Des affrontements ont éclaté, mardi à Ouagadougou, entre forces de l'ordre et manifestants. Ces derniers protestent contre une révision constitutionnelle, qui permettrait le maintien au pouvoir de l'actuel président burkinabè.
La tension est toujours vive au cœur de la capitale burkinabè, dans la soirée du mardi 28 octobre. Des affrontements avaient éclaté en fin de matinée entre forces de l'ordre et manifestants. Ces derniers, environ un million selon l'opposition, s'étaient mobilisés contre une révision constitutionnelle, qui permettrait le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré.
La tension est toujours vive au cœur de la capitale burkinabè, dans la soirée du mardi 28 octobre. Des affrontements avaient éclaté en fin de matinée entre forces de l'ordre et manifestants. Ces derniers, environ un million selon l'opposition, s'étaient mobilisés contre une révision constitutionnelle, qui permettrait le maintien au pouvoir du président Blaise Compaoré.
Alors que la nuit est tombée, "la tension est toujours palpable sur la place de la Nation à Ouagadougou", témoigne Anna Sylvestre, envoyée spéciale de France 24. Quelques milliers de manifestants sont toujours rassemblés, et les forces de l'ordre viennent d'être déployées. Mais pour l'instant, c'est un face-à-face qui se joue, il n'y a pas d'affrontements, détaille l'envoyée spéciale de France 24. Certains manifestants se sont même assis au sol."
Plus tôt dans la journée, des opposants avaient tenté de se diriger vers l’Assemblée nationale mais en ont été empêchés par la police, qui a tiré des grenades lacrymogènes. Les manifestants ont incendié des pneus et jeté des pierres au cours de cette confrontation survenue sur le rond-point des Nations unies.
"Vingt-sept ans, c'est assez"
"Notre marche est déjà un succès énorme, phénoménal", a affirmé Zéphirin Diabré, le chef de file de l'opposition. Très colorés et bruyants, sifflets et vuvuzelas constamment à l'œuvre, les protestataires arboraient des milliers de pancartes hostiles au régime : "27 ans, c'est assez", "Judas, libérez les lieux", "Blaise dégage" ou encore "Article
Plus tôt dans la journée, des opposants avaient tenté de se diriger vers l’Assemblée nationale mais en ont été empêchés par la police, qui a tiré des grenades lacrymogènes. Les manifestants ont incendié des pneus et jeté des pierres au cours de cette confrontation survenue sur le rond-point des Nations unies.
"Vingt-sept ans, c'est assez"
"Notre marche est déjà un succès énorme, phénoménal", a affirmé Zéphirin Diabré, le chef de file de l'opposition. Très colorés et bruyants, sifflets et vuvuzelas constamment à l'œuvre, les protestataires arboraient des milliers de pancartes hostiles au régime : "27 ans, c'est assez", "Judas, libérez les lieux", "Blaise dégage" ou encore "Article
"Notre lutte est entrée en phase finale. Maintenant, ça passe ou ça casse, la patrie ou la mort", a lancé Zéphirin Diabré, pour qui "le changement est maintenant ou jamais". "C'est le dernier avertissement que nous lançons à Blaise Compaoré pour qu'il retire dès aujourd'hui" le projet de loi de modification de la Constitution, a-t-il affirmé.
Faire passer de deux à trois les mandats présidentiels
"Les rues sont jonchées de papiers, de pierres, de barricades artisanales", décrit Anna Sylvestre. "Et sur cette fameuse place de la Nation, ceux qui sont encore là, le promettent : ils ne bougeront pas jusqu'à jeudi, jour du vote à l'Assemblée nationale du projet de loi."
Un projet de loi gouvernemental très controversé, visant à réviser l'article 37 de la Loi fondamentale pour faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels.
Faire passer de deux à trois les mandats présidentiels
"Les rues sont jonchées de papiers, de pierres, de barricades artisanales", décrit Anna Sylvestre. "Et sur cette fameuse place de la Nation, ceux qui sont encore là, le promettent : ils ne bougeront pas jusqu'à jeudi, jour du vote à l'Assemblée nationale du projet de loi."
Un projet de loi gouvernemental très controversé, visant à réviser l'article 37 de la Loi fondamentale pour faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels.