ne correspond à rien’, indiquent les opposants dans leur rapport. A en croire Iba Guèye (coordonnateur des experts de l’opposition à l’audit du fichier, Ndlr) et ses camarades ; il n’existe nulle part dans la procédure, un lecteur de codes barres capable d’identifier un électeur de manière unique ‘et de prouver ainsi l’utilité de ce code barres’. D’ailleurs ; l’absence de biométrie est confortée, disent-ils, par le fait que le nouveau système de passeports biométriques n’utilise pas la base existante’.
source walfadjri