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KARIM WADE, LEADER DE LA GENERATION DU CONCRET “Pour moi, il n’y a pas de défaite possible”

Dans une interview accordée au groupe Futurs Médias, Karim Wade, quatrième sur la proportionnelle de Dakar de la Coalition Sopi 2009, revient sur ses ambitions politiques. Il dresse le bilan de l’Agence nationale de l’organisation de la Conférence islamique (Anoci), évoque et scrute l’avenir. Derrière les mots et les silences, les ambitions présidentielles du leader de la Génération du concret sont déclinées. Les élections locales, qui se tiennent dimanche 22 mars, ne constituant que la première phase d’un plan déjà pensé. Entretien.


Rédigé par leral.net le Samedi 21 Mars 2009 à 18:07 | | 1 commentaire(s)|

KARIM WADE, LEADER DE LA GENERATION DU CONCRET “Pour moi, il n’y a pas de défaite possible”
Karim, le 19 mars c’était hier, jeudi. Ce jour-là, vous étiez où ?

J’étais à Thiès. Mais, avant cela, permettez-moi de saluer vos auditeurs et lecteurs et remercier tous les sympathisants de la Génération du concret et de la Coalition Sopi qui m’ont accueilli, durant ces jours de campagne dans la verte Casamance, à Dakar et dans le Fouta.



Neuf ans après, partagez-vous le bilan de Me Abdoulaye Wade à la tête du pays ?

Absolument ! Car, depuis neuf ans, énormément de choses ont été faites et au cours de mes déplacements, les populations n’ont cessé de manifester leur remerciement au président de la République pour tout ce qui a été aussi bien dans le domaine des Infrastructures, de l’Agriculture, de la Santé, de l’Education. Je crois que la formidable mobilisation autour de ma personne, autour de la Génération du concret et autour de la Coalition Sopi a démontré l’adhésion des populations sénégalaises aux côté du Président Wade.



Ça, c’est l’actif de son bilan. Est-ce que vous partagez aussi le passif ?

Absolument ! Nous assumons tout.



Beaucoup d’observateurs avaient prédit votre descente dans l’arène politique. Aujourd’hui, vous plongez en enlevant le masque. Finalement, ces observateurs n’ont pas tort d’avoir prédit cela, malgré les démentis récurrents de vos proches…

Je crois que ma descente dans l’arène politique a été un grand succès. Vous avez suivi la grande mobilisation exceptionnelle à Dakar, aux Parcelles Assainies, à Sandaga, à Colobane, en Casamance où j’ai réussi un accueil incroyable, je dirais même historique. Même chose dans le Matam et dans le Podor où tous les villages m’ont accueilli et salué. Et je voudrais surtout saluer la mobilisation exceptionnelle à Thiès. ..



Mobilisation vous dites, mais il y a surtout eu des jets de pierres…

Vous savez qu’il n’y a pas de jets de pierres à Thiès. J’ai été scandalisé par la presse ce matin. J’ai tenu un très grand meeting à Thiès. Ensuite, je suis allé saluer les anciens du parti, car pour moi, il était inconcevable, pour moi, d’aller à Thiès sans saluer les anciens du Pds qui se sont battus pour que nous puissions acquérir un certain nombre de liberté dans ce pays. Si aujourd’hui, des jeunes comme moi de la Génération du concret peuvent se déplacer à l’intérieur du pays, c’est parce qu’il y a des hommes, mes grands-pères et mes grand-mères du Pds qui se sont battus aux côtés du Président Wade pour que le Sénégal soit un pays démocratique. Thiès a été un grand succès avec une mobilisation exceptionnelle, j’en suis très ravi et satisfait. Je dis aux populations de Thiès que je les ai entendus et je vais y retourner pour tenir un plus grand meeting.



Il n’y a pas eu de jets de pierres à Thiès, selon vous. Sans doute pas à Dakar alors ?

