Le secrétaire d’Etat adjoint aux affaires africaines des Etats-Unis, Johnnie Carson, s’exprime sur le premier tour de la présidentielle du 26 février dernier et le second tour prévu le 25 mars. Dans cet entretien, il met en garde contre toute tentative de confiscation de la volonté du peuple…
Monsieur Johnnie Carson, vous êtes le secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines et vous venez juste de rentrer du Sénégal où vous avez dirigé une équipe d'observateurs lors du 1er tour des élections présidentielles. Comment le 1er tour s’est-il déroulé, est-ce-que les États-Unis vont observer le 2ème tour?
Johnnie Carson : J'ai eu l'occasion de participer en tant qu'observateur à l’élection présidentielle au Sénégal. Je tiens à féliciter le peuple sénégalais pour la façon dont il s’est comporté au cours de cette campagne électorale. J'ai eu la chance de visiter un certain nombre de bureaux de vote dans et autour de Dakar. Dans chacun de ces bureaux de vote, j'ai pu témoigner d'un processus ordonné, paisible et transparent.
Je tiens à dire également que les organisateurs de l’élection et les personnes qui siégeaient dans les lieux de vote ont fait un travail très, très respectable. La qualité de gestion dans certains bureaux de vote est parmi les plus grandes que j'ai vu ces dernières années pendant l’observation des élections. Mes observations - observations personnelles - reflétaient celles de la plupart des observateurs de l'Ambassade qui ont voyagé à travers le pays. Il y avait 27 équipes d'observation de l’Ambassade des États-Unis disséminées à travers le Sénégal, et la plupart d'entre elles ont fait les mêmes remarques. Un processus bien organisé, mené de façon pacifique, avec peu ou pas d’harcèlement, peu ou pas d'intimidation.
Nous voulons vraiment que le 2ème tour de l’élection présidentielle du Sénégal soit aussi libre, aussi juste, aussi transparent, et aussi bien organisé que le 1er tour. Il aidera à faire en sorte que le peuple sénégalais ait la possibilité de choisir le chef qu'il veut pour le conduire au cours des prochaines années et dans l'avenir. Toute démocratie se construit autour de bonnes élections. Les représentants choisis par leur peuple pour être les gardiens de leur Constitution et de leur démocratie pour une période de temps limitée.
Le Sénégal est important pour les États-Unis, extrêmement important pour les États-Unis. Il a été l'un de nos partenaires les plus solides en Afrique francophone depuis son indépendance en 1960. Il a été l'un des pays les plus stables et pacifiques de l’Afrique de l'Ouest. C'est un pays qui n'a jamais connu de coup d'Etat, contrairement à la quasi-totalité des autres États qui l'entourent. Il a été un pays ouvert et prompt à recevoir des réfugiés. Et son port a été une plaque tournante du transport économique et une passerelle vers l'intérieur de l'Afrique occidentale. Il est important qu'il reste démocratique. Il est important qu'il reste stable, et il est important que tous ses dirigeants soient à la hauteur de l'esprit et de la lettre de la constitution et travaillent sous et au nom du peuple du Sénégal.
Est-ce que les États-Unis ont des inquiétudes quant à la façon dont le 2ème tour sera mené, et comment son issue influencera-t-elle les relations États-Unis / Sénégal ?
Johnnie Carson : À ce stade, nous n'avons pas de préoccupations majeures au sujet du déroulement du 2ème tour. Notre souhait est qu’il soit mené d'une manière similaire au 1er tour : transparent, libre et sans violence.
Nous recherchons le même degré de transparence. Nous aurons des observateurs qui se déplaceront à travers le pays comme nous l'avons fait lors du 1er tour. Nous savons que l'Union européenne, l'Union Africaine, la CEDEAO, et d'autres organisations auront aussi des observateurs, et nous savons qu'il y aura - surtout - un grand nombre d'observateurs sénégalais de la société civile qui observeront également les résultats de cette élection. Si cette élection est gérée librement et équitablement, les Etats-Unis vont certainement continuer à travailler très étroitement avec le Sénégal et reconnaîtront le chef de l’Etat qui sera élu au sortir de ce processus, mais nous attendrons et réservons notre avis jusqu'à la fin de ce processus. Si nous notons des manquements majeurs et graves dans le processus, nous dénoncerons ces manquements.
Nous ne garderons pas le silence face aux efforts éventuels de toute partie ou groupe d'individus pour saper le vote du peuple, le processus démocratique, ou le processus électoral. Je pense qu’au cours de ces dernières années, nous avons dit très clairement, et avons exprimé très clairement la façon dont nous voyons les élections. Si elles sont bonnes, justes et représentent la volonté du peuple, nous le dirons. Si nous croyons qu'elles contiennent de graves lacunes et manquent de transparence, nous le dirons également. Si vous parcourez nos commentaires sur les élections à travers l'Afrique au cours des dernières années, vous verrez que nous avons essayé d'avoir un point de vue qui reflète la réalité sur le terrain et ce que nous avons vu en termes de processus.
