Dans une tribune publiée par Sud Quotidien, l’ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) estime qu’ «il faut considérer la candidature du président de la République sortant, comme une candidature flottante tant qu’elle ne sera pas consolidée au bon moment constitutionnel ».
Pour le professeur Boye « le jeu des modifications de la Constitution de 2001 a fini par plonger ses propres auteurs dans une sorte d’angoisse existentielle » et « personne au sein du pouvoir n’a aujourd’hui la certitude que la candidature du président sortant à l’élection présidentielle de 2012, ne pourrait se heurter à aucun obstacle infranchissable d’ordre constitutionnel ».
« C’est le juste retour des incivilités commises à l’endroit de la Constitution », soutient l’ancien doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques de 1999 à 2001. Il a évoqué l’idée agité par un ministre d’Etat de recourir à une loi interprétative pour clore le débat sur la récusation de la candidature du président Wade.
« L’idée a au moins le mérite de montrer que ceux qui nous gouvernent ont toujours fait peu cas des règles fondamentales qui forment le socle du fonctionnement de l’Etat. Il est peu d’exemples au monde où une discordance si profonde de point de vue se fasse sur le point de savoir si un président de la République sortant, peut encore constitutionnellement briguer un nouveau mandat », affirme-t-il.
L’ancien recteur de l’UCAD de 2001 à 2003 note que « les discussions portent plus volontiers sur la légitimité des amendements constitutionnels qui font sauter les verrous des limitations des nombres de mandats ». «Le Sénégal déroge à la règle pour cause de mauvaise gouvernance », poursuit cet ancien ambassadeur du Sénégal à l’UNESCO (2003-2008).
Le professeur Abdel Kader Boye retient « la morale de cette controverse », estimant que « l’immoralité publique ambiante a pollué toutes (les) institutions ». « La multiplication des incivilités constitutionnelles a fini à mettre à terre l’Etat de droit sénégalais en construction », relève-t-il.
« Elle est surtout que, à force d’y perdre trop d’énergie, on risque d’oublier l’essentiel qui est de réfléchir plus profondément aux conditions pratiques d’un changement de régime et aux changements que requiert la situation, sans se perdre dans des projets trop ambitieux de nouvelles Constitutions concurrentes et dans des considérations de préséance de personnes », déclare-t-il.
Thiedo (Sud quotidien-Aps)
Pour le professeur Boye « le jeu des modifications de la Constitution de 2001 a fini par plonger ses propres auteurs dans une sorte d’angoisse existentielle » et « personne au sein du pouvoir n’a aujourd’hui la certitude que la candidature du président sortant à l’élection présidentielle de 2012, ne pourrait se heurter à aucun obstacle infranchissable d’ordre constitutionnel ».
« C’est le juste retour des incivilités commises à l’endroit de la Constitution », soutient l’ancien doyen de la Faculté des sciences juridiques et politiques de 1999 à 2001. Il a évoqué l’idée agité par un ministre d’Etat de recourir à une loi interprétative pour clore le débat sur la récusation de la candidature du président Wade.
« L’idée a au moins le mérite de montrer que ceux qui nous gouvernent ont toujours fait peu cas des règles fondamentales qui forment le socle du fonctionnement de l’Etat. Il est peu d’exemples au monde où une discordance si profonde de point de vue se fasse sur le point de savoir si un président de la République sortant, peut encore constitutionnellement briguer un nouveau mandat », affirme-t-il.
L’ancien recteur de l’UCAD de 2001 à 2003 note que « les discussions portent plus volontiers sur la légitimité des amendements constitutionnels qui font sauter les verrous des limitations des nombres de mandats ». «Le Sénégal déroge à la règle pour cause de mauvaise gouvernance », poursuit cet ancien ambassadeur du Sénégal à l’UNESCO (2003-2008).
Le professeur Abdel Kader Boye retient « la morale de cette controverse », estimant que « l’immoralité publique ambiante a pollué toutes (les) institutions ». « La multiplication des incivilités constitutionnelles a fini à mettre à terre l’Etat de droit sénégalais en construction », relève-t-il.
« Elle est surtout que, à force d’y perdre trop d’énergie, on risque d’oublier l’essentiel qui est de réfléchir plus profondément aux conditions pratiques d’un changement de régime et aux changements que requiert la situation, sans se perdre dans des projets trop ambitieux de nouvelles Constitutions concurrentes et dans des considérations de préséance de personnes », déclare-t-il.
Thiedo (Sud quotidien-Aps)