La Casamance, avec le processus de paix en cours, est à la croisée des chemins. Que d’espoirs et d’espérances vains, encore et toujours renouvelés, ont coulé sous les ponts du processus de paix, depuis l’avènement de l’alternance au Sénégal en 2000.
L’accession de Maître Abdoulaye Wade à la présidence de la République avait alors suscité beaucoup de rêves légitimes, parmi lesquels : la restauration de la paix définitive sinon durable en Casamance.
Avec Me Wade, en effet, nous avions cru à la paix définitive en Casamance, mais le président Wade est passé littéralement à côté.
Avec Me Wade, nous avions cru au bien-être et à la paix civile et sociale au Sénégal, mais le régime issu de l’alternance s’est avéré un malheur pour le pays, pour être une menace permanente contre les institutions, la démocratie et la paix.
Avec Me Wade, nous avions cru en l’homme et placé tous nos espoirs en lui, mais le président Wade nous a révélé qu’il n’en était pas digne.
Avec Me Wade et le président Wade, nous nous sommes donc trompés.
Or, disais-je, la Casamance est à la croisée des chemins dans le cadre du processus de paix, alors que, plus que tout, avant tout, les Sénégalais en général, et les Casamançais en particulier, veulent la paix en Casamance.
Pour ce faire, nous avons besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’une femme ou d’un homme au-dessus de tout soupçon quant à sa volonté réelle, ses capacités avérées, ses compétences et son expérience éprouvées dans l’administration de l’Etat d’une part et, d’autre part, dans la gestion de conflits.
Toutes valeurs, entre autres, que nous trouvons réunies et portées par Monsieur Moustapha Niasse.
Car, tout le monde en convient, Monsieur Moustapha Niasse est un homme d’Etat de très grande culture de l’Etat et une valeur sure.
En effet, quand Moustapha Niasse parle PAIX, vous savez et tous les Sénégalais savent que c’est bien de cela qu’il s’agit, et rien d’autre.
Quand Moustapha Niasse parle SPIRITUALITE, vous savez et tous les Sénégalais savent qu’il y croit, absolument et profondément.
Quand Moustapha Niasse parle MORALE ou ETHIQUE, vous savez et tous les Sénégalais savent qu’il le vit pleinement, y compris jusque dans sa chair.
Monsieur Moustapha Niasse est donc un homme de valeurs. Mieux : une valeur sure. Et nous avons besoin de lui.
Nous avons besoin de Moustapha Niasse, non seulement pour redresser le Sénégal, pour refonder la République et pour réformer l’Etat, mais encore et surtout pour plus de respect, plus de sérieux, plus de rigueur, plus de compétence et plus de professionnalisme dans la gestion du processus de paix en Casamance, en vue de la paix définitive, MAINTENANT.
Nous avons d’autant plus besoin de Moustapha Niasse que, par rapport au dossier casamançais, il est un homme vierge.
En tout état de cause, la Raison, plus que de raison, souffre devant ce triste spectacle où, du haut de ses 85 ans, le président Abdoulaye Wade entend briguer, gaillardement et illégalement, un 3ème mandat de 7 ans, faute d’avoir su faire prospérer son funeste dessein d’imposer son fils à la tête de l’Etat comme son successeur.
N’est-ce pas, en l’occurrence, de la part du président Abdoulaye Wade, une insulte à l’intelligence, au génie sénégalais en tous les cas, que d’imaginer que son fils soit le plus intelligent, le plus compétent, le plus apte pour gouverner, après lui, le Sénégal ? Pour rapiner la République, oui, peut-être l’est-il ! Or, rapiner la République, de surcroît dans un pays comme le Sénégal, ça n’est pas et ça ne saurait jamais être gouverner la République.
La Raison, plus que de raison, souffre d’être le témoin de ce que le Sénégal, sous le président Wade et son régime, n’est plus gouverné, pour avoir à la tête du pays des personnes d’aucune espèce de culture d’aucune sorte de l’Etat.
La Raison, plus que de raison, souffre devant cette forfaiture permanente et impunie, qui consiste, pour le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, à faire du problème casamançais un fonds de commerce si juteux par l’argent de la corruption et de trafic de toute sorte.