Monsieur Johnnie Carson, vous êtes le secrétaire d’État adjoint aux Affaires africaines et vous venez juste de rentrer du Sénégal où vous avez dirigé une équipe d'observateurs lors du 1er tour des élections présidentielles. Comment le 1er tour s’est-il déroulé, est-ce-que les États-Unis vont observer le 2ème tour?
Johnnie Carson : J'ai eu l'occasion de participer en tant qu'observateur à l’élection présidentielle au Sénégal. Je tiens à féliciter le peuple sénégalais pour la façon dont il s’est comporté au cours de cette campagne électorale. J'ai eu la chance de visiter un certain nombre de bureaux de vote dans et autour de Dakar. Dans chacun de ces bureaux de vote, j'ai pu témoigner d'un processus ordonné, paisible et transparent.
Je tiens à dire également que les organisateurs de l’élection et les personnes qui siégeaient dans les lieux de vote ont fait un travail très, très respectable. La qualité de gestion dans certains bureaux de vote est parmi les plus grandes que j'ai vu ces dernières années pendant l’observation des élections. Mes observations - observations personnelles - reflétaient celles de la plupart des observateurs de l'Ambassade qui ont voyagé à travers le pays. Il y avait 27 équipes d'observation de l’Ambassade des États-Unis disséminées à travers le Sénégal, et la plupart d'entre elles ont fait les mêmes remarques. Un processus bien organisé, mené de façon pacifique, avec peu ou pas d’harcèlement, peu ou pas d'intimidation.
Nous voulons vraiment que le 2ème tour de l’élection présidentielle du Sénégal soit aussi libre, aussi juste, aussi transparent, et aussi bien organisé que le 1er tour. Il aidera à faire en sorte que le peuple sénégalais ait la possibilité de choisir le chef qu'il veut pour le conduire au cours des prochaines années et dans l'avenir. Toute démocratie se construit autour de bonnes élections. Les représentants choisis par leur peuple pour être les gardiens de leur Constitution et de leur démocratie pour une période de temps limitée.
Le Sénégal est important pour les États-Unis, extrêmement important pour les États-Unis. Il a été l'un de nos partenaires les plus solides en Afrique francophone depuis son indépendance en 1960. Il a été l'un des pays les plus stables et pacifiques de l’Afrique de l'Ouest. C'est un pays qui n'a jamais connu de coup d'Etat, contrairement à la quasi-totalité des autres États qui l'entourent. Il a été un pays ouvert et prompt à recevoir des réfugiés. Et son port a été une plaque tournante du transport économique et une passerelle vers l'intérieur de l'Afrique occidentale. Il est important qu'il reste démocratique. Il est important qu'il reste stable, et il est important que tous ses dirigeants soient à la hauteur de l'esprit et de la lettre de la constitution et travaillent sous et au nom du peuple du Sénégal.
Est-ce que les États-Unis ont des inquiétudes quant à la façon dont le 2ème tour sera mené, et comment son issue influencera-t-elle les relations États-Unis / Sénégal ?
Johnnie Carson : À ce stade, nous n'avons pas de préoccupations majeures au sujet du déroulement du 2ème tour. Notre souhait est qu’il soit mené d'une manière similaire au 1er tour : transparent, libre et sans violence.
Nous recherchons le même degré de transparence. Nous aurons des observateurs qui se déplaceront à travers le pays comme nous l'avons fait lors du 1er tour. Nous savons que l'Union européenne, l'Union Africaine, la CEDEAO, et d'autres organisations auront aussi des observateurs, et nous savons qu'il y aura - surtout - un grand nombre d'observateurs sénégalais de la société civile qui observeront également les résultats de cette élection. Si cette élection est gérée librement et équitablement, les Etats-Unis vont certainement continuer à travailler très étroitement avec le Sénégal et reconnaîtront le chef de l’Etat qui sera élu au sortir de ce processus, mais nous attendrons et réservons notre avis jusqu'à la fin de ce processus. Si nous notons des manquements majeurs et graves dans le processus, nous dénoncerons ces manquements.
Nous ne garderons pas le silence face aux efforts éventuels de toute partie ou groupe d'individus pour saper le vote du peuple, le processus démocratique, ou le processus électoral. Je pense qu’au cours de ces dernières années, nous avons dit très clairement, et avons exprimé très clairement la façon dont nous voyons les élections. Si elles sont bonnes, justes et représentent la volonté du peuple, nous le dirons. Si nous croyons qu'elles contiennent de graves lacunes et manquent de transparence, nous le dirons également. Si vous parcourez nos commentaires sur les élections à travers l'Afrique au cours des dernières années, vous verrez que nous avons essayé d'avoir un point de vue qui reflète la réalité sur le terrain et ce que nous avons vu en termes de processus.