A tout juste 34 ans, la chanteuse et actrice Jennifer Hudson a déjà dû faire face à de nombreux drames. En 2008, sa mère, son frère et son neveu étaient tués par balles. Un triple homicide commis par son ex beau-frère, William Balfour, qui avait rapidement été interpellé. Un procès avait eu lieu quatre ans plus tard, il avait été condamné à la perpétuité. Huit ans après les faits, l’homme – qui avait déjà été condamné en 1992 pour tentative de meurtre – a été interviewé depuis la prison où il est incarcéré, et il affirme aujourd’hui être totalement innocent des faits qu’on lui reproche. Il est la victime d’une conspiration policière. Interrogé par les journalistes de ABC, le condamné a été très clair: «Je n’ai rien à voir avec l’assassinat de la famille de Jennifer Hudson». Des dénégations qu’il a martelées à plusieurs reprises, précisant également qu’il ne connaît personne qui aurait quelque chose à voir avec cette affaire. Selon William Balfour, les résidus de poudre de pistolet retrouvés sur ses vêtements, les affirmations des témoins affirmant l’avoir vu sur les lieux du crime le soir du triple meurtre et autres preuves accablantes produites lors du procès ne sont que le résultat d’un complot policier visant à le piéger. Les témoins oculaires qui disent l’avoir vu avec le revolver à la main ? Les déclarations de ceux le décrivant comme un homme violent qui avait plusieurs fois menacé de mort son ex-femme, la sœur de Jennifer Hudson ? «C’était la première fois que j’entendais ça.» Les preuves retenues contre lui ? «Le procureur les a collectées et les a gardées sous clé pendant un mois. Ils collectent des preuves et les analysent quand ils veulent. Qui peut croire ça ?» S’agirait-il donc d’une «énorme conspiration impliquant les avocats, les témoins, la police, les techniciens scientifiques ?», lui a demandé le journaliste, ce à quoi William Balfour a répondu: «Oui, exactement.» Des accusations auxquelles la police de Chicago a tout simplement répondu que ce sont les «faits et preuves» irréfutables accumulés contre lui qui l’ont fait condamner.