(Il coupe). On a parlé de lapidation, mais, il n’y a qu’une seule pierre qui atteint le convoi des journalistes. Moi, je n’ai reçu, ni vu aucune pierre.



Mais à Dakar et dans le Fouta, vous avez quand même essuyé des huées et des brassards rouges brandis.

Non ! D’abord, il faut relativiser les choses. Partout, j’ai eu droit à un accueil chaleureux. D’ailleurs, certains de vos confrères l’ont souligné. Par-ci et par-là, il y a eu des brassards rouges mais, j’ai noté dans cette campagne qu’il n’y a pas d’opposition dans ce pays. Pendant les dix jours que j’ai faits, je n’ai pas un seul meeting de l’opposition. Je pense que les Sénégalais doivent s’interroger. Car pour que le Sénégal soit une démocratie forte, pour qu’il continue à jouer son leadership de démocratie exemplaire, il a besoin d’une opposition forte et structurée.



A vous écouter, on a comme l’impression qu’il n’y a eu ni huées, ni jets de pierres durant votre campagne

C’est vrai qu’il y a eu des foulards rouges, j’ai écouté les populations et les je les ai entendus. Et je me félicite de cette vivacité démocratique. Les foulards rouges sont un concept du Président Wade qui est très proche des Sénégalais. Avec les foulards rouges, il a voulu créer un dialogue direct. En effet, quand on voit des foulards rouges, on s’arrête pour écouter les populations dire qu’elles n’ont pas d’électricité, qu’elles n’ont pas de téléphone, qu’elles n’ont pas d’eau ou parce que le lycée est en grève. Cela permet d’avoir momentanément le thermomètre du pays. Mais, je n’ai pas vu de foulards marrons, de foulards verts, de foulards oranges qui sont les couleurs de l’opposition. Les foulards bleus et ceux de la Génération du Concert, je les ai vus partout au Sénégal. Et moi-même à Thiès, j’ai brandi et porté la casquette rouge pour dire à l’ensemble de ces personnes que je les avais écoutés, que je les avais entendus et qu’à partir de lundi, nous allons nous asseoir ensemble et travailler ensemble, et je prends en charge leurs revendications.



On vous a vu mobiliser des avions et sillonner le pays dans le cadre de cette campagne. On vous présente comme quelqu’un de très riche. D’où tirez-vous cette fortune ?

D’abord, vous savez que j’ai été un très grand banquier d’affaires. J’ai travaillé à Londres dans une des plus grandes banques d’affaires, j’étais directeur associé de la banque. Vous savez que les bonus que nous touchons… Les banquiers veulent limiter les bonus que nous touchons. Donc, ma fortune vient de mon expérience professionnelle et je mets cette fortune à la disposition des Sénégalais.



Ainsi, vous avez des milliards comme par hasard.

Ce ne sont pas des milliards. Vous savez que louer des avions pour aller à Ourossogui ne nécessite pas des milliards. Ce sont des locations d’avions, il y a aussi des avions que des amis m’ont prêtés, ce sont des amis qui ont des compagnies aériennes qui se sont mobilisés pour m’accompagner pour cette campagne.



Peut-on avoir une idée sur les moyens que vous avez mobilisés ?

On n’a pas déployé des moyens. Les moyens, ce sont plutôt les ressources humaines qui se sont mobilisées, qui se sont organisées, qui se sont structurées. Les moyens financiers ne sont rien dans une campagne électorale. Ce sont les gens qui sont autour de vous, qui mobilisent pour vous.



Beaucoup de gens soutiennent que vous tirez votre argent des pays arabes…

Je tiens mon argent des pays arabes ? Non, c’est faux. Ce sont des allégations mensongères. Je leur demande d’apporter la preuve.



Vous battez campagne pour les élections locales de dimanche prochain parce qu’étant investi sur les listes de la Coalition Sopi à Dakar. On vous attendait sur votre bilan en tant que président du Conseil de surveillance de l’Anoci, pourquoi un an après le Sommet de l’Oci, il n’y a ni bilan, ni audit de votre gestion ?

D’abord, je voudrais vous dire que l’Agence de l’Oci fait l’objet d’un contrôle permanent, ensuite nous allons rendre compte. Nous sommes en train de boucler les trois années d’activités au sein de l’Oci, nous produisons un rapport d’activités et un rapport financier que nous soumettrons au président de la République. Et juste après l’audience avec le président de la République, nous allons présenter ce bilan au Parlement, aussi bien à l’Assemblée nationale qu’au Sénat.

Je voudrais, cependant, vous interpeller sur une chose : Jamais dans l’histoire du Sénégal, une structure de l’Etat, organisant un sommet a rendu compte. Que ce soit le Sommet de la Francophonie, que ce soit le Sommet de l’Union africaine, que ce soit le premier Sommet de l’Oci. J’interpelle vos auditeurs pour aller voir comment le Parti socialiste (Ps) a organisé le premier Sommet de l’Oci à Dakar. Quand nous avons commencé le travail, nous avions voulu savoir les acquis, jusqu’à ce jour, nous n’avons pas pu trouver un seul rapport expliquant comment le premier Sommet de l’Oci a été organisé. Nous n’avons pas pu trouver un bilan, et je vous demande -je sais que vous avez beaucoup de relations dans ce pays- d’essayer d’interroger les personnes qui avaient organisé le sommet de l’Oci et qui sont aujourd’hui de grands responsables du Ps. Nous, notre rapport financier est prêt et il va être présenté au prochain Conseil (de surveillance) à l’issue duquel nous allons demander une audience au président de la République pour le lui présenter. Et nous allons lui demander de nous autoriser à aller devant le Parlement pour présenter le bilan. Je voudrais aussi revenir sur les organes de contrôle de l’Agence de l’Oci, car il y a eu beaucoup d’accusations sur l’agence, à tort. J’aurais l’occasion de revenir là-dessus et j’espère que ce jour-là vous serez là. L’Anoci n’est pas une institution qui fonctionne comme un électron libre dans le système de l’Etat. Nous avons un contrôle interne, nous avons un Cabinet d’audit qui, régulièrement, procède à des contrôles de gestion et à des audits internes de l’Anoci. De même, au sein du Conseil de surveillance de l’Anoci, nous avons des représentants de la société civile, la Raddho, le Forum civil qui est un démembrement de Transparency international et le secteur privé. Nous avons aussi le ministre des Finances, le Senat, l’Assemblée nationale qui sont aussi représentés dans le Conseil de surveillance, et nous avons le contrôle financier. Toutes les dépenses et tous travaux de l’Agence de l’Oci sont budgétisés et autorisés. Et la direction exécutive rend compte. Encore une fois, il est normal et légitime que les Sénégalais s’interrogent sur leur argent et nous avons l’obligation de répondre.

En ce qui concerne les travaux d’infrastructures, ils ont été financés par des bailleurs de fonds internationaux comme la Banque islamique de développement (Bis), le Fonds koweitien et le Fonds saoudien. Tous ces organismes ont leurs propres règles de contrôle de ces projets. Pendant toute la phase de réalisation et d’exécution de ces projets, ils font des avis de non- objection sur les procédures de passation des marchés, sur les coûts des travaux et sur les éventuels avenants. Et à la fin des projets, ils font un audit par leur propre contrôleur interne et externe.



Il y a des services de contrôle de l’Etat comme la Cour des comptes et l’Ige qui ont eu à auditer d’autres agences et d’autres services de l’Etat. Pourquoi refuser de vous soumettre à cet exercice ?

Je ne crois pas m’être opposé de me soumettre à ce type d’exercice. Je crois que la Cour des comptes s’autosaisit en général sur des contrôles de structures. Tout cela c’est de la désinformation et je voudrais dénoncer ces amalgames qui sont faits dans le fonctionnement de l’Etat et qui sont extrêmement désagréables et dommageables à notre démocratie. L’Ige est saisie par le président de la République et au moment où je vous parle, nous avons un contrôle sur les marchés qui sont passés par l’Anoci et c’est très légitime. Vous devez savoir que si l’Agence sera clôturée, l’Ige devra venir faire une évaluation de notre gestion et présenter son rapport au président de la République.



En fait, cette agence devait être dissoute car sa mission est terminée après le Sommet de l’Oci…

Je vous invite à regarder le décret qui crée l’Agence nationale de l’Oci. Le décret stipule que l’Anoci doit être dissoute dans l’année qui suit le Sommet. Le Sommet a été organisé en 2008, l’année qui suit le Sommet est 2009, donc nous avons toute l’année pour clôturer l’Agence. C’est ce que nous sommes en train de faire.



Si tout cela est vrai comme vous le dites, si vous êtes aussi transparents comme vous l’affirmez, pourquoi alors refuser de vous présenter, en son temps, à l’Assemblée nationale ?

D’abord, je n’ai jamais refusé de me présenter à l’Assemblée nationale. C’est le contraire et l’ancien président de l’Assemblée nationale, Macky Sall, le sait, car je lui avais adressé une correspondance dans ce sens lorsqu’il m’a écrit. Lorsque nous avons reçu cette convocation, nous avions répondu pour dire que nous allions nous présenter devant l’Assemblée. D’ailleurs, le Conseil de surveillance, unanimement, avait décidé que nous devrions aller à l’Assemblée nationale. Il se trouve qu’à l’époque, et ça c’est un autre problème, le président de l’Assemblée n’avait pas respecté les règles de convocation en demandant l’autorisation préalable du président de la République. Donc, c’est pour cela que le président de la République s’était opposé à ce qu’on se présente à l’Assemblée nationale. Et comme je vous l’ai dit, nous allons nous présenter à l’Assemblée nationale. Soyons sérieux ! Pour moi, aller à l’Assemblée nationale, c’est quelque chose de formidable. C’est passionnant de rendre compte au Sénat et à l’Assemblée nationale des quatre années d’activités où nous avons mobilisé les meilleurs ressources humaines du Sénégal. Nous avons réalisé des travaux que personne n’a jamais vus dans ce pays...



Votre père est le président de la République, et même si les rapports sont compromettants, l’on imagine mal que vous puissiez être poursuivi un jour ?

Je crois que vous ne connaissez pas le président de la République. Il a des principes et des valeurs et c’est pourquoi il se mobilise dernièrement. Il sera beaucoup plus exigeant avec son fils, avec ses enfants qu’avec un certain nombre de collaborateurs. Et s’il y a des malversations au sein de l’Anoci qui sont effectuées par moi, le Président n’hésitera pas d’aucune façon à entamer les poursuites nécessaires.



Mais, pour moins que cela, le Premier ministre est allé en prison dans ce pays. Je fais allusion à l’affaire des Chantiers de Thiès.

(Il coupe). Permettez-moi de vous interrompre. Vous dites que pour moins que ça, cela veut dire qu’il y a des malversations au sein de l’Anoci.



Laissez-moi terminer et vous comprendrez ma question. Comment pouvez-vous justifier que les chantiers engagés par l’Anoci aient pu coûter près de 400 milliards rien que pour Dakar compte non tenu des terres aliénées au profit des investisseurs sur le domaine maritime ?

