- Madame le Ministre de la Santé et de l’Action sociale ;
- Monsieur le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique ;
- Monsieur le Ministre de la Justice ;
- Monsieur le Ministre de l’Environnement et du Développement durable ;
- Monsieur le Ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire ;
- Monsieur le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ;
- Monsieur le Ministre de l’Education nationale ;
- Monsieur le Président de l’Association des Maires du Sénégal ;
- Messieurs les Représentants de la FAO et de l’OMS ;
- Messieurs les Directeurs généraux de l’Institut Pasteur de Dakar, de l’ISRA et de l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires ;
- Mesdames, Messieurs les Conseillers techniques, Inspecteurs techniques, Directeurs nationaux et Chefs de Service ;
- Mesdames, Messieurs les Représentants des Ordres (Vétérinaires, Médecins, Pharmaciens) et des Organisations professionnelles d’Elevage ;
- Monsieur le Gouverneur de la Région de Dakar ;
- Monsieur le Préfet de Rufisque ;
- Monsieur le Président du Conseil départemental de Rufisque ;
- Mesdames, Messieurs les Elus locaux et nationaux ;
- Chers invités ;
- Chères populations.
C’est un agréable plaisir pour moi de co-présider avec Monsieur Abdoulaye Diouf SARR, Ministre de la Santé et de l’Action sociale, la Journée mondiale de lutte contre la rage. A l’entame de mon propos, je voudrais, aux noms de Son Excellence, Monsieur MackySALL, Président de la République du Sénégal et du Premier Ministre, Monsieur Mohammed Boun Abddallah DIONNE, Chef du Gouvernement, souhaiter la bienvenue à tous les invités et vous remercier de votre présence, qui, si besoin en était encore, marque tout l’intérêt que vous accordez à cette importante Journée d’action et de sensibilisation autour du thème « rage : zéro cas d’ici à 2030 ».
Mesdames, Messieurs ;
Le choix de la commune Tivaoune Peulh Niagha a une signification toute particulière. En effet, il est motivé par la déclaration d’un cas de rage humaine et d’un cas de rage caprine liée à la prolifération des chiens errants.
Je saisis cette occasion, Monsieur le Ministre de la Santé pour saluer la création d’un centre antirabique à Fatick et la dotation des Pharmacies régionales d’Approvisionnement en stocks de sérums antirabiques, qui contribuent à l’amélioration de l’accès aux soins humains, en attendant la réalisation d’autres centres dans les autres régions à risque.
J’encourage également la bonne collaboration entre les Services vétérinaires et les Services de santé publique de notre pays face aux zoonoses, dans le cadre de l’approche « One health, une seule santé » développée par l’Alliance tripartite OMS/OIE/FAO en 2010.
Monsieur le Ministre de la Santé et de l’Action sociale,
Mesdames, Messieurs les Invités ;
La Journée que nous célébrons aujourd’hui, revêt un caractère historique, dans la mesure où la Communauté internationale l'a dédiee à la lutte contre la rage, qui est une zoonose redoutable et qui tue encore.
Elle est une maladie virale transmissible à l’homme, par la salive des animaux infectés, notamment les chiens et à la suite de morsures. Malheureusement, il faut le souligner, elle conduit inéluctablement à la mort à l’apparition des signes cliniques.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la rage cause chaque année, près de 77 000 décès, majoritairement des enfants en Afrique et en Asie. Il est établi qu’une personne meurt toutes les 10 minutes de la maladie et que plus de 95% des cas humains de rage, sont dus à des morsures de chiens infectés.
Contrairement à de nombreuses autres maladies, la rage est évitable, car nous disposons d’outils efficaces de prévention.
Pour éliminer la maladie, il nous faut :
- des campagnes d’information, d’éducation et de sensibilisation auprès des propriétaires de chiens et des populations pour promouvoir un comportement responsable afin dediminuer le nombre de cas humains;
- des campagnes de vaccination de masse de chiens dans les zones infectées avec un vaccin de qualité et à un taux de couverture vaccinale de 70% ;
- l’amélioration de l’accès aux soins humains (vaccins et sérums antirabiques) ;
- le contrôle de la population de chiens errants.
Dans le cadre de l’Alliance tripartite OMS/OIE/FAO et de leur approche commune «One health, une seule santé », la rage constitue l’un des thèmes prioritaires. Ainsi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a intégré la rage dans la liste des maladies tropicales négligées et l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE) a élaboré une stratégie mondiale de son contrôle à sa source animale pour protéger l’homme.
Aussi, pour accentuer la lutte contre la rage, l’Alliance tripartite a organisé à Genève du 10 au 11 décembre 2015, une Conférence sur l’éradication mondiale de la rage humaine transmise par le chien, d’ici à l’horizon 2030.