Mais, fort heureusement, cette Raison souffrante nous commande, plus que de nécessité, face à la nouvelle page de l’Histoire qui s’offre à nous, de prendre nos responsabilités, toutes nos responsabilités, individuellement et collectivement, pour l’inscrire à tout jamais, et à bon titre, sur le Registre de notre Patrimoine Commun, que nous avons, du reste, le devoir, sinon l’obligation, de léguer intact à la Postérité, avec tout ce que cela comporte en termes de charges géopolitiques, socio-économiques et culturelles.
Voilà pourquoi, au nom du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance et à mon nom propre, solennellement, j’apporte mon Soutien le plus total au candidat de Bennoo Siggil Senegaal à l’élection présidentielle du 26 février 2012, Monsieur Moustapha Niasse.
A cet effet, j’appelle, solennellement, toutes les Casamançaises et tous les Casamançais à voter pour le candidat Moustapha Niasse le 26 février 2012, en vue de sauver la République ou bien ce qu’il en reste.
J’appelle, solennellement, toutes les Sénégalaises et tous les Sénégalais, où qu’ils soient et de quelque obédience qu’ils soient, et qui veulent la paix au Sénégal, en particulier en Casamance, à voter pour le candidat Moustapha Niasse le 26 février 2012.
Cher(e)s Compatriotes,
Une sagesse bien de chez nous, la sagesse mandingue, nous apprend, depuis un temps immémorial, que ‘‘lancé trop loin, le crapaud atterrit dans un endroit plus agréable encore que sa mare d’origine’’.
Or donc, tel le crapaud, la République, en ce Jour Historique, s’apprête à effectuer, y compris avec le candidat Moustapha Niasse, et avec Nous-mêmes, un sursaut – que dis-je ? – un bond, un grand bond.
Un grand bond en AVANT ! Mais un grand bond vers son DESTIN, le Destin National et Républicain.
Un Destin National et Républicain que d’aucuns peuvent éprouver.
Un Destin National et Républicain dont certains esprits, parmi les plus obscurs, ont tenté et tenteront vainement d’ajourner à jamais l’avènement.
Mais un Destin National et Républicain, j’en suis convaincu, dont nul ne peut, ni ne saurait compromettre l’éclosion, pour être inexorablement inscrit dans l’Histoire de notre Nation.
Frères et Sœurs de Casamance,
Cher(e)s Amis du MFDC,
La sagesse mandingue, encore elle, nous apprend, depuis si longtemps déjà, qu’il faut être libre pour pouvoir dire ‘‘NON’’. C'est-à-dire qu’il faut être une femme ou un homme libre, pour avoir la capacité, le pouvoir de dire ‘‘NON’’. Or donc, moi Biagui, je dis NON !
NON à la guerre !
NON à la force des armes en tant seul juge en Casamance !
NON à la violence… NON à la violence politique !
NON au crime… NON au banditisme… NON au banditisme politique !
NON au terrorisme !
Aussi, est-ce avec le plus grand intérêt que j’adjure, à tous et à chacun, d’être plus que jamais porteurs du message que voici et que voilà :
‘‘Plus jamais la guerre en Casamance !
Plus jamais la guerre fratricide en Casamance au nom de je ne sais quel nationalisme ! (La sagesse mandingue ne dit-elle pas, à juste raison, que si tu tues ton chien sous prétexte qu’il est féroce, celui du voisin te mordra ?)
Plus jamais la guerre sous le prétexte vétéro-testamentaire qu’il y aurait un temps pour la guerre et un temps pour la paix !’’
A la vérité, je n’aime pas cette guerre. Personne n’aime cette guerre, ni les combattants du MFDC, ni les soldats de l’armée nationale, ni aucun citoyen.
Car, s’il est banal de faire la paix, il n’est pas banal de faire la guerre.
S’il est naturel de faire la paix ; si faire la paix, vivre dans la paix, vivre en paix, est la règle, faire la guerre ne va pas de soi.
Voilà pourquoi, je demande instamment, à tous et à chacun, c’est à dire à nous tous, sans exclusive aucune, de cesser, DEFINITIVEMENT, de nous familiariser avec cette formule selon laquelle il y aurait un temps pour la guerre et un temps pour la paix et qui, à elle seule, résume certaines mœurs des temps anciens pour justifier, le plus banalement du monde, l’injustifiable.
