Les pathologies mammaires bénignes englobent une grande diversité d'entités, habituellement classées en lésions non prolifératives (cellules se divisant très lentement), prolifératives (cellules se développant activement) ou atypiques (cellules anormales se divisant rapidement). Aujourd'hui largement dépistées, le plus souvent fortuitement, il devient important d'évaluer dans quelles mesures ces lésions peuvent être associées à un risque de cancer du sein.
Une étude de très grande envergure apporte des données intéressantes sur ce sujet. Elle a porté sur près de 10.000 femmes recrutées entre 1967 et 1991, pour lesquelles une biopsie-exérèse avait conduit au diagnostic de lésion mammaire bénigne. Les informations recueillies à partir des observations médicales ont été complétées par des questionnaires permettant de préciser les antécédents familiaux et les autres facteurs de risque potentiels.
La majorité des lésions dépistées appartiennent à la catégorie non prolifératives (67%). Viennent ensuite les prolifératives (30%) et enfin les lésions dites atypiques (4%). Après un suivi d'une quinzaine d'années, 707 cancers du sein ont été diagnostiqués. Comparativement aux données statistiques concernant le cancer du sein, les auteurs estiment que globalement, les femmes atteintes de tumeur bénigne voient leur risque de développer un cancer du sein augmenter de 56%, lequel peut survenir très longtemps après. Ce risque ne change pas au cours des 25 années qui suivent la biopsie.
Toutefois, ce pourcentage varie très largement en fonction du type d'anomalie. Ainsi, dans le cas d'une lésion non proliférative, le risque de cancer du sein n'est accru que de 27%. Dans le cas d'une tumeur proliférative, il est de 88%. Et enfin, les femmes atteintes d'une anomalie atypique présentent un risque de cancer du sein plus élevé de 324% !Il semblerait donc préférable d'ôter les tumeurs atypiques, même lorsqu'elles sont bénignes, car elles sont apparemment les plus à risque.
Les auteurs soulignent que les antécédents familiaux apparaissent comme un facteur de risque important à part entière. A titre d'exemple, l'existence de lésions non prolifératives chez les sujets sans antécédents familiaux ne s'accompagne d'aucune élévation significative du risque de cancer du sein.L'âge représente aussi un facteur de risque : une tumeur dépistée avant l'âge de 40 ans est plus risquée qu'une tumeur diagnostiquée à un âge plus avancé.
En conclusion, le risque de cancer du sein en cas de lésions mammaires bénignes dépend des antécédents familiaux et du type d'anomalie, les lésions atypiques étant les plus dangereuses.
SOURCE:e-sante.fr
Une étude de très grande envergure apporte des données intéressantes sur ce sujet. Elle a porté sur près de 10.000 femmes recrutées entre 1967 et 1991, pour lesquelles une biopsie-exérèse avait conduit au diagnostic de lésion mammaire bénigne. Les informations recueillies à partir des observations médicales ont été complétées par des questionnaires permettant de préciser les antécédents familiaux et les autres facteurs de risque potentiels.
La majorité des lésions dépistées appartiennent à la catégorie non prolifératives (67%). Viennent ensuite les prolifératives (30%) et enfin les lésions dites atypiques (4%). Après un suivi d'une quinzaine d'années, 707 cancers du sein ont été diagnostiqués. Comparativement aux données statistiques concernant le cancer du sein, les auteurs estiment que globalement, les femmes atteintes de tumeur bénigne voient leur risque de développer un cancer du sein augmenter de 56%, lequel peut survenir très longtemps après. Ce risque ne change pas au cours des 25 années qui suivent la biopsie.
Toutefois, ce pourcentage varie très largement en fonction du type d'anomalie. Ainsi, dans le cas d'une lésion non proliférative, le risque de cancer du sein n'est accru que de 27%. Dans le cas d'une tumeur proliférative, il est de 88%. Et enfin, les femmes atteintes d'une anomalie atypique présentent un risque de cancer du sein plus élevé de 324% !Il semblerait donc préférable d'ôter les tumeurs atypiques, même lorsqu'elles sont bénignes, car elles sont apparemment les plus à risque.
Les auteurs soulignent que les antécédents familiaux apparaissent comme un facteur de risque important à part entière. A titre d'exemple, l'existence de lésions non prolifératives chez les sujets sans antécédents familiaux ne s'accompagne d'aucune élévation significative du risque de cancer du sein.L'âge représente aussi un facteur de risque : une tumeur dépistée avant l'âge de 40 ans est plus risquée qu'une tumeur diagnostiquée à un âge plus avancé.
En conclusion, le risque de cancer du sein en cas de lésions mammaires bénignes dépend des antécédents familiaux et du type d'anomalie, les lésions atypiques étant les plus dangereuses.
SOURCE:e-sante.fr