Chaque année, toutes les femmes du monde particulièrement les sénégalaises fêtent la journée de la femme à leur manière. Mais cette année, c’est un peu particulier. En effet, en raison de la tension politique qui secoue le pays, elles ont décidé d’organiser un « sitting pacifique ». Au terrain de Sacré-Cœur où elles ont décidé de se réunir, c’est un monde immense qui est venu répondre à l’invitation. Parmi elles, des activistes, des artistes, des politiques etc. Toutes présentes pour lutter pour l’égalité des droits, la justice et la paix.
Pour cette activiste militante, Saly Badiane, cette manifestation démontre que cet évènement est le moment opportun d’appeler à une paix sociale et à une justice institutionnelle. « C’est le moment d’appeler à la justice, mais d’appeler à la paix pour que les gens puissent savoir qu’on est dans un Sénégal où avant de pouvoir parler de revendications, de droit il faut qu’on soit en paix et pour avoir la paix il faut de la justice, une justice sociale mais une justice institutionnelle. Il nous faut des institutions fortes dans ce pays, en tant que femme, nous avons besoin des mécanismes et une justice forte pour faire la promotion de nos droits », a fait savoir l’activiste.
Concernant les saccages et pillages fait ces derniers jours par les manifestants, la dame estime qu’on est dans un pays libre où les gens ont le droit dire ce qu’ils ont envie de dire. Mais que cela se fasse par courtoisie, comme elles l’ont fait. « Ce que l’on est en train de détruire, ça nous appartient. On va devoir repayer pour le reconstruire. Il y a des Sénégalais qui travaillent dans les entreprises qui sont saccagées et qui vont perdre leur boulot. Ce n’est pas normal. On peut dire ce que l’on a envie de dire, tout en restant comme on l’a fait, assis par terre courtois. Il n’y a rien qui déborde et puis on va finir et rentrer chez nous », ajoute-t-elle.
S’agissant de l’affaire Sonko-Adji Sarr, Saly Badiane appelle la population à laisser la justice faire son travail. « Pour moi personnellement, en tant que militante des droits des femmes, Adji Sarr est une présumée victime et Sonko, un présumé victime. Donc, traitons cette histoire comme une affaire privée et laissons la justice faire son travail. Nous la faisons confiance, mais aussi nous gardons un œil sur elle », poursuit-elle, avant d’appeler toutes les autorités à continuer d’œuvrer à ce que le Sénégal continue à être un pays démocratique tel qu’on nous l’a toujours connu.
Abiba, artiste-chanteuse : « On peut manifester, mais … »
Les artistes ne sont pas en reste au « sitting pacifique » organisé par les femmes, ce 08 mars, au terrain Sacré-Cœur. La chanteuse Abiba se dit fière de participer à l’évènement et déplore à la dernière énergie les saccages constatés. « Vraiment, on est très touchées par tout ce qui se passe dans notre pays, le Sénégal. Ça nous fait mal de voir certains jeunes sénégalais profiter de l’occasion pour piller, voler, agresser les gens. On ne souhaite que la paix au Sénégal », soutient l’artiste.
La jeune chanteuse a profité de l’occasion pour lancer un appel aux uns et aux autres. « Je fais un appel à la paix. Je fais un appel à tous les jeunes, qu’on soit conscient de ce qu’on fait. On peut manifester, mais ne pas brûler des maisons, pas brûler des sociétés où des jeunes sénégalais sont en train de travailler », a ajouté Abiba.
Source : https://www.lasnews.info/journee-du-08-mars-les-fe...