Par ailleurs, le Fonds mondial de l’OIE a instauré une banque de vaccins antirabiques pour les chiens, destinée aux pays de l’Asie et d’Afrique afin d’appuyer les campagnes nationales de vaccination.
Je saisis cette opportunité pour témoigner ma gratitude à l’OIE pour le soutien apporté à notre programme de lutte contre la rage à travers la mise à disposition gratuite de 10 000 doses de vaccin antirabique.
Au niveau régional, la Représentation régionale de l’OIE pour l’Afrique a organisé un séminaire sur la rage à l’intention des Directeurs des Services vétérinaires et des Médecins en charge des zoonoses des pays de la zone CEDEAO à Niamey du 24 au 26 juin 2014.
Mesdames, Messieurs ;
Au Sénégal, au regard de la situation épidémiologique, la rage sévit de façon endémique et pose avec acuité, un problème majeur de santé publique.
En effet, entre 1995 et 2017, les Services vétérinaires ont rapporté 90 cas de rage animale, dont 74 cas de rage canine, et la Clinique des Maladies infectieuses de Fann a déclaré 80 cas de rage humaine.
Mesdames, Messieurs ;
Pour rappel et afin de répondre au défi de contrôle de la rage, mon département a entrepris, entre 2011 et 2017, au titre du Programme de Renforcement de la Protection zoosanitaire, financé par le Budget Consolidé d’Investissement, la vaccination et le contrôle de la population des chiens errants qui constituent une menace permanente pour les populations.
Au total, 9325 chiens domestiques ont été vaccinés et 23 542 chiens errants éliminés dont 2213 entre janvier et septembre 2017. Par ailleurs, un Programme national de lutte contre la rage, d’un coût de 764 millions de FCFA a été élaboré et est toujours en recherche de financement.
Ce Programme triennal prévoit, en plus de la vaccination des chiens et des personnels exposés, le contrôle de la population de chiens errants, ainsi qu’un important volet de communication.
Mesdames, Messieurs ;
Dans un contexte de santé pour tous et par tous, les populations doivent être en première ligne dans ce combat contre la rage. Nousdevons mettre à leur disposition toute l’information appropriée à cet effet, afin de les sensibiliser sur les risques liés à cette maladieainsi que sur la façon de s’en prémunir.
Dans cette optique, les séances de sensibilisation sur la rage et de vaccination prévues dans toutes les régions permettront de mieux faire comprendre aux populations la maladie et la conduite à tenir en cas de morsures de chiens.
Ainsi, les Ministères de la Santé, de la Justice, de la Gouvernance territoriale, de l’Environnement, de l’Education, de la Recherche, de la Communication constituent les départements stratégiques, avec lesquels nous devons travailler autour de programmes pertinents (réglementation, vaccination, contrôle des chiens errants, gestion des déchets, communication), à travers une approche multisectorielle et pluridisciplinaire.
C’est pourquoi j’accorde une importance capitale à la collaboration entre structures de recherche, laboratoires de diagnostic, vétérinaires privés, Services vétérinaires et services de Santé, en vue d’une action concertée pour la lutte contre la maladie.
Au Sénégal, le Laboratoire National de l’Elevage et de Recherches Vétérinaires, l’Institut Pasteur de Dakar et le Centre antirabique de Fatick disposent d’une expertise reconnue dans le diagnostic et le contrôle de la rage, aussi bien chez l’animal que chez l’homme. Il nous faut donc travailler ensemble à consolider ces acquis dans le cadre de l’approche « une seule santé ».
Mesdames, Messieurs ;
Notre objectif, on le sait, c’est d’éradiquer la rage du Sénégal d’ici à 2030. A cet effet, je voudrais lancer un appel à tous les partenaires techniques (OIE, OMS, FAO), mais aussi aux partenaires au développement (Union européenne, Banque mondiale, USAID), pour nous accompagner dans la réalisation de cet ambitieux objectif.
Mesdames, Messieurs ;
Avant de terminer, je voudrais rendre un hommage à un grand homme de la science et de la recherche qui a marqué son époque avec l’invention du vaccin antirabique, je veux nommer le Docteur Louis Pasteur.
Je voudrais également témoigner au nom du Gouvernement du Sénégal, toute ma gratitude à la FAO, pour l’accompagnement de cette Journée.
Enfin, je félicite tous ceux et celles qui ont fait le déplacement et qui ont donné un éclatant succès à notre Journée.
C’est sur cette note d’espoir que je voudrais conclure, en souhaitant plein succès à toutes ces manifestations, aux noms de son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République du Sénégal et du Premier Ministre, Monsieur Mahammed Boun, Abdallah DIONNE, Chef du Gouvernement, la Journée mondiale de lutte contre la rage.
Je vous remercie de votre aimable attention.