Profitant du bras de fer franco-allemand, l'Italie et l'Espagne ont réussi à imposer leur volonté au sommet européen de Bruxelles en suspendant leur accord au pacte de croissance à des mesures de soutien immédiates.
L'Italien Mario Monti, fin connaisseur des mécanismes européens en tant qu'ancien commissaire, était à la manœuvre. Il était appuyé par Mariano Rajoy, soucieux de sauver ses banques sans aggraver la dette espagnole. En arrière-plan, François Hollande soutenait la manœuvre. Il a reconnu qu'il était «au courant», de la stratégie des Italiens et des Espagnols, au risque de compliquer sa relation avec la chancelière allemande. Le président français a souligné que l'accord était «dans l'intérêt de tous», pas seulement de l'Espagne et de l'Italie.
L'Italie obtient un assouplissement des conditions du rachat des dettes souveraines par le fonds de sauvetage européen. C'était la priorité absolue de Mario Monti pour alléger le poids du remboursement de sa dette. Le premier ministre italien s'est déclaré «satisfait» d' «un accord très important pour l'avenir de l'Union européenne et de la zone euro» obtenu après des discussions «difficiles» et «un peu de tension».
L'Espagne pourra de son côté recapitaliser ses banques en recourant directement au fonds de sauvetage européen tout en préservant les conditions d'égalité des créanciers. C'était un impératif pour Madrid afin de rassurer les marchés qui craignaient que les créanciers privés ne soient pénalisés.
Angela Merkel a donc été amenée à lâcher du lest. Elle a estimé qu'il s'agissait d'un «bon accord». Sans perdre sa combativité, elle a souligné qu'il s'agissait d'une «bonne base» pour «continuer à travailler».
Le Conseil européen, qui se poursuit ce vendredi, a apporté une réponse aux questions immédiates qui se posaient pour l'Italie et l'Espagne, les deux pays soumis aux pressions des marchés. Reste à savoir si leur application donnera satisfaction et apporteront une solution durable.
Dans le même temps, des jalons ont été posés pour une plus grande intégration: les propositions très générales du président Herman Van Rompuy ont été avalisées. De part et d'autre le sommet sera présenté comme un succès.
Par Pierre Rousselin
L'Italien Mario Monti, fin connaisseur des mécanismes européens en tant qu'ancien commissaire, était à la manœuvre. Il était appuyé par Mariano Rajoy, soucieux de sauver ses banques sans aggraver la dette espagnole. En arrière-plan, François Hollande soutenait la manœuvre. Il a reconnu qu'il était «au courant», de la stratégie des Italiens et des Espagnols, au risque de compliquer sa relation avec la chancelière allemande. Le président français a souligné que l'accord était «dans l'intérêt de tous», pas seulement de l'Espagne et de l'Italie.
L'Italie obtient un assouplissement des conditions du rachat des dettes souveraines par le fonds de sauvetage européen. C'était la priorité absolue de Mario Monti pour alléger le poids du remboursement de sa dette. Le premier ministre italien s'est déclaré «satisfait» d' «un accord très important pour l'avenir de l'Union européenne et de la zone euro» obtenu après des discussions «difficiles» et «un peu de tension».
L'Espagne pourra de son côté recapitaliser ses banques en recourant directement au fonds de sauvetage européen tout en préservant les conditions d'égalité des créanciers. C'était un impératif pour Madrid afin de rassurer les marchés qui craignaient que les créanciers privés ne soient pénalisés.
Angela Merkel a donc été amenée à lâcher du lest. Elle a estimé qu'il s'agissait d'un «bon accord». Sans perdre sa combativité, elle a souligné qu'il s'agissait d'une «bonne base» pour «continuer à travailler».
Le Conseil européen, qui se poursuit ce vendredi, a apporté une réponse aux questions immédiates qui se posaient pour l'Italie et l'Espagne, les deux pays soumis aux pressions des marchés. Reste à savoir si leur application donnera satisfaction et apporteront une solution durable.
Dans le même temps, des jalons ont été posés pour une plus grande intégration: les propositions très générales du président Herman Van Rompuy ont été avalisées. De part et d'autre le sommet sera présenté comme un succès.
Par Pierre Rousselin