"On veut tout juste dire aux gens qu'il faut qu'ils nous aident. Car il faut le dire, on n'est pas assez soutenu pour faire ce genre de choses (Festival du rire ). Je tiens à beaucoup remercier monsieur Keyssi Bousso du Grand Théâtre qui a cru à ce projet et nous a beaucoup soutenus. Il est le seul à m'avoir aidé pour asseoir ce projet-là. Il faut que nos autorités et les sponsors sachent qu'l n'y a pas que la lutte. C'est vrai que c'est un métier mais la comédie aussi en est un. Quand Jamel devait jouer ici, on a vu des sponsors, ils ont aidé un milliardaire déjà connu. Aujourd'hui nous ne sommes même pas "millefrandaires" et nous ne sommes pas connus. On vivote, mais ils nous disent : "L'idée est très bonne mais vous, vous êtes allés trop tard". S'il faut développer le Sénégal, il faut appuyer les bonnes idées. Si cent entreprises nous donnait chacune ne serait ce que 100.000 FCfa mais c'est 100 millions et on pourrait organiser un très grand festival avec. On supporte les étrangers mais pas nous. Je ne suis pas raciste mais dans ce genre de manifestation, l'entrée est à 25 ou 30.000 francs. Ce sont les Libanais et autres Blancs qui viennent. On veut un festival africain. On va s'entraider avant d'aider les autres. C'est mieux que des étrangers viennent ici et prennent notre argent avant de rentrer. Je n'ai rien contre Jamel parce qu'il fait son job. Je suis contre les Sénégalais qui ne veulent pas soutenir. C'est bien que Jamel soit là pour qu'on découvre un autre style de théâtre", a déploré l'auteur de Pichininico dans un entretien accordé à Enquête.