Comme il est de coutume au Sénégal, la fête de Korité sera encore célébrée en rangs dispersés par les fidèles musulmans. En effet, aujourd’hui, une partie de la communauté, se basant sur l’observation du croissant lunaire apparu dans des pays de la sous-région ou même à Rosso, a prié dans certaines localités du pays. C’est le cas à Dakar, où les Ibadu Rahmane ont sacrifié au rituel de la prière de l’Aïd-el-fitr à Niary-Tally, derrière la Direction générale de la Sicap, au quartier Ben Tally de Dakar. Ces musulmans qui se réfèrent généralement aux pratiques cultuelles de La Mecque, ont prié sous la pluie qui est tombée sur la capitale.
A Saint-Louis comme à Louga, une bonne partie de la population de ces villes a également prié, suivant en cela les directives de la famille du marabout Serigne Abass Sall dont les habitants sont pour la plupart les adeptes. Toutefois, de nombreux musulmans continuent dans ces cités d’observer le jeûne.
Interrogé sur la dispersion dans les rangs des musulmans qui marque la fin du mois de Ramadan, l’islamologue et chef du département d’arabe de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), Abdou Aziz Kébé, estime que ceux qui ont rompu leur jeûne l’ont fait sur une base normale. « Le Ramadan commence avec l’apparition du croissant lunaire et se termine avec l’apparition du croissant lunaire. Cette observation du croissant lunaire est donc la base de l’obligation. Même s’il y a toute une discussion sur l’observation, qui se fait aujourd’hui par d’autres moyens comme l’astronomie », soutient l’islamologue. Et de poursuivre : « les météorologues disent qu’il est impossible de voir le croissant lunaire à cause du ciel couvert. Mais cela ne signifie pas que qu’il n’est pas apparu. Il peut apparaître dans les pays voisins, au Mali ou en Mauritanie. Si nous nous en référons aux quatre écoles hanafite, malikite, hanbalite et chaféite, nous constatons que les trois premières, dont l’école malikite à laquelle nous nous référons au Sénégal, comme dans la sous-région, acceptent que lorsque le croissant lunaire apparaît quelque part, ce soit valable pour tous les musulmans. Seule l’école chaféite estime que chaque ville doit faire son observation », explique Abdou Aziz Kébé.
A l’en croire, « c’est sur cette base que certains musulmans ont rompu le jeûne au Sénégal. Et quand un imam ratib, derrière qui on effectue les cinq prières et la prière de vendredi, qui est un guide pour la communauté (ndlr, musulmane), annonce l’apparition du croissant lunaire, on ne peut que le croire et prier, car on doit lui faire confiance ».
Le professeur d’arabe de convoquer la jurisprudence. « Il y a deux personnalités au Sénégal, Serigne Fallou et Serigne Babacar Sy, alors khalifes des communautés mouride et tidiane, qui ont toujours accepté de commencer ou de terminer le Ramadan avec l’apparition du croissant lunaire dans un pays de la sous-région. Si on ajoute à cela la jurisprudence du Khalife feu Abdou Aziz Sy, on peut bien comprendre ceux qui rompent le jeûne sur cette base », conclut-il.
A Saint-Louis comme à Louga, une bonne partie de la population de ces villes a également prié, suivant en cela les directives de la famille du marabout Serigne Abass Sall dont les habitants sont pour la plupart les adeptes. Toutefois, de nombreux musulmans continuent dans ces cités d’observer le jeûne.
Interrogé sur la dispersion dans les rangs des musulmans qui marque la fin du mois de Ramadan, l’islamologue et chef du département d’arabe de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), Abdou Aziz Kébé, estime que ceux qui ont rompu leur jeûne l’ont fait sur une base normale. « Le Ramadan commence avec l’apparition du croissant lunaire et se termine avec l’apparition du croissant lunaire. Cette observation du croissant lunaire est donc la base de l’obligation. Même s’il y a toute une discussion sur l’observation, qui se fait aujourd’hui par d’autres moyens comme l’astronomie », soutient l’islamologue. Et de poursuivre : « les météorologues disent qu’il est impossible de voir le croissant lunaire à cause du ciel couvert. Mais cela ne signifie pas que qu’il n’est pas apparu. Il peut apparaître dans les pays voisins, au Mali ou en Mauritanie. Si nous nous en référons aux quatre écoles hanafite, malikite, hanbalite et chaféite, nous constatons que les trois premières, dont l’école malikite à laquelle nous nous référons au Sénégal, comme dans la sous-région, acceptent que lorsque le croissant lunaire apparaît quelque part, ce soit valable pour tous les musulmans. Seule l’école chaféite estime que chaque ville doit faire son observation », explique Abdou Aziz Kébé.
A l’en croire, « c’est sur cette base que certains musulmans ont rompu le jeûne au Sénégal. Et quand un imam ratib, derrière qui on effectue les cinq prières et la prière de vendredi, qui est un guide pour la communauté (ndlr, musulmane), annonce l’apparition du croissant lunaire, on ne peut que le croire et prier, car on doit lui faire confiance ».
Le professeur d’arabe de convoquer la jurisprudence. « Il y a deux personnalités au Sénégal, Serigne Fallou et Serigne Babacar Sy, alors khalifes des communautés mouride et tidiane, qui ont toujours accepté de commencer ou de terminer le Ramadan avec l’apparition du croissant lunaire dans un pays de la sous-région. Si on ajoute à cela la jurisprudence du Khalife feu Abdou Aziz Sy, on peut bien comprendre ceux qui rompent le jeûne sur cette base », conclut-il.