« Si tu veux la Paix, prépare la Paix ! » Ainsi, nous sermonnait, à juste raison, l’évêque de Kolda, Son Excellence Monseigneur Jean-Pierre Bassène, un Lundi saint de la sainte Pentecôte.
Oui, vouloir et rechercher la paix EST et DOIT demeurer LA REGLE, en toutes circonstances : la paix en tant qu’opportunité d’amitié, de fraternité, de conciliation ou de réconciliation des cœurs, des hommes et des peuples.
Autrement dit, même quand on peut user de la violence, si tant est qu’on en ait le droit ou la légitimité, il faut penser ‘‘paix’’, pour ensuite parler ‘‘paix’’.
Or, parler ‘‘paix’’, c’est déjà négocier pour préserver ou instaurer durablement voire définitivement la paix.
En l’occurrence, la paix, non plus seulement en tant que protectrice ou préservatrice de la vie, mais comme l’occasion par excellence du commun vouloir de vie commune à plusieurs Peuples – Je dis bien ‘‘à plusieurs Peuples’’ ! – dans une seule et même Nation sénégalaise. Et donc la Casamance bien comprise !
C'est-à-dire, en définitive, la paix en tant que cet impératif principiel qui, en Casamance, se veut, d’une part, la traduction de ce que l’exclusivité de la légitimité des revendications du MFDC est humainement et politiquement inacceptable (et même intellectuellement inenvisageable) et, d’autre part, l’extension de cette légitimité à celle, toute aussi éminemment justifiable, des aspirations de tous les autres démembrements réunis du Peuple casamançais et, au-delà, de la Nation toute entière.
Cette paix, donc, au nom de laquelle nous entendons continuer à œuvrer, sans relâche, pour la concorde nationale, l’épanouissement social et culturel de notre Nation et le développement durable de notre Pays.
Frères et Sœurs du Sénégal,
Il n’y a pas si longtemps, Monsieur Moustapha Niasse, déclarait, je cite :
« Une nouvelle République est à fonder.
Un nouveau Sénégal est à créer.
Cela est possible, si nous le voulons.
Nous devons le vouloir.
L’histoire de notre peuple nous le permet et nous y engage.
Le destin de toute une nation fait de cette mobilisation un impératif, un devoir, un objectif, un sacerdoce. » [Extrait de la conférence qu’il a donnée à Cincinnati (USA), le 21/11/10)].
C’est là, à la vérité, une exigence républicaine qui, en tant que telle, nous interpelle tous, avec gravité, sans ménagement aucun.
Mais plus qu’une exigence républicaine, elle est la vérité même quant à la nécessité impérieuse, pour chaque Citoyenne et pour chaque Citoyen Sénégalais, de s’approprier le problème casamançais, (c'est-à-dire le problème sénégalais en Casamance), pour ensuite y apporter la solution nationale idoine, certes à la dimension de l’enjeu républicain, mais dans la justice. Et donc, dans la vérité !
Or, je me souviens, ici, de Me Abdoulaye Wade et de ses certitudes mémorables. Je me souviens, tout particulièrement, de sa déclaration fameuse, prononcée dès l’entame de son premier mandat à la tête de l’Etat, il y a 12 ans de cela ; déclaration selon laquelle, il réglerait, seul, le problème casamançais en cent jours.
Je me souviens donc de cela, avec tristesse, désolation et amertume. Mais, c’est aussitôt pour me rappeler, et en même temps vous rappeler, Frères et Sœurs du Sénégal, qu’être d’un grand savoir est dans l’ordre des choses, banalement ;
Etre d’une grande instruction ou d’une grande éducation est dans l’ordre des choses, le plus simplement du monde ;
Mais prétendre tout savoir ou tout pouvoir, cela relève de la contre-vérité, petitement.
Certes, avec Monsieur Moustapha Niasse comme président de la République, nous aurons besoin de plus de cent jours pour résoudre le problème casamançais. Mais il vaut la peine que nous lui donnions l’opportunité d’offrir au Pays son savoir-faire et son expertise dans ce qu’il sait faire le mieux, en vue de la restauration de la paix en Casamance. Définitivement !
Alors, Frères et Sœurs de Casamance, Frères et Sœurs du Sénégal, je vous demande de voter pour Monsieur Moustapha Niasse le 26 février 2012.
Merci pour votre bien aimable attention.