Encore, il y a beaucoup d’amalgames et je suis heureux de répondre à toutes vos questions. D’abord, l’Anoci, en dehors de son budget de fonctionnement, n’a pas géré les chantiers. Pour les hôtels, nous avons été des accompagnateurs pour le secteur privé. Nous avons mobilisé le secteur privé pour qu’il puisse construire des hôtels et les terrains n’ont pas été octroyés par l’Anoci, ils ont été octroyés par la Direction des domaines, c’est-à-dire par le ministère des Finances. Ces hôtels dont on dit qu’ils sont construits sur des terrains évalués à tel ou tel prix, ils génèrent des activités. Ce ne sont pas des hôtels de Karim Wade ou ceux du personnel de l’Anoci. Ce sont des investisseurs qui ont misé sur le Sénégal, qui ont misé sur les performances de notre pays, qui ont cru en nous et qui ont investi. C’est comme ça que nous avons construit des hôtels 5 étoiles et des hôtels qu’on a jamais vus au Sénégal. Ces hôtels vont créer des milliers d’emplois et générer des activités.

En ce qui concerne les infrastructures, nous avons mobilisé les bailleurs de fonds arabes qui ont réalisé ces infrastructures et les fonds mobilisés vont au-delà des sommes mobilisées régulièrement pour le Sénégal par ces bailleurs de fonds.



Mais, ce sont des prêts…

Ce sont des prêts à long terme, des prêts concessionnels qui obéissent aux conditions pour lesquelles le Sénégal peut mobiliser des ressources financières.



A combien s’élèvent ces prêts?

Je ne peux pas vous répondre exactement, car il faut que je vois mes chiffres. Aujourd’hui, nous avons pu réaliser certains projets et ça a tellement bien marché que certains bailleurs arabes se précipitent pour réaliser des projets au Sénégal. Le Sénégal ne pourra pas se développer sans les infrastructures. Regardez l’impact de ces infrastructures sur la mobilité urbaine, il n’y a presque plus d’embouteillages au Sénégal dans Dakar. Les gains de temps sont énormes et en termes de productivité, c’est important pour les entreprises.



D’aucuns s’interrogent sur la pertinence des investissements car tout est concentré dans Dakar alors que ceux qui quittent la banlieue ont des problèmes de déplacement pour arriver dans la capitale…

Je ne pourrais justifier la construction d’une route qui relie Tambacounda à Ziguinchor parce que cela n’a rien à voir avec l’Oci. Maintenant, les futurs investissements que nous allons réaliser vont s’étendre à la banlieue, en dehors de Dakar. Nous avons la Zone économique spéciale, le nouvel aéroport de Diass qui vont faire du Sénégal un hub industriel et commercial sans précédent. Nos standards, ce n’est pas la sous-région, c’est Dubaï, Singapour, Hong Kong qui sont les pays les plus performants au monde.



A vous entendre parler, c’est comme si la mission de l’Anoci va se poursuivre…

Ce n’est pas à nous d’en décider. Pour le moment, il faut clôturer la mission de l’Anoci.



Vous êtes investis à la 4ème place de la liste Sopi à Dakar. Qu’est-ce qui explique cette place, si l’on sait que votre ambition est de diriger la ville de Dakar ?

Aujourd’hui, ce qui m’importe, c’est l’élection des conseillers municipaux et la victoire de la Coalition Sopi. Je voudrais aussi vous dire que Pape Diop est la tête de liste de la Coalition Sopi à Dakar et sa position est naturelle et je suis heureux qu’il soit la tête de liste. Parce que d’abord, c’est un grand leader du Pds, un leader historique qui a fidèlement et loyalement soutenu le président de la République. Il a hérité d’une mairie qui était en déficit et qu’il a réussi à restructurer. Pour ma présence, je me bats pour la victoire de la liste.



Donc, vous ne visez pas Dakar?

La règle a été arrêtée par le président de la République et par la Coalition Sopi. Aucun candidat n’est désigné a priori.



