"Et je ne peux m’empêcher de les soutirer des billets de banque glissé dans leurs poches ou leur calepin, après une ivresse corporelle. Avant qu’ils ne retrouvent leurs esprits, je fais main basse de tout ce qui me tombe dessus à la première minute : chaine en or, argent, portable, montre etc.
Une fois, j’ai volé de l’argent à l’homme que j’aimais le plus au monde. Quand il a découvert que c’était moi l’auteur de cet acte, il ne me l’a pas pardonné et n’a jamais plus voulu me voir, même en peinture. Que nenni ! Aujourd’hui, malgré tout, je continue ma sale besogne. Quelque fois, devant la tentation, je me refuse à me laisser aller, mais je suis comme poussée par une voix intérieure qui me dit : « Diëlël, Fab Ko ».
Je sais que je fais des choses pas bien, mais que voulez-vous, voler est devenu une seconde nature chez moi. Je vous en parle parce que je veux m’en sortir. Mon entourage sait que « sama loxo dou toog » et personne ne peut stopper ce qui semble pour moi être une maladie, en fait plutôt une soufrance. Ma mère a tout fait pour me sauver, allant même voir en secret des marabouts pour « niou téyé sama loxo » mais « darra », ils n’ont rien pu faire, ces maras ».
Dans mon coin, je me dis quelques fois que c’est une malédiction qui est tombé sur moi. Je ne sais pas…"
Une fois, j’ai volé de l’argent à l’homme que j’aimais le plus au monde. Quand il a découvert que c’était moi l’auteur de cet acte, il ne me l’a pas pardonné et n’a jamais plus voulu me voir, même en peinture. Que nenni ! Aujourd’hui, malgré tout, je continue ma sale besogne. Quelque fois, devant la tentation, je me refuse à me laisser aller, mais je suis comme poussée par une voix intérieure qui me dit : « Diëlël, Fab Ko ».
Je sais que je fais des choses pas bien, mais que voulez-vous, voler est devenu une seconde nature chez moi. Je vous en parle parce que je veux m’en sortir. Mon entourage sait que « sama loxo dou toog » et personne ne peut stopper ce qui semble pour moi être une maladie, en fait plutôt une soufrance. Ma mère a tout fait pour me sauver, allant même voir en secret des marabouts pour « niou téyé sama loxo » mais « darra », ils n’ont rien pu faire, ces maras ».
Dans mon coin, je me dis quelques fois que c’est une malédiction qui est tombé sur moi. Je ne sais pas…"