Ziguinchor, le 23 février 2012.
Jean-Marie François BIAGUI
Secrétaire Général du MFDC
L’accession de Maître Abdoulaye Wade à la présidence de la République avait alors suscité beaucoup de rêves légitimes, parmi lesquels : la restauration de la paix définitive sinon durable en Casamance.
Avec Me Wade, en effet, nous avions cru à la paix définitive en Casamance, mais le président Wade est passé littéralement à côté.
Avec Me Wade, nous avions cru au bien-être et à la paix civile et sociale au Sénégal, mais le régime issu de l’alternance s’est avéré un malheur pour le pays, pour être une menace permanente contre les institutions, la démocratie et la paix.
Avec Me Wade, nous avions cru en l’homme et placé tous nos espoirs en lui, mais le président Wade nous a révélé qu’il n’en était pas digne.
Avec Me Wade et le président Wade, nous nous sommes donc trompés.
Or, disais-je, la Casamance est à la croisée des chemins dans le cadre du processus de paix, alors que, plus que tout, avant tout, les Sénégalais en général, et les Casamançais en particulier, veulent la paix en Casamance.
Pour ce faire, nous avons besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’une femme ou d’un homme au-dessus de tout soupçon quant à sa volonté réelle, ses capacités avérées, ses compétences et son expérience éprouvées dans l’administration de l’Etat d’une part et, d’autre part, dans la gestion de conflits.
Toutes valeurs, entre autres, que nous trouvons réunies et portées par Monsieur Moustapha Niasse.
Car, tout le monde en convient, Monsieur Moustapha Niasse est un homme d’Etat de très grande culture de l’Etat et une valeur sure.
En effet, quand Moustapha Niasse parle PAIX, vous savez et tous les Sénégalais savent que c’est bien de cela qu’il s’agit, et rien d’autre.
Quand Moustapha Niasse parle SPIRITUALITE, vous savez et tous les Sénégalais savent qu’il y croit, absolument et profondément.
Quand Moustapha Niasse parle MORALE ou ETHIQUE, vous savez et tous les Sénégalais savent qu’il le vit pleinement, y compris jusque dans sa chair.
Monsieur Moustapha Niasse est donc un homme de valeurs. Mieux : une valeur sure. Et nous avons besoin de lui.
Nous avons besoin de Moustapha Niasse, non seulement pour redresser le Sénégal, pour refonder la République et pour réformer l’Etat, mais encore et surtout pour plus de respect, plus de sérieux, plus de rigueur, plus de compétence et plus de professionnalisme dans la gestion du processus de paix en Casamance, en vue de la paix définitive, MAINTENANT.
Nous avons d’autant plus besoin de Moustapha Niasse que, par rapport au dossier casamançais, il est un homme vierge.
En tout état de cause, la Raison, plus que de raison, souffre devant ce triste spectacle où, du haut de ses 85 ans, le président Abdoulaye Wade entend briguer, gaillardement et illégalement, un 3ème mandat de 7 ans, faute d’avoir su faire prospérer son funeste dessein d’imposer son fils à la tête de l’Etat comme son successeur.
N’est-ce pas, en l’occurrence, de la part du président Abdoulaye Wade, une insulte à l’intelligence, au génie sénégalais en tous les cas, que d’imaginer que son fils soit le plus intelligent, le plus compétent, le plus apte pour gouverner, après lui, le Sénégal ? Pour rapiner la République, oui, peut-être l’est-il ! Or, rapiner la République, de surcroît dans un pays comme le Sénégal, ça n’est pas et ça ne saurait jamais être gouverner la République.
La Raison, plus que de raison, souffre d’être le témoin de ce que le Sénégal, sous le président Wade et son régime, n’est plus gouverné, pour avoir à la tête du pays des personnes d’aucune espèce de culture d’aucune sorte de l’Etat.
La Raison, plus que de raison, souffre devant cette forfaiture permanente et impunie, qui consiste, pour le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, à faire du problème casamançais un fonds de commerce si juteux par l’argent de la corruption et de trafic de toute sorte.