N’allez-vous créer des frustrations au sein du Pds si l’on sait que vous n’êtes pas un pur produit libéral. Aujourd’hui vous sortez de l’ombre pour vouloir jouer les premiers rôles…

J’ai grandi dans le Pds. La plupart des responsables du Pds, je les ai connus quand j’étais enfant. De la même manière, je me suis battu pour la victoire du Président en 2000. Et à ma façon. J’ai beaucoup de respect pour les anciens. Donc, il n’y a aucun problème avec le Pds qui est un grand parti. En ce qui concerne Pape, nous avons travaillé en toute intelligence. Avant toute relation politique, il y a des relations familiales. Pape Diop est l’ami du Président, c’est l’ami de la famille. Il a accompagné le Président dans les moments les plus durs, c’est quelqu’un de fidèle, de loyal et d’engagé. C’est mon oncle.



Pourquoi vous ne l’intégrez pas alors ?

J’ai la carte du Pds.



Pourquoi voulez-vous opérer en parallèle ?

La Gc est un mouvement qui grandit, qui s’organise et qui est en train de se structurer. Après les élections, nous allons lancer une campagne d’adhésion au Sénégal et à l’étranger. Et la structure décidera de ce qu’elle en fera.



Vous allez après prendre le Pds, c’est ce qu’on vous reproche.

Le Pds est le parti du Président. Il est imprenable. Tous ceux qui ont essayé de le prendre, on sait comment ils ont fini. (Rires)



Karim Wade, une succession de père en fils fait désordre dans une démocratie. Entendez-vous passer outre cela ?

Je vous laisse responsable de vos propos. Je connais de grandes démocraties au monde où le fils a succédé au père. Le Sénégal est une grande démocratie et n’importe quel candidat aura à briguer le suffrage des Sénégalais de manière incontestable, transparente.



Vous annoncez votre candidature pour la succession du président de la République ?

Je pose ma candidature au développement du Sénégal. J’annonce ma candidature à faire du Sénégal un pays émergent où tout le monde travaille et où on fait moins de politique et plus de concret.



Concrètement, avez-vous des ambitions présidentielles ?

J’ai des ambitions pour le développement de mon pays. Ma première ambition, c’est de faire de la Gc un mouvement très puissant sur tout le territoire pour servir le Sénégal.



Si vous vous présentez à toutes les élections, cela veut dire qu’en 2012, vous serez candidat ?

Ça, Dieu seul le sait.



Le retour de Idrissa Seck et le départ de Macky Sall, ne confortent-ils pas l’opinion partagée selon laquelle, Karim a fait le vide autour de lui ?

Je suis un militant du Pds, mais je ne suis dans aucune structure du parti. Vous parlez de problèmes sur lesquels je n’ai aucun levier d’actions.



Ne craignez-vous pas Maky et Idy ?

Je suis quelqu’un qui ne craint personne.



Acceptez-vous le retour annoncé de Idrissa Seck au Pds ?

J’ai cru comprendre qu’il n’y a pas de retour de Idrissa Seck, puisque le parti a refusé de faire des listes communes avec le parti Rewmi. Ce n’est pas d’actualité. Encore une fois, ce n’est pas à moi de décider.



On dit que vous convoquez des ministres dans votre bureau pour leur donner des directives…

Je n’ai jamais convoqué un ministre ou un fonctionnaire et je ne donne pas d’instruction.



Est-ce que vous entrevoyez la possibilité de perdre ?

Je suis un gagnant. Je suis quelqu’un qui n’a jamais perdu dans la vie. Que ce soit professionnellement ou dans les études et je crois que ma descente dans l’arène politique a démontré que je suis un gagnant et un battant. Pour moi, il n’y a pas de défaite possible.



Quand est-ce que vous allez lever le suspense sur le wolof. Est-ce que vous parlez le wolof

Je comprends parfaitement le wolof. Quand je le parle, mes amis rigolent.




source lobservateur

Pape Alé Niang


1.Posté par salut le 22/03/2009 00:04 | Alerter
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pedé va te faire ancule par tes parents blanc tu ne sera jamais jamais president du rep du senegal

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