De notre correspondant à Jérusalem
Un soldat israélien a été tué et un autre blessé vendredi dans un nouvel incident le long de la frontière entre le Sinaï égyptien et Israël. Trois militants djihadistes qui essayaient de s'infiltrer dans l'État hébreu ont été tués dans l'accrochage.
Selon l'armée israélienne, les trois hommes étaient bien armés, portaient des gilets pare-balles et des ceintures d'explosifs. Ils ont tenté de franchir la frontière au niveau du lieu-dit de Mont Harif, en plein désert du Néguev. L'endroit, situé à peu près à mi-chemin entre la Méditerranée et la mer Rouge, est l'un des derniers secteurs de la frontière où la clôture électrifiée israélienne n'est pas encore terminée, notamment en raison du relief montagneux qui rend sa construction difficile.
L'échange de tirs a commencé vers midi. Les militants infiltrés ont ouvert le feu sur un groupe de soldats israéliens chargés de la protection du chantier de construction de la clôture. Des renforts du bataillon Caracal - une unité de Tsahal chargée de la défense des frontières, composée d'un grand nombre de soldats féminins -, sont intervenus, tuant les trois assaillants.
250 km de clôture grillagée
C'est le quatrième incident frontalier majeur entre Israël et l'Égypte depuis la révolution égyptienne du début 2011, qui s'est accompagnée d'une rapide dégradation de la situation sécuritaire dans le Sinaï. En août 2011, un commando de djihadistes était parvenu à franchir la frontière dans le sud d'Israël et avait tué huit civils israéliens près d'Eilat. Plusieurs soldats égyptiens avaient été tués par erreur dans la riposte israélienne, déclenchant un incident diplomatique majeur entre les deux pays. En juin 2012, un ouvrier israélien travaillant à l'érection de la clôture avait été tué dans une attaque. En août dernier, un commando de djihadistes avait attaqué un poste frontière égyptien près de la bande de Gaza, tuant seize soldats égyptiens, avant d'être détruit par l'armée israélienne au point de passage de Kerem Shalom.
Cette nouvelle tentative d'infiltration a elle aussi été empêchée par l'intervention rapide des soldats israéliens. Mais elle indique qu'en dépit de l'important dispositif militaire déployé par l'armée égyptienne dans le Sinaï après l'attaque du mois dernier, des cellules de djihadistes restent actives dans cette région désertique.
«Le fait que les trois individus aient été équipés de ceintures d'explosifs indique qu'ils avaient évidemment pour objectif de commettre des attentats terroristes contre des civils israéliens, a expliqué le porte-parole de Tsahal. L'intervention rapide de nos forces a empêché qu'ils puissent atteindre une localité.»
La construction d'une barrière électrifiée le long de la frontière israélo-égyptienne avait commencé en 2010, avant même la révolution égyptienne, pour lutter contre l'immigration clandestine massive vers Israël. Cette clôture grillagée de cinq mètres de haut, qui court sur 250 kilomètres de désert, longe une route qui permet l'intervention rapide de l'armée israélienne en cas d'incursion. Le dernier segment de cette barrière devrait être terminé fin novembre 2012.
Par Adrien Jaulmes
Un soldat israélien a été tué et un autre blessé vendredi dans un nouvel incident le long de la frontière entre le Sinaï égyptien et Israël. Trois militants djihadistes qui essayaient de s'infiltrer dans l'État hébreu ont été tués dans l'accrochage.
Selon l'armée israélienne, les trois hommes étaient bien armés, portaient des gilets pare-balles et des ceintures d'explosifs. Ils ont tenté de franchir la frontière au niveau du lieu-dit de Mont Harif, en plein désert du Néguev. L'endroit, situé à peu près à mi-chemin entre la Méditerranée et la mer Rouge, est l'un des derniers secteurs de la frontière où la clôture électrifiée israélienne n'est pas encore terminée, notamment en raison du relief montagneux qui rend sa construction difficile.
L'échange de tirs a commencé vers midi. Les militants infiltrés ont ouvert le feu sur un groupe de soldats israéliens chargés de la protection du chantier de construction de la clôture. Des renforts du bataillon Caracal - une unité de Tsahal chargée de la défense des frontières, composée d'un grand nombre de soldats féminins -, sont intervenus, tuant les trois assaillants.
250 km de clôture grillagée
C'est le quatrième incident frontalier majeur entre Israël et l'Égypte depuis la révolution égyptienne du début 2011, qui s'est accompagnée d'une rapide dégradation de la situation sécuritaire dans le Sinaï. En août 2011, un commando de djihadistes était parvenu à franchir la frontière dans le sud d'Israël et avait tué huit civils israéliens près d'Eilat. Plusieurs soldats égyptiens avaient été tués par erreur dans la riposte israélienne, déclenchant un incident diplomatique majeur entre les deux pays. En juin 2012, un ouvrier israélien travaillant à l'érection de la clôture avait été tué dans une attaque. En août dernier, un commando de djihadistes avait attaqué un poste frontière égyptien près de la bande de Gaza, tuant seize soldats égyptiens, avant d'être détruit par l'armée israélienne au point de passage de Kerem Shalom.
Cette nouvelle tentative d'infiltration a elle aussi été empêchée par l'intervention rapide des soldats israéliens. Mais elle indique qu'en dépit de l'important dispositif militaire déployé par l'armée égyptienne dans le Sinaï après l'attaque du mois dernier, des cellules de djihadistes restent actives dans cette région désertique.
«Le fait que les trois individus aient été équipés de ceintures d'explosifs indique qu'ils avaient évidemment pour objectif de commettre des attentats terroristes contre des civils israéliens, a expliqué le porte-parole de Tsahal. L'intervention rapide de nos forces a empêché qu'ils puissent atteindre une localité.»
La construction d'une barrière électrifiée le long de la frontière israélo-égyptienne avait commencé en 2010, avant même la révolution égyptienne, pour lutter contre l'immigration clandestine massive vers Israël. Cette clôture grillagée de cinq mètres de haut, qui court sur 250 kilomètres de désert, longe une route qui permet l'intervention rapide de l'armée israélienne en cas d'incursion. Le dernier segment de cette barrière devrait être terminé fin novembre 2012.
Par Adrien Jaulmes