Mais, fort heureusement, cette Raison souffrante nous commande, plus que de nécessité, face à la nouvelle page de l’Histoire qui s’offre à nous, de prendre nos responsabilités, toutes nos responsabilités, individuellement et collectivement, pour l’inscrire à tout jamais, et à bon titre, sur le Registre de notre Patrimoine Commun, que nous avons, du reste, le devoir, sinon l’obligation, de léguer intact à la Postérité, avec tout ce que cela comporte en termes de charges géopolitiques, socio-économiques et culturelles.
Voilà pourquoi, au nom du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance et à mon nom propre, solennellement, j’apporte mon Soutien le plus total au candidat de Bennoo Siggil Senegaal à l’élection présidentielle du 26 février 2012, Monsieur Moustapha Niasse.
A cet effet, j’appelle, solennellement, toutes les Casamançaises et tous les Casamançais à voter pour le candidat Moustapha Niasse le 26 février 2012, en vue de sauver la République ou bien ce qu’il en reste.
J’appelle, solennellement, toutes les Sénégalaises et tous les Sénégalais, où qu’ils soient et de quelque obédience qu’ils soient, et qui veulent la paix au Sénégal, en particulier en Casamance, à voter pour le candidat Moustapha Niasse le 26 février 2012.
Cher(e)s Compatriotes,
Une sagesse bien de chez nous, la sagesse mandingue, nous apprend, depuis un temps immémorial, que ‘‘lancé trop loin, le crapaud atterrit dans un endroit plus agréable encore que sa mare d’origine’’.
Or donc, tel le crapaud, la République, en ce Jour Historique, s’apprête à effectuer, y compris avec le candidat Moustapha Niasse, et avec Nous-mêmes, un sursaut – que dis-je ? – un bond, un grand bond.
Un grand bond en AVANT ! Mais un grand bond vers son DESTIN, le Destin National et Républicain.
Un Destin National et Républicain que d’aucuns peuvent éprouver.
Un Destin National et Républicain dont certains esprits, parmi les plus obscurs, ont tenté et tenteront vainement d’ajourner à jamais l’avènement.
Mais un Destin National et Républicain, j’en suis convaincu, dont nul ne peut, ni ne saurait compromettre l’éclosion, pour être inexorablement inscrit dans l’Histoire de notre Nation.
Frères et Sœurs de Casamance,
Cher(e)s Amis du MFDC,
La sagesse mandingue, encore elle, nous apprend, depuis si longtemps déjà, qu’il faut être libre pour pouvoir dire ‘‘NON’’. C'est-à-dire qu’il faut être une femme ou un homme libre, pour avoir la capacité, le pouvoir de dire ‘‘NON’’. Or donc, moi Biagui, je dis NON !
NON à la guerre !
NON à la force des armes en tant seul juge en Casamance !
NON à la violence… NON à la violence politique !
NON au crime… NON au banditisme… NON au banditisme politique !
NON au terrorisme !
Aussi, est-ce avec le plus grand intérêt que j’adjure, à tous et à chacun, d’être plus que jamais porteurs du message que voici et que voilà :
‘‘Plus jamais la guerre en Casamance !
Plus jamais la guerre fratricide en Casamance au nom de je ne sais quel nationalisme ! (La sagesse mandingue ne dit-elle pas, à juste raison, que si tu tues ton chien sous prétexte qu’il est féroce, celui du voisin te mordra ?)
Plus jamais la guerre sous le prétexte vétéro-testamentaire qu’il y aurait un temps pour la guerre et un temps pour la paix !’’
A la vérité, je n’aime pas cette guerre. Personne n’aime cette guerre, ni les combattants du MFDC, ni les soldats de l’armée nationale, ni aucun citoyen.
Car, s’il est banal de faire la paix, il n’est pas banal de faire la guerre.
S’il est naturel de faire la paix ; si faire la paix, vivre dans la paix, vivre en paix, est la règle, faire la guerre ne va pas de soi.
Voilà pourquoi, je demande instamment, à tous et à chacun, c’est à dire à nous tous, sans exclusive aucune, de cesser, DEFINITIVEMENT, de nous familiariser avec cette formule selon laquelle il y aurait un temps pour la guerre et un temps pour la paix et qui, à elle seule, résume certaines mœurs des temps anciens pour justifier, le plus banalement du monde, l’injustifiable.
« Si tu veux la Paix, prépare la Paix ! » Ainsi, nous sermonnait, à juste raison, l’évêque de Kolda, Son Excellence Monseigneur Jean-Pierre Bassène, un Lundi saint de la sainte Pentecôte.
Oui, vouloir et rechercher la paix EST et DOIT demeurer LA REGLE, en toutes circonstances : la paix en tant qu’opportunité d’amitié, de fraternité, de conciliation ou de réconciliation des cœurs, des hommes et des peuples.
Autrement dit, même quand on peut user de la violence, si tant est qu’on en ait le droit ou la légitimité, il faut penser ‘‘paix’’, pour ensuite parler ‘‘paix’’.
Or, parler ‘‘paix’’, c’est déjà négocier pour préserver ou instaurer durablement voire définitivement la paix.
En l’occurrence, la paix, non plus seulement en tant que protectrice ou préservatrice de la vie, mais comme l’occasion par excellence du commun vouloir de vie commune à plusieurs Peuples – Je dis bien ‘‘à plusieurs Peuples’’ ! – dans une seule et même Nation sénégalaise. Et donc la Casamance bien comprise !
C'est-à-dire, en définitive, la paix en tant que cet impératif principiel qui, en Casamance, se veut, d’une part, la traduction de ce que l’exclusivité de la légitimité des revendications du MFDC est humainement et politiquement inacceptable (et même intellectuellement inenvisageable) et, d’autre part, l’extension de cette légitimité à celle, toute aussi éminemment justifiable, des aspirations de tous les autres démembrements réunis du Peuple casamançais et, au-delà, de la Nation toute entière.
Cette paix, donc, au nom de laquelle nous entendons continuer à œuvrer, sans relâche, pour la concorde nationale, l’épanouissement social et culturel de notre Nation et le développement durable de notre Pays.
Frères et Sœurs du Sénégal,
Il n’y a pas si longtemps, Monsieur Moustapha Niasse, déclarait, je cite :
« Une nouvelle République est à fonder.
Un nouveau Sénégal est à créer.
Cela est possible, si nous le voulons.
Nous devons le vouloir.
L’histoire de notre peuple nous le permet et nous y engage.
Le destin de toute une nation fait de cette mobilisation un impératif, un devoir, un objectif, un sacerdoce. » [Extrait de la conférence qu’il a donnée à Cincinnati (USA), le 21/11/10)].
C’est là, à la vérité, une exigence républicaine qui, en tant que telle, nous interpelle tous, avec gravité, sans ménagement aucun.
Mais plus qu’une exigence républicaine, elle est la vérité même quant à la nécessité impérieuse, pour chaque Citoyenne et pour chaque Citoyen Sénégalais, de s’approprier le problème casamançais, (c'est-à-dire le problème sénégalais en Casamance), pour ensuite y apporter la solution nationale idoine, certes à la dimension de l’enjeu républicain, mais dans la justice. Et donc, dans la vérité !
Or, je me souviens, ici, de Me Abdoulaye Wade et de ses certitudes mémorables. Je me souviens, tout particulièrement, de sa déclaration fameuse, prononcée dès l’entame de son premier mandat à la tête de l’Etat, il y a 12 ans de cela ; déclaration selon laquelle, il réglerait, seul, le problème casamançais en cent jours.
Je me souviens donc de cela, avec tristesse, désolation et amertume. Mais, c’est aussitôt pour me rappeler, et en même temps vous rappeler, Frères et Sœurs du Sénégal, qu’être d’un grand savoir est dans l’ordre des choses, banalement ;
Etre d’une grande instruction ou d’une grande éducation est dans l’ordre des choses, le plus simplement du monde ;
Mais prétendre tout savoir ou tout pouvoir, cela relève de la contre-vérité, petitement.
Certes, avec Monsieur Moustapha Niasse comme président de la République, nous aurons besoin de plus de cent jours pour résoudre le problème casamançais. Mais il vaut la peine que nous lui donnions l’opportunité d’offrir au Pays son savoir-faire et son expertise dans ce qu’il sait faire le mieux, en vue de la restauration de la paix en Casamance. Définitivement !
Alors, Frères et Sœurs de Casamance, Frères et Sœurs du Sénégal, je vous demande de voter pour Monsieur Moustapha Niasse le 26 février 2012.
Merci pour votre bien aimable attention.
Ziguinchor, le 23 février 2012.
Jean-Marie François BIAGUI
Secrétaire Général du MFDC