Son père est un des griots attirés de Kaolack Ndabgane. C’est dire que depuis qu’il est né, Pape Thiopet a eu le rythme dans les veines. Son corps bat la cadence des « ngoyanes » et frémit dans les envolés de Saloum Dieng. Son père l’a trainé partout dans la contrée ou aucun coin et recoin n’échappent au jeune Pape. Il a très tôt laissé les bancs pour se consacrer à ce qui fait vivre lui et son père au propre comme au figuré. C’est-à-dire l’art traditionnel. Il recevait des taloches quand il ne suivait pas le pater dans ses élans. Parce que Pape avait le plus souvent la tête ailleurs. Il s’imaginait toujours à la gare ferroviaire pour écouter le train souffler. Eh bien, un jour il a pris son ticket pour se rendre à Dakar. Il y trouvera Fallou Dieng qui l’a logé, nourri et blanchi avant qu’il ne trouve sa propre voie. Le jeune prodigue ne tarde pas à crever le plafond et s’envoler dans le ciel du succès. Avec son style « fou-fou », il séduit le monde du showbiz. Mais il ne tardera pas à ruer quelque attitude inquiétante. On parle de maraboutage. L’excellent « Kébétukat » en serait victime. Mais redevient normal pour reprendre le flambeau. Les danseurs et les « tassukat » sont envoutés par lui, même s’ils ne le disent. Même le roi Youssou est plein d’admiration pour ce garçon.
Une de ses productions a tellement séduit au point que des musiciens jamaïcains en ont fait un extrait pour l’assaisonner dans leur plage reggae. Et l’on danse du « thiopet » à Kingston. Pape Thiopet est un volcan toujours en ébullition.
Satelit
Une de ses productions a tellement séduit au point que des musiciens jamaïcains en ont fait un extrait pour l’assaisonner dans leur plage reggae. Et l’on danse du « thiopet » à Kingston. Pape Thiopet est un volcan toujours en ébullition.
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