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Jeunes reporters, supers Directeurs de publication et patrons de presse.

Mon métier c’est le journalisme. Informer, éduquer, divertir. Mais il m’arrive de se demander à quoi sert tout cela ? Participer à la formation d’une conscience citoyenne, jouer notre rôle de sentinelle, empêcher tant soit peu à certains de se jouer du devenir de notre nation. Nom de Dieu c’est important ça !


Rédigé par leral.net le Dimanche 9 Mai 2010 à 19:49 | | 0 commentaire(s)|

Jeunes reporters, supers Directeurs de  publication et patrons de presse.
Une réalité : les conditions de travail des journalistes sont difficiles au Sénégal. Si relativement à nos conditions de travail, nous pouvons souffrir, professionnellement (conscience et morale) parlant nous ne devons pas l’accepter. Aujourd’hui nous vivons presque des périodes de campagnes électorales, les journalistes sont au cœur des actions. Notre profession nous permet d’être plus que de simples relais. Nous pouvons analyser les faits, dégager des perspectives, permettre aux autres d’y voir clair. Au-delà des relations parfois complexes et troubles qui peuvent exister entre journalistes, politiques, religieux et autres leaders d’opinion, nous voulons juste parler ici de notre prise de conscience combien importante en des moments de choix capitaux des uns et des autres pour l’avenir de notre pays.

J’ai eu le privilège d’être journaliste à la 7FM, au moment de l’affaire, Youssou Ndour-Cheikh Tall Dioum-Bara Tall. La justice a réglé cette affaire certainement sans tenir compte de nos préoccupations, nous sommes les perdants dans cette histoire. Pourtant, il est arrivé un moment où nous n’étions plus neutres dans ce combat de chefs. J’en parle parce que l’histoire semble se répéter. Bara Tall comme Youssou Ndour, apparemment de façon séparée, sont aujourd’hui en face d’un autre adversaire et avec chacun à sa possession un groupe de presse. Le premier cas était un combat entre hommes d’affaires, avec la justice comme arbitre. Le deuxième cas beaucoup plus compliqué met des hommes d’affaires en face d’un régime attaqué présentement de toute part.

Voilà une situation très embarrassante pour tout journaliste. Il est difficile d’être neutre au moment où les affaires de son patron sont rudement malmenées. Voilà peut-être des pistes de réflexions sans issues pour les tenants de l’orthodoxie en matière d’éthique et de déontologie. Est-ce que le journaliste peut épouser le combat de son patron, si cela entre dans les préoccupations de l’intérêt général ? En tout cas certains ont regretté d’avoir mené un combat à la place d’autrui. Cela devient une simple question de vie donc de choix. C’est là qu’interviennent de vieux briscard de la plume et autres journalistes amis des patrons. Ils doivent être peut-être moins exposés qu’un simple reporter, ces supers directeurs de publication ?

NDIAGA DIOUF

Rédacteur en chef PressAfrik.com

ndiagadiouf2005@yahoo